wilbur a écrit:Aviathor a écrit:Si on pense qu'on aura potentiellement besoin d'un horizon pour survivre le vol, mieux vaut abandonner le vol, car de toute manière un pilote sans IR n'est pas formé pour faire du vol aux instruments, ou qu'en dernier recours. Et si on a besoin d'avoir recours aux instruments, c'est qu'on s'est planté dans la préparation ou l'exécution du vol, ou les deux.
Ha oui??????
Et quand je fais la traversée de la méditerranée pour aller en Corse ou pour en revenir, avec CAVOK mais aucun horizon naturel, je fais comment??? Je renonce???
En 27 traversées, seulement deux fois j'ai eu un horizon naturel, d'ailleurs ces deux jours là, on voyait le continent dès le col de Teghime passé ( NW de Bastia).
J'aurai donc du renoncer 25 fois?
Tous ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas du genre à prendre des risques inconsidérés, d'ailleurs question instruments, j'ai même un horizon électrique en secours!
Donc stp, pas de jugement à l'emporte pièces!
Peuchère, mais je te titille, wilbur... Mais on ne peut pas bagatelliser le VSV, et beaucoup sous-estiment les situations dans lesquelles il peuvent se mettre. Raisonnablement, si on a besoin d'un horizon artificiel pour mener à bien un vol, ce n'est plus du vol à vue - même si les relevés météorologiques disent que c'est VMC. Donc peut-être aurait-il mieux valu annuler/reporter 25 fois
Mais maintenant d'autres vont se dire "wilbur l'a fait 25 fois, c'est que ça ne doit pas être bien sorcier".
Le fait est que j'avais récemment une discussion à ce sujet avec des pilotes qui me soutenaient qu'on avait toujours un horizon, alors que je soutenais qu'il fallait faire attention en cas de traversée maritime, et vol de nuit, justement pour ces raisons là. Tu me confirme donc qu'on peut souvent se retrouver sans horizon naturel en traversée maritime, que ce soit la Manche ou la Corse d'ailleurs.
Beaucoup sous-estiment les difficultés liées à la météo. Il y avait il y a pas longtemps, un REX d'un gars parti par 1000 ft de plafond et 5 km de visi (parce que c'est légal, n'est-ce pas?) qui s'est retrouvé dans la merde près de Pontoise, et très fier d'avoir effectué un demi-tour et avoir retrouvé des conditions VMC alors qu'il n'aurait jamais dû partir. D'autres prétendent que l'IMC est un non-évènement, et que les PPLs sont formés pour çà; il n'y a que se concentrer sur l'horizon, et que les 248 secondes à vivre ne sont qu'un épouvantail.
Donc ce que je dis c'est que prévoir un vol par 1000 ft de plafond et 5 km de visi est de la folie, et qu'il faut être très vigilent lors de vol de nuit et traversées maritimes, car on peut rapidement se retrouver dans des situations où même si l'on n'est pas techniquement en IMC, on n'a que très peu de repères. Dans ce dernier cas il faut juger en fonction de l'expérience et de l'équipement si le vol est réalisable.