Formation FI

[Luigi78]

Bonjour à tous,

J'envisage de réaliser le stage instructeur PPL et hésite entre 2 options (ENAC ou Aéropyrénées). Aéropy aurait ma préférence pour des raisons logistiques mais, les vieux de la vieilles de l'aéroclub conseillent Enac (meilleure formation d'après eux). Quels sont les avis dans le forum ? Surtout, le niveau d'exigences et donc de formation sont ils équivalents (au delà de, in fine, obtenir le même diplôme)?
Merci à tous et bons vols !

Luigi

[nicowork]

Hello,

Beaucoup de structures ont comme critère de recruter que des FI qui ont été formés par l'ENAC.

Ensuite c'est facile, il faut demander si il y a des échecs: si 100% de réussite, c'est à proscrire.

[Delépine]

Ou à prescrire.

[Manu]

J'ai connu un inspecteur de district qui raisonnait en taux d'échec. Il ajournait par principe 1 candidat sur 2 peu importe ses compétences. Y'a pas mieux pour démotiver.

Manu

[arogues]

salut,

J'ai fait mon FI à l'ENAC mais suis le resp. peda d'une "petite" structure qui a vu des FI d'Airways, Aeropi, Aerofutur, et autre structures en France, et les formations sont je pense assez similaire.
J'ai vraiment adoré ma formation à l'ENAC (y'a 13 ans maintenant).

[gael0125]

Pareil, on voit des FI enac ou structures privées (récemment EPAG, Iroise,...) et je vois pas vraiment de différences dans la "qualité" des FI.
La personne en elle même fera la différence, (motivée, interessée, ou pas,...)

[Gilles131]

Ce n’est pas pour rien que la DGAC appelle AéroPyrénées « AéroPire ». j’y ai (re)fait mon FI l’automne dernier, franchement c’est une catastrophe.
C’est mal organisé, ça ne vole pas, les avions sont dans un état qui ferait honte au plus petit aéroclub de la France profonde, et les accidents mécaniques sont courants.
Les instructeurs sont démotivés, ne montrant d’intérêt que pour les sélections de compagnie qu’ils louperont une fois de plus le weekend suivant, et qui feront l’essentiel de leurs conversations du lundi.
Les exposés font l’objet de débriefings maniaques sur les traits droits et l’harmonie des couleurs, mais les bases théoriques sont mal maîtrisées et parfois fausses.

La principale activité réelle semble être d’encaisser des chèques à six chiffres pour faire miroiter aux parents de rejetons désœuvrés la lointaine perspective de galons dorés.
Le chèque est la seule forme de sélection, et il est malheureux de constater que de toute évidence la plupart d’entre eux ne présentent pas les qualités requises pour espérer entrer un jour dans une grande compagnie.
Tout le monde y vole, suit ou donne donc les cours en uniforme (sauf moi et un instructeur détaché de l’ENAC à l’époque) mais les règles de base de la ligne y sont constamment et outrageusement violées.
La ponctualité, obsession maladive des compagnies, y est une notion totalement ignorée, et certains instructeurs sont en la matière de véritables psychopathes: pour un rendez-vous en début de matinée, après quelques coups de fils pour assurer que, oui, oui, il arrive, il aura juste un peu de retard, il finit par arriver en fin de journée et le vol se termine par nuit noire.
Le respect du manex est une notion inconnue: certes le manuel d’exploitation est tellement mal conçu qu’il en est inapplicable, mais aucun instructeur n’y déroge de la même façon et finalement personne ne sait comment faire.

Le planning est catastrophique, ne sait pas (bien que sa porte donne sur les ateliers) quels sont les avions en état de vol et ceux-ci restent au sol sur les parkings, comme les instructeurs et les stagiaires massés à la machine à café du hangar dans d’épaisses volutes de fumée de cigarette, au milieu des avions en maintenance dégazant leurs vapeurs de 100LL.
Les cours sont programmés quand il fait beau, puis tous les prétextes sont invoqués pour ne pas voler: il va y avoir du vent (oui, mais dans l’après-midi, et dans l’axe!…) il est prévu des orages (oui, mais la nuit prochaine…) il fait beau, donc ça pourrait turbuler (!…) les pompes à essence vont fermer (oui, mais dans une heure, on a donc tout le temps de faire le plein de la flotte!…) etc, etc…
En faisant des pieds et des mains pour proposer des solutions, mon stage a duré deux semaines de plus que prévu. Ceux qui ne se sont pas battus comme des chiens onf fait encore trois semaines de plus…
Et quand on propose une solution, il n’est pas rare qu’un Iznogoud furieux sorte de son bureau comme un diable de sa boîte pour l’interdire, car c’était à lui de la trouver, pas à nous.

Autant j’avais adoré mon premier stage FI (ITT à l’époque) avec le SFA à Carcassonne en 1987, autant là j’ai vraiment perdu mon temps.

[boubou3]

Gilles, cela fait bien longtemps qu'une grande partie des jeunes et des moins jeunes FI ne le font pas par passion mais par dépit d'une attente hypothétique en Cie avec plus ou moins de passion et de dextérité. C'est vrai en école, c'est vrai aussi en AC.

Trouver un FI qui le fait par passion il y en a de moins en moins, ca devient un denrée rare.

