Jacques HM Cohen a écrit:gma, tu raisonnes moteurs, ce n'est héla pas le pb. Le sort du monde de l'aviation légère ne peut se débiter en tranches face à nos adversaires. Avions et ulms vont survivre ou se faire écraser ensemble. Inutile d'espérer montrer que les rotax fonctionnent un peu moins mal que les lycosaures. Il faut des solutions politiquement vendables.
Je raisonne sur la base de deux éléments factuels :
-Les plaintes pour nuisances sonores, qui concernent peu l'activité planeur, parapente, mongolfière... Donc les engins sans moteur ;
-Sur l'arbre des causes de nuisances environnementales d'un aéronef, quelque soit l'outil d'analyse (5M change, 5P, AMDEC,...), on retrouve le moteur comme origine des nuisances sur au moins trois axes d'effets néfastes.
Notez d'ailleurs que le carburant ne contribue que pour un seul axe de nuisance et uniquement en cas de conversion incorrecte de son pouvoir énergétique.
Que la conduite de l'aéronef impacte davantage l'arbre des causes de nuisances que le carburant utilisé, c'est d'ailleurs la deuxième cause après le moteur.
En gros, plutôt que d'utiliser un carburant vert, l'aéroclub aurait mieux à gagner s'il virait de son cercle les pilotaillons adeptes du tour de piste basse hauteur, qui condamnent à terme toute l'activité aéronautique de la structure (c'est un exemple).
Le CLN (édit CA) est d'ailleurs un document obligatoire pour certains aéronefs depuis que les analyses des causes de nuisances environnementales sont formelles là dessus.
Non le sort de l'aviation légère ne peut se débiter en tranches... Mais là situation actuelle d'une aviation organisée en tranches d'intérêts multiples fait que les adversaires oeuvrent déjà en glissant des pieds de biche entre chaque tranche pour élargir davantage les failles. Les aéroclubs (une tranche), coincés entre les exploitants commercial (autre tranche) et les ulmistes (encore une tranche) trinquent même quand c'est un ULM qui fait du radada.
On se retrouve donc avec une multiplication des problèmes et une division des forces pour les régler... Oui on va s'écraser ensemble.
Mais faudrait pas se mettre à croire que le moteur électrique ou l'essence verte sont les solutions... Ce ne sont que des réponses partielles pour réduire certains effets.
Par exemples, les drones sont déjà électriques... Ils sont eux aussi accusés de nuisances environnementales... La solution électrique n'absorbe donc pas la cause des problèmes de bruit par exemple. A une autre échelle, on commence seulement l'ère de l'automobile électrique qu'on parle déjà d'un désastre écologique supérieur à celui du carburant fossile...
Comme le parc d'aviation générale va naturellement se réduire de près de 50% dans les 40 ans à venir, améliorer le process existant est peut-être la meilleure solution technologique pour cette fin de vie annoncée. Or le process ce n'est pas la matière première. Améliorer le process c'est utiliser la même matière première et augmenter l'efficacité de sa transformation. Pour le cas du moteur d'aviation, simple convertisseur d'énergie, cela se traduit par un accroissement de la puissance spécifique.
Les solutions technologiques sont archi connues et archi éprouvées.