Manu a écrit:gma a écrit:Je te dis que l'outil du type qui répare ton zinc c'est le manuel de maintenance, ton PE il s'en fout.
Bah non il ne s'en fout pas. Parce que le mécano exécute ce que le secrétaire lui ordonne en application de ce PE et il n'a aucun droit d'y déroger. Et c'est le secrétaire qui valide toutes les décisions du mécano (report ou annulation de tâches, ouverture de travaux supplémentaires).
Celà dit le manuel de maintenance d'un de nos avions demande de déposer une trappe de visite pour vérifier le mécanisme du compensateur de profondeur alors qu'elle ne permet pas d'y accéder, la seule solution est de démonter la garniture en cabine. Il est donc inapplicable.
Manuel de maintenance qui est censé donner les couples de serrage des différentes vis mais qui pour toutes celles qui sont prises dans le bois, là où c'est le plus critique, se contente d'un " dans les règles de l'art "
On a aussi un parts catalog qui passe totalement sous silence certaines tuyauteries carburant qui sont pourtant à remplacer tous les 10 ans, tuyauteries qui ne sont pas non plus détaillées dans le programme d'entretien (qui stipule juste un " sauf teflon "). Tuyauteries qui du coup ne sont jamais remplacées dans les temps et quand on fait un relevé on en trouve qui ont plus de 30 ans.
Bref, pour une bible c'est très perfectible.
Manu
Bon !... C'était presque ça.
Dans la réalité, secrétaire et mécano ne font qu'une chose : Ce qui est demandé sur le bon de commande par le responsable du suivi de nav.
Je vous l'accorde, c'est souvent le secrétaire de l'atelier qui rédige le bon de commande pour le compte du responsable du suivi de nav quand ce suivi est délégué à l'atelier part machin... Et de la à croire que c'est le secrétaire qui décide, ils y en a qui franchissent le pas allègrement... Ce que vous venez de faire.
Il faut se méfier des ateliers qui assurent le suivi de navigabilité, avec un autoproclamé "responsable". Il est bien connu que le responsable du suivi de nav est le porteur du Certificat, que la délégation de la tâche ne transfère pas la responsabilité.
Sur le PE, votre discours expose son incapacité à régler les incertitudes du manuel de maintenance, à générer un traitement curatif supplémentaire quand le mécano le décide (et pas le secrétaire)... C'est ce qu'on appelle en maintenance le flou artistique, c'est lui qui fait peur.
Sachez que dans des usines de production, utilisant des moyens couteux et stratégiques, mine de rien c'est mieux suivi.
Et il n'y a pas de plan d'entretien façon Osac, il y a des plans de maintenance, qui génèrent automatiquement des OT (ordres de travail). Ces OT sont en 01 (dépannage immédiat), en 02 (dépannage différé), en 03 (préventif), en 05(amélioration) ou 08 (autres activités). Les 03 sont des gammes de maintenance préventive qui peuvent être journalière, hebdomadaire, mensuelle, trimestrielle ou annuelle, elles sont soit "autonomes", c'est le "PMA" (ce qui serait donné aux pilotes d'un aéroclub par exemple), soit professionnelles, réservées par métier (mécanique, automatismes, fluides).
Il va de soi que c'est pas le secrétaire qui décide ce qui doit être fait, les gammes découlent du plan de maintenance préventive du constructeur, les consommables sont associés aux opérations, il existe des fiches opératoires et les plans nécessaires aux opérations... Le manuel de maintenance donc, mais décortiqué en long, en large et en travers.
Vos travaux "supplémentaires", découvert pendant le préventif, font l'objet d'OT en 04 "suite EP (entretien préventif)", eux aussi ont des degrés d'urgence, ils peuvent générer des OT "fils"... Par exemple, pour la révision d'un appareil de contrôle, un accessoire,... Qui peuvent être des opérations curatives.
Votre aéroclub assure le "suivi de navigabilité" de 10 avions (environ 4 passages en atelier par an et pour chaque).
Une GMAO standard assure la maintenance curative, préventive, les flux pièces de rechange, les réparations, les nomenclatures, l'archive documentaire, le contrôle des pertes (gaz frigorigènes) et l'entretien réglementaire (accus, réservoirs air comprimés, brûleurs à gaz, étalonnages) d'un petit parc de 1500 machines outils. Ça tourne en 3x8, VSD, la plupart des interventions se font en arrêt de ligne, sauf les RG aux travaux congés...
La priorité numéro 1 c'est la sécurité (comme vous), en deuxième position c'est la qualité (mieux que vous), en troisième les coûts (et pas ceux de la paperasse). Mais je peux vous assurez que les critères SQCDRh d'une industrie c'est autre chose que les critères de gestion d'un atelier part machin en aviation.
Un système de gestion de la maintenance, un vrai, c'est ça.