@ Hervé: B777F (freighter, cargo)
@ FBS: voler en passager c’est toujours chiant.
Pour ma part j’ai toujours adoré le survol sibérien. Certes propice aux longues rêveries, mais ce qu’on y voit est toujours étonnant: les gigantesques mines de diamant à ciel ouvert de Mirny (les hôtesses adorent), la forêt de la Tunguska où est tombée la fameuse météorite en 1908 (on dit que les arbres sont encore couchés radialement par rapport au point de chute et que c’est visible du ciel… faut une bonne vue!), les fleuves que l’on croit pouvoir comparer à la Seine mais dont un chronométrage de la traversée montre qu’ils font… 4 km de large, les routes qui amènent à une berge et repartent de l’autre, sans pont, et dont on réalise l’hiver que les convois de camion y traversent sur la glace, et surtout l’incroyable trajet du soleil, très variable en fonction de la saison, mais qui commence par le travers gauche (sens retour) pour finir par le travers droit, avec plusieurs levers et couchers dans la journée en fonction de la montée en latitude de la route du jour. Et l’hiver avec la nuit sur la Sibérie et loin au nord le jour sur l’Alaska, le Groenland et le grand nord canadien qui point derrière l’horizon. Et puis la voix un peu pâteuse des contrôleurs au milieu de la nuit, dont des relents de vodka sourdent des hauts parleurs…
@ Jacques: le survol de la Chine n’est pas gagné, comme en témoignent les grands détours de la route (et pas question de couper dans les virages, il y a des zones immenses qu’il est hors de question de survoler).
Quand on voit les zones de restriction ou d’exclusion de survol sur la zone Europe - Afrique - Asie, « se faufiler » est bien le terme adapté. Au moins aujourd’hui les GPS fonctionnent à nouveau sur le Caucase, les Russes ayant déplacé les brouilleurs vers d’autres théâtres plus d’actualité.
En revanche ils sont toujours brouillés dans l’étroit corridor irakien qui permet à tout le trafic en provenance d’Asie du Sud-Est de remonter vers l’Europe par le Golfe arabo-persique.
On pourrait retrouver la route polaire pratiquée à une certaine époque en 747-400: départ non pas vers le Nord-Ouest mais vers le Nord-Est, remontée du Kamchatka puis détroit de Béring (VOR de Tin City, où l’on distinguait ce qui ressemblait à une ville de hangars tonneaux en tôle brillante sur la glace), droit sur le pôle nord avec un écart de 1 degré de latitude pour éviter aux centrales à inertie de l’époque une division par zéro fatale (on y voyait le cap vrai basculer de plein nord à plein sud en quelques minutes), redescente plein sud vers le Spitzberg puis Trondheim et l’Europe.
Pas sûr que ça passe en bimoteur cependant.