Mon cher Ficl, je ne reprendrai pas ton propos, car j'ai la nette impression, et c'est une constante sur ce genre de fora quand quelqu'un commence ainsi, que cela partira sur un terrain glissant, tant le désir de se comprendre est absent de ce que tu dis. Je ne répondrai qu'à l'une de tes questions "quel est le but de tes interventions ?"
Le but de mes interventions est de répéter que d'une part, il y a plus intéressant comme combat à mener, que c'est certainement le plus dérisoire, le plus inutile, et celui dont la victoire est la plus improbable parmi tous ceux qui permettront l'essor de l'aviation légère. Alors si le survol de Paris ou le transit nord est ton cheval de bataille, n'hésite pas, lance toi dedans à ton niveau, mais dans la vraie vie et pas juste sur un forum pris pour un défouloir où ce ne sera qu'une pierre dans l'eau au lieu d'utiliser cette pierre pour construire notre avenir.
D'autre part, et c'est le seul argument que nous reservent ceux qui parlent de simplification sans savoir de quoi il s'agit, on nous parle de l'Amérique. L'Amérique par ci l'Amérique par là, c'est tellement formidable là-bas, les gens sont plus beaux, les avions moins chers, les espaces aériens plus simples. C'est vrai. C'est plus simple. Mais à quel prix ? haha ! là est la question.
As-tu volé aux USA en vrai ? As-tu fait des vols dans les TMA et CTR des gros aéroports ? Oui ? alors tu dois savoