Philippe Warter a écrit:A380 par exemple
Etait-ce vraiment un si bon avion?
Plus de 110 tonnes de masse à vide de plus qu’un 747-400: sur un vol long-courrier typique, c’est déjà 30 bonnes tonnes de consommation supplémentaire, rien que pour transporter la ferraille.
En plus, on ne peut dégager que sur des terrains ayant subi les travaux nécessaires pour accueillir cet avion: de Mexico un 747-400 dégageait à Queretaro, à 95NM. Un 380 devait dégager à Houston, à 665NM: en gros encore au moins 15 tonnes de plus à transporter juste pour être en règle et en sécurité, qui vont donc coûter encore 5 tonnes de consommation supplémentaire…
Donc il faut rentabiliser, et il n’y a pas 36 solutions: soit on a la chance d’avoir du carburant gratuit, soit il faut vendre un maximum en haute contribution, et bourrer les soutes de fret.
Les lignes riches en haute contribution, il n’y en a pas beaucoup, et pas partout. Au départ de Paris, à part New York?…
Pour charger du fret, il faut de la place en soute… mais le 380 n’en a pas. Quand un 777-300 aligne une longueur de soute égale à la longueur de cabine, le 380, en raison de son double pont, n’en offre que la moitié. Dont une bonne part est occupée par le poste de repos PNC, opportunément placé dans le plafond sur le 777.
Donc c’est mort.
Je n’en connais pas le Cfe, mais même s’il volait fort bien le 380 n’était pas adapté à sa mission: faire gagner de l’argent à son exploitant. Le programme n’y a donc, très logiquement, pas survécu.