Le forum des pilotes privés

pas mal

Comme l'a dit Jérome, le niveau "intrasèque" du pilote ne fait pas tout (même si cela aide selon moi).
Savoir quand reprendre les commandes, être habitué à la place droite, intervenir au bon moment en guidage avec les bons mots, ... ca c'est le boulot du FI et cela s'apprend un peu en école lors de la qualif, beaucoup avec l'expérience.

Jérôme DELABRE a écrit:Fort heureusement je ne suis pas superstitieux

Et tu as bien raison, parce que ça porte malheur.

arogues a écrit:ca c'est le boulot du FI et cela s'apprend un peu en école lors de la qualif, beaucoup avec l'expérience.

Je vois souvent des pilotes s'improviser "formateur" sous prétexte qu'ils ont un peu d'expérience. Savoir faire quelque chose et savoir transmettre son savoir sont deux choses différentes. J'ai un carnet de vol bien rempli, une étagère dans le garage remplie de coupes et de médailles poussiéreuses qui datent de l'époque où la voltige se faisait encore sur des avions en bois, mais je suis absolument incapable de former un pilote !

tu y arriverais très bien si tu voulais t'y mettre je pensais
que je ne serais pas assez patient ni pédagogue et finalement et à ma grande surprise j'y arrive très bien
c'est pas sorcier non plus et assis à droite je trouve finalement assez facile de voir les défauts du pilote, de détecter si il est à l'aise ou non et de le corriger
le plus difficile est de trouver la bonne punchline pour faire comprendre car ils sont tous différents

mais il y a aussi des pilotes avec qui j'évite de voler
les "oui mais c'est pas de ma faute" ou les "je fais tout le temps comme ça" très peu pour moi

il faut développer ton flair et ça vient tout seul avec l'habitude, c'est en forgeant qu'on devient forgeron
pour ce qui est de la reprise des commandes il faut être particulièrement vigilant quand les conditions sont difficiles comme c'était le cas pour toi dimanche
je fais beaucoup de formation en TW donc comme ça peut partir vite en cacahuète je suis peut être plus aux aguets que celui qui fait de la formation sur C150

mon plus beau compliment c'est un gars qui était découragé et que j'ai remis en selle
il m'a dit que je ferais voler une chèvre, je l'ai remercié et lui ai dit que ce genre de remarque était mon seul salaire

Maverick F-PBUG a écrit:tu y arriverais très bien si tu voulais t'y mettre

Je suis déjà un très mauvais passager (en avion ou en voiture) je ne peux pas m'empêcher de toucher à tout !

Jérôme DELABRE a écrit:
Je suis déjà un très mauvais passager (en avion ou en voiture) je ne peux pas m'empêcher de toucher à tout !

Tu ferais donc un tres bon FI. Le mien n’arrête pas rien que pour m’embêter ;-)

Pub de "MachinPhone" supprimée Pro

Il n'y a rien de plus pénible pour un élève d'avoir un instructeur qui est toujours (ou trop souvent) en train d'intervenir !
L'élève ne sait plus quand il pilote...

Une anecdote datant de "quelques" décennies, en biplace en tandem :
Dans un club, un des instructeurs était connu pour ne jamais lâcher les commandes.
En exercice, l'élève (un peu taquin) a complètement lâché les commandes.

L'appareil a fait tous les exercices demandés par l'instructeur, et à la fin, ce dernier a fait comme commentaire : "Bon, c'est pas mal, mais il faudra être plus souple sur les commandes, je pense que vous êtes trop crispé !"

J'en ai connu un comme ça lors d'un stage montagne à St Auban, le père d'un certain Jérémy.
Deux vols avec lui et j'ai demandé à changer d'instructeur, dommage car je volais avec une super machine.

Eric

Alors dans l'hypothèse où il lirait ce forum, je précise que quand je dis qu'il touche à tout, ce n'est pas qu'il fasse les choses à ma place.
Il simule un passager indiscipliné qui voudrait toucher aux commandes pour voir ce que ça fait.

Mais tous les FI font certainement la même chose ; ils sont joueurs.

Avec mes élèves (mais ils commencent à s'habituer...), je leur parle tourisme : "Tiens, tu as vu le château ou le machin... ?" pour voir s'ils pilotent encore quand on les déconcentre.

Je sais, je suis un peu pervers !

Quelle différence entre un instructeur et un préservatif ?
C'est pareil ....... Quant il y en a un ,ça rassure ....... mais
que c'est bon quant il n' y en a pas !!!