Quand j'étais élève, je me suis vu changer de FI après un vol, tant mieux pour lui, il est parti en Cie, mais bon, des exemples comme cela nous en avons tous dans les cartons.

après en FI passionné tu as les Cdb avec des milliers d'heure de vol, qui ne tolèrent aucun écart, ni théorique, ni pratique, aucune pédagogie sauf la leur psychorigide, sous prétexte d'apprendre avec rigueur, ta formation, ton lâché se transforme en enfer et toi élève tu ne dis rien car c'est un "Cador".

Le dernier que l'on m'a présenté pour un lâché machine dans un nouvel AC était "the" chef pilote du meilleur du monde ! première hdv extrêmement tendu, ambiance dans le cockpit, la deuxième hdv j'y vais avec déjà une envie de le planter, elle à duré un tour de piste.

Mes REX envers les liners FI sont très négatifs.

[Pierre H.]

Ce n’est pas pour rien que la DGAC appelle AéroPyrénées « AéroPire ». j’y ai (re)fait mon FI l’automne dernier, franchement c’est une catastrophe.

Je confirme malheureusement tout ce qu'a dit Gilles sur cet ATO.

Et pour trouver un FI intéressé par son activité, je pense qu'il faut aller voir chez les bénévoles en club, d'un certain âge. Les jeunes FI en ATO font effectivement ça par dépit, en général.

[Gilles131]

Gilles, cela fait bien longtemps qu'une grande partie des jeunes et des moins jeunes FI ne le font pas par passion mais par dépit d'une attente hypothétique en Cie
……
Mes REX envers les liners FI sont très négatifs.

Boubou, je vois très bien ce que tu veux dire, j’en connais aussi.
Pas que des liners d’ailleurs, aussi des anciens militaires. Bref des ex-professionnels qui n’ont pas compris qu’à l’aéroclub on paye pour un loisir, on n’est pas payé pour exercer un métier exigeant avec obligation d’excellence, comme dans leur vie précédente.
Mais là le sujet est la demande de retours sur la formation FI à AéroPyrénées: je ne fais que témoigner de mon expérience récente.

[boubou3]

Gilles, cela fait bien longtemps qu'une grande partie des jeunes et des moins jeunes FI ne le font pas par passion mais par dépit d'une attente hypothétique en Cie
……
Mes REX envers les liners FI sont très négatifs.

Boubou, je vois très bien ce que tu veux dire, j’en connais aussi.
Pas que des liners d’ailleurs, aussi des anciens militaires. Bref des ex-professionnels qui n’ont pas compris qu’à l’aéroclub on paye pour un loisir, on n’est pas payé pour exercer un métier exigeant avec obligation d’excellence, comme dans leur vie précédente.
Mais là le sujet est la demande de retours sur la formation FI à AéroPyrénées: je ne fais que témoigner de mon expérience récente.

ne le prends pas pour toi, on ne se connait pas, je me permettrais de porter quelques jugements que se soit. Mais c'était pour étayer ce que maintenant on retrouve comme FI dans les "écoles"  mais pas que. En sachant que dans une école c'est leurs boulot on ne leurs demande pas d'être passionnés, mais si en plus ils ne sont pas compétents, là ca craint.

Pierre

[Gilles131]

En sachant que dans une école c'est leurs boulot on ne leurs demande pas d'être passionnés, mais si en plus ils ne sont pas compétents, là ca craint.

Je pense qu’en l’occurrence le problème de fond n’est pas la compétence individuelle, mais l’inefficacité de la structure.

[Delépine]

Allons, allons, ne dramatisez pas, il est d'excellents instructeurs dont j'ignore d'où ils viennent, mais voici quelques perles que je certifie avoir entendues d'instructeurs :
- La vitesse de décrochage ne dépend que du type d'avion, pas de son chargement.
- (moi) Mon avionnette aujourd'hui a mangé du lion, j'ai atteint mille mètres en pas quatre minutes.
(lui, tout à fait sérieux) Pas étonnant ! Tu as vu le vent qu'il y a ?
- Si la vitesse descensionnelle dépasse la vitesse initiale vers le haut du siège éjectable on ne peut plus s'éjecter, le siège ne sortant pas de l'avion.
- Si ton planeur vole lentement face à un vent fort, pas de demi-tour trop brusque ou sinon tu décroches puisque tu te retrouves sans badin puisque ton vent maintenant de dos est aussi rapide que toi. Fais le 180 lentement pour que le vent ait le temps de remettre ton planeur en vitesse, parce que ce n'est pas une feuille de papier, il a beaucoup d'inertie.
- La cause du plafond est la perte de rendement de l'hélice en altitude.

[FbS]

Ça c’est quand on apprend les réponses aux questions de l’atpl théorique sans comprendre pourquoi c’est la bonne réponse

Il y en a pour lesquels c’est plus facile comme ça. Perso, c’est tout l’inverse, je suis nul au par cœur par contre si j’ai compris le pourquoi alors la, pas de problème pour trouver la bonne réponse. J’en ai chié pour la réglementation alors que la météo ou la meca vol c’est rentré tout seul

[Delépine]

En revanche en parachutisme je n'ai presque pas entendu d'inepties d'instructeur si ce n'est : "le salto arrière est un mouvement de cause aérodynamique tandis que le salto avant est de cause massique".

Celui que j'ai entendu demander, le Pilatus étant en panne de batterie, pourquoi on ne le lancerait pas à la main, n'était pas instructeur.