L'initiative PAFI (Piston Aviation Fuels Initiative) est un peu dans une impasse parce que la FAA n'a pas adopté une démarche scientifique et des considérations politiques/dogmatiques qui ont pris le dessus.
Les carburants qui sont les plus prometteur, dans l'ordre de probabilité d'y parvenir
- GAMI (G100UL)
- Phillips
- Swift
- Shell
GAMI travaille sur le sujet depuis 2010 et ont une démarche scientifique. Leur formule et les additifs employés ont évolué de manière impressionnante. La FAA a amélioré son processus de certification, et GAMI sont prêts à démarrer les tests définitifs qui devraient conduire à une certification courant 2021. Il y aura probablement des tests sur des flottes d'avion, vraisemblablement à une école de pilotage, qui conduiront à la délivrance d'autorisations pour l'intégralité de la flotte.
Phillips fut l'un des derniers entrants ayant annoncé leur participation à Oshkosh 2019 au détour d'un séminaire technique. Ils prévoient de remplacer le plomb par du Methylcyclopentadienyl Manganese Tricarbonyl (MMT). Le manganese est moins toxic que le plomb et a précédemment été utilisé dans de l'essence automobile, principalement au Canada, où il s'est avéré conduire à des dépots sur les bougies. Phillips pensent savoir comment développer un additif qui permettra d'éviter ce problème, probablement en utilisant une molécule trop coûteuse pour l'essence automobile sur laquelle les marges sont plus faibles que pour l'essence aviation. L'auteur estime qu'il faudra probablement encore un an à Phillips pour que sa formule aboutisse.
Swift ont du mal, mais leur formule semblerait tenir la route d'un point de vue scientifique. En revanche ils manquent probablement des ressources nécessaires à mener leur développement à bon port. Entre temps ils commercialise de la 94UL qu'ils prévoient d'arrêter dès qu'ils auront de la 100UL disponible.
Shell était le favori des participants à PAFI, mais leur effort n'ont pas abouti malgré la bienveillance de la FAA à leur égard. Le destin de leur carburant est incertain.