Jérôme DELABRE a écrit:Un ami pilote me demande s’il peut voler sur mon appareil (un Grob 115) et avant de le laisser partir seul nous convenons de faire un petit vol ensemble pour découvrir l’engin. Après quelques tours de piste et divers exercices pour lui montrer les particularités de l’appareil je lui dis « c’est bon tu peux le prendre quand tu veux ». Ce week-end il me demande de l’accompagner une nouvelle fois pour taquiner le vent de travers avant de partir seul et nous choisissons un terrain avec un QFU perpendiculaire au vent pour aller s’exercer. Après 45 mn de vol avec un vent de 40 Kt dans le pif nous arrivons sur notre terrain de jeu. Ça soufflait fort au sol avec de bonnes rafales, je mets les pieds sur le palonnier en courte finale et je me prépare à intervenir si besoin. Le pilote gère très bien la manœuvre et excepté un petit « n’arrondi pas trop tôt » lancé dans le micro (Le Grob est court sur pattes) je n’ai rien eu à faire. Nous remontons la piste pour redécoller et pensant que le plus compliqué était fait je le laisse gérer le décollage sans vigilance particulière. Le pilote habitué à un autre appareil laisse les commandes en avant pendant la phase d’accélération et je n’y prête pas attention. Il annonce 2 300 Rpm à la mise en puissance puis la vitesse de 10 Kt en 10 Kt pendant que regarde défiler le paysage. Arrivé 10 Kt en dessous de la vitesse de rotation l’avion était franchement en appui sur sa roue avant et une méchante rafale fait riper le train principal jusqu’à nous emmener à environ 45° de l’axe de la piste. La piste faisait 30 mètres de large et la sortie était imminente. J’ai repris les commandes, nous avons décollé au second régime en caressant le sol pendant une cinquantaine de mètres et tout s’est bien terminé. Moralité de l’histoire, l’instruction est un vrai métier et les emmerdes arrivent toujours là où on ne les attend pas !

Bonsoir, je me sens moins seul tout d'un coup!

Il y à une bonne quinzaine d'années, c'était moi, le copain qu'on lâchait sur une machine..... tout pareil , du vent de travoi, mais tout allait bien pendant plusieurs tours de piste!

Au cours d'une remise de gaz, voilà que je me laisse embarquer sans contrer rapidement( train classique)....on se rapproche de la sortie de piste, moi je me dit que mon ami va reprendre les commandes( il était déjà instructeur), lui se dit que je vais bien finir par conter.....c'est pas passé loin...jusqu’à ce que je lui annonce commandes à droite! et il nous à sorti de là avec maîtrise.
Dans un cockpit on doit toujours savoir qui fait quoi et ne pas hésiter à passer la main...

La question du qui fait quoi est un sujet majeur et les équipages pro pourraient nous en parler plus en détail.
Un mauvais binôme est pire qu'un pilote seul à bord et un bon binôme fait autant de travail que trois personnes.
Dans notre aviation de loisir c'est un sujet auquel nous ne prêtons pas toujours attention alors qu'il est essentiel.

Jérôme DELABRE a écrit:La question du qui fait quoi est un sujet majeur et les équipages pro pourraient nous en parler plus en détail.
Un mauvais binôme est pire qu'un pilote seul à bord et un bon binôme fait autant de travail que trois personnes.
Dans notre aviation de loisir c'est un sujet auquel nous ne prêtons pas toujours attention alors qu'il est essentiel.

Y'a qques REX qui trainent sur le site de la FFA qui disent par ex : je suis rentré dans une zone interdite car la personne devant à droite je pensais qu'elle s'occupait de la nav (les deux sont PPL).

Pour moi c'est très très clair :
- si y'a un FI, il est CDB, et il sait "déléguer" au pilote / élève.
- si deux pilotes, y'a 1 CDB et même s'il délègue, il doit vérifier.
=> tu délègues la nav, tu vérifies qu'on va au bon endroit sans prendre de zones,
=> tu délègues la gestion des volets (par ex), tu vérifies que quand tu demandes une rentrée ou sortie ca se fasse bien,
... et ainsi de suite.

Les PPL ne sont pas formés à cela. Pour moi les chaque actions déléguées doit donc être annoncée à voix haute avec vérification du CDB.

On a eu un cas "de merde" où deux jeunes (expérience et heures totales) pilotes en voltige étaient ensemble. Le passager (donc aussi pilote voltige) a eu "peur" et a repris le manche => dépassement du facteur de charge.

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