Le forum des pilotes privés

despegue a écrit:Ondes non orographiques, dites de Kelvin-Helmholtz.

Effectivement

Le vol à voile devrait être obligatoire pour bien appréhender le phénomène.
Que d'âneries parfois entendues ! Du genre onde orographique annoncée = NO GO. Ils ne savent pas ce qu'ils perdent les pauvres...
Evidemment dans le sous-ondulatoire (sous les nuages dits "rotors", ceux qui ressemblent à des cumulus +/- en train de tourner sur eux-même) c'est parfois plus violent qu'une machine à laver, mais dès que l'on est au-dessus dans l'onde, là où il y a les nuages lenticulaires toutes les turbulences s'arrêtent.

Quel bonheur de se retrouver dans l'onde: on est dans un véritable ascenseur mais c'est un courant par définition laminaire et on a l'impression que le planeur est posé sur le sol tellement c'est calme.
Bien sûr l'ascenseur peut monter (très fort) mais aussi descendre (très fort également et c'est plus gênant...) selon le coté où l'on est. Donc ça s'apprend, comme tout.


Vers Lyon par vent du Sud sous le vent du Pilat les 4000m peuvent facilement s'atteindre en planeur.

Un de mes meilleurs souvenirs aéronautiques est une montée en onde à 3500m en ASW15 au-dessus du lac du Bourget (Chambéry) après un départ au treuil de Challes-les-Eaux, suivi de vol de pente, ascendance thermique puis onde (la totale !). Cette onde un peu particulière était liée à un changement de direction du vent qui soufflait ouest en altitude au-dessus de la couche de cumulus). C'était dans les années 80 durant ma trop courte période vélivole (avec un petit peu de rab pendant le service militaire 10 ans plus tard).

Philippe PONS a écrit:Quel bonheur de se retrouver dans l'onde: on est dans un véritable ascenseur mais c'est un courant par définition laminaire et on a l'impression que le planeur est posé sur le sol tellement c'est calme.
Bien sûr l'ascenseur peut monter (très fort) mais aussi descendre (très fort également et c'est plus gênant...) selon le coté où l'on est. Donc ça s'apprend, comme tout.

Au départ de Fort Collins en 2002, à destination Provo, UT, j'ai le souvenir d'avoir vu +2000 fpm en PA28RT-201T. J'ai dû monter au niveau 210 pour franchir le seuil des Rocheuses.

Quelques litres d’essence pour un vol en onde de 1700 km en 12h45 (l’essence, c’était pour la montée avec le moteur auxiliaire sur ce Stemme, magnifique planeur à dispositif d’envol incorporé...)

https://www.ffvp.fr/nouveau-record-deurope-1700km-en-planeur

L'an dernier un planeur a fait 8850 m (FL270 je crois) sur Issoire.
S'il avait déposé un plan de vol Bordeaux l'aurait autorisé au moins au 300. Lyon et Marseille ont été moins regardant...

Je pense, peut-être à tort, que c'était au alentours des 7000. Beau quand même. Aulnat est coopératif

Je confirme : 8850 m


En calculant ça fait le FL290.

Petits joueurs, le record est de 22 657 m.
Faut juste faire gaffe aux turbulences de sillage du Blackbird.
Eric

N'ayant pas de moteur la station spatiale peut-elle être considérée comme un planeur ?
Ou au pire comme un TMG ?

Bonjour,
Il existe un protocole d'accord entre DGAC Clermont et la FFVP et la FFVL pour vol d'onde sur la chaîne des puys.
https://aeroclub-issoire.fr/wp-content/ ... ermont.pdf
MB

Aviathor a écrit:Ces deux images sont clickables. Elles ont été prises sur les Alpes en Autriche.

despegue a écrit:Ondes non orographiques, dites de Kelvin-Helmholtz.

Vous noterez qu'il s'agit là de phénomènes totalement différents.
L'onde orographique est la réponse d'une atmosphère stable à une perturbation dans le plan vertical.
L'instabilité de Kelvin-Helmoltz, comme son nom l'indique, est une instabilité de la surface séparant deux fluides avec un déplacement relatif.

Et quand il n'y a pas de mouvement relatif, genre couche d'eau au-dessus d'une couche d'huile ?

Delépine a écrit:Et quand il n'y a pas de mouvement relatif, genre couche d'eau au-dessus d'une couche d'huile ?

Tu n’as jamais fait l’expérience?

[quote="Gilles131"
Vous noterez qu'il s'agit là de phénomènes totalement différents.
L'onde orographique est la réponse d'une atmosphère stable à une perturbation dans le plan vertical.
L'instabilité de Kelvin-Helmoltz, comme son nom l'indique, est une instabilité de la surface séparant deux fluides avec un déplacement relatif.[/quote]

J'aurais plutôt pensé à une atmosphère instable ou sélectivement instable ..

.

robur a écrit:

Gilles131 a écrit:Vous noterez qu'il s'agit là de phénomènes totalement différents.
L'onde orographique est la réponse d'une atmosphère stable à une perturbation dans le plan vertical.
L'instabilité de Kelvin-Helmoltz, comme son nom l'indique, est une instabilité de la surface séparant deux fluides avec un déplacement relatif.

J'aurais plutôt pensé à une atmosphère instable ou sélectivement instable ..

.

Non: en atmosphère instable une perturbation vers le haut s'accroit indéfiniment et crée un Cb.
L'onde nécessite impérativement une atmosphère stable, pour que le mouvement créé vers le haut (ou bas) s'annule et s'inverse, pour s'immobiliser après une ou plusieurs oscillations (ressauts). Ce n'est pas une condition suffisante, mais elle est nécessaire.