Re: Autres forumeurs édités ?
Posté: Jeudi 10 Juin 2010 21:54
Eh ben...
Un jour de 1988 j'ai acheté un Atari et FS2 en même temps, premier ordinateur et premier simulateur. Le lendemain à treize heures, je me suis effondré au boulot, ayant passé la nuit sur le simulateur. Mais j'avais avec le logiciel un livre dans le même emballage, la traduction d'un livre Microsoft Press "Flight Simulator Co-Pilot" de l'Etasunien Charles Gulick. Ce livre assez poétique enseignait le pilotage sur FS par des chapitres successifs, sur des vols effectuées un peu partout à travers les Etats-Unis de FS. Quasiment pas de formules, de listes d'opérations sur le clavier, non, rien que du rédactionnel presque romancé.
J'ai constaté que la moitié des vols dépeints exigeaient plusieurs "scenery disk", disquettes complémentaires de régions étasuniennes non comprises dans la décor du logiciel de base restreint à quelques zones (la capacité des disquettes !). Or ces disquettes complémentaires se trouvaient malaisément, même à la FNAC-Rennes. En revanche, j'avais acquis une scenery disk France/Allemagne/Angleterre. J'ai donc eu l'idée pas très originale d'écrire l'équivalent d'une cinquantaine de pages de livre fortement inspirées du style de Gulick, mais remplaçant ses régions étasuniennes introuvables en France par des aventures sur la disquette européenne.
J'en ai envoyé à l'éditeur de la traduction française non pas la totalité, mais quelques extraits accompagnés d'un synopsis d'ensemble (démarche entendue peu avant conseiller à la radio par un éditeur !). Très modestement je me bornais à dire : "J'envisage de tirer des exemplaires à la photocopieuse et de les proposer dans les petites annonces des périodiques de micro-informatique ; mais pour information je vous en adresse copie à toutes fins utiles".
On me répondait par courrier en me demandant de bien vouloir passer chez l'éditeur. Délai de réponse 6 jours, ni 365, ni autre. On me dira que cet éditeur éditait à plein temps, c'est entendu, mais quand même. Je ne lui avais pas envoyé le Vicomte de Bragelonne, Autant en Emporte le Vent, les Sept Piliers de la Sagesse ou l'annuaire téléphonique de Mexico. J'aurais compris qu'il me fît alors patienter un peu plus. Encore qu'un regard en travers dans un ouvrage renseigne assez vite. Je ne serais pas étonné que l'éditeur du premier Sagan ait eu son opinion faite à la première phrase. Quant à la motivation publiante d'un auteur et au nombre de ses relances, je ne les suppose pas en rapport avec sa valeur littéraire. On ne se vend qu'à un employeur qui ne vous connaît pas ; or l'éditeur en possession de votre manuscrit vous connaît pour ce qu'il a à connaître de vous. Après, il peut y avoir un re-travail important à faire entre auteur et éditeur, et ce peut être très long ; mais il s'agit là d'une seconde phase, l'accord de principe étant susceptible d'une assez grande vitesse.
(Pour finir l'éditeur qui m'a contacté a préféré qu'on fasse carrément un livre maison indépendant de "Co-Pilot")
Maintenant je ne m'embête plus ; ma pension pour vingt annuités de fonctionnaire B, en attendant de récupérer à l'âge normal le privé effectué avant, plus pas de loyer, plus un capital à éroder au fil du temps : c'est bien suffisant. Je mets tout gratos sur l'internet ; merci à 4aplat qui m'a trouvé un site où on ne me met même plus de publicité alors qu'il y en avait un peu au départ (je ne dois pas être assez visité !) ; si on veut absolument la gloire d'un tirage physique (je dois dire que se voir dans un rayon de la FNAC ou du Mammouth local est une épreuve assez supportable), il y a la Pensée Universelle !
Un jour de 1988 j'ai acheté un Atari et FS2 en même temps, premier ordinateur et premier simulateur. Le lendemain à treize heures, je me suis effondré au boulot, ayant passé la nuit sur le simulateur. Mais j'avais avec le logiciel un livre dans le même emballage, la traduction d'un livre Microsoft Press "Flight Simulator Co-Pilot" de l'Etasunien Charles Gulick. Ce livre assez poétique enseignait le pilotage sur FS par des chapitres successifs, sur des vols effectuées un peu partout à travers les Etats-Unis de FS. Quasiment pas de formules, de listes d'opérations sur le clavier, non, rien que du rédactionnel presque romancé.
J'ai constaté que la moitié des vols dépeints exigeaient plusieurs "scenery disk", disquettes complémentaires de régions étasuniennes non comprises dans la décor du logiciel de base restreint à quelques zones (la capacité des disquettes !). Or ces disquettes complémentaires se trouvaient malaisément, même à la FNAC-Rennes. En revanche, j'avais acquis une scenery disk France/Allemagne/Angleterre. J'ai donc eu l'idée pas très originale d'écrire l'équivalent d'une cinquantaine de pages de livre fortement inspirées du style de Gulick, mais remplaçant ses régions étasuniennes introuvables en France par des aventures sur la disquette européenne.
J'en ai envoyé à l'éditeur de la traduction française non pas la totalité, mais quelques extraits accompagnés d'un synopsis d'ensemble (démarche entendue peu avant conseiller à la radio par un éditeur !). Très modestement je me bornais à dire : "J'envisage de tirer des exemplaires à la photocopieuse et de les proposer dans les petites annonces des périodiques de micro-informatique ; mais pour information je vous en adresse copie à toutes fins utiles".
On me répondait par courrier en me demandant de bien vouloir passer chez l'éditeur. Délai de réponse 6 jours, ni 365, ni autre. On me dira que cet éditeur éditait à plein temps, c'est entendu, mais quand même. Je ne lui avais pas envoyé le Vicomte de Bragelonne, Autant en Emporte le Vent, les Sept Piliers de la Sagesse ou l'annuaire téléphonique de Mexico. J'aurais compris qu'il me fît alors patienter un peu plus. Encore qu'un regard en travers dans un ouvrage renseigne assez vite. Je ne serais pas étonné que l'éditeur du premier Sagan ait eu son opinion faite à la première phrase. Quant à la motivation publiante d'un auteur et au nombre de ses relances, je ne les suppose pas en rapport avec sa valeur littéraire. On ne se vend qu'à un employeur qui ne vous connaît pas ; or l'éditeur en possession de votre manuscrit vous connaît pour ce qu'il a à connaître de vous. Après, il peut y avoir un re-travail important à faire entre auteur et éditeur, et ce peut être très long ; mais il s'agit là d'une seconde phase, l'accord de principe étant susceptible d'une assez grande vitesse.
(Pour finir l'éditeur qui m'a contacté a préféré qu'on fasse carrément un livre maison indépendant de "Co-Pilot")
Maintenant je ne m'embête plus ; ma pension pour vingt annuités de fonctionnaire B, en attendant de récupérer à l'âge normal le privé effectué avant, plus pas de loyer, plus un capital à éroder au fil du temps : c'est bien suffisant. Je mets tout gratos sur l'internet ; merci à 4aplat qui m'a trouvé un site où on ne me met même plus de publicité alors qu'il y en avait un peu au départ (je ne dois pas être assez visité !) ; si on veut absolument la gloire d'un tirage physique (je dois dire que se voir dans un rayon de la FNAC ou du Mammouth local est une épreuve assez supportable), il y a la Pensée Universelle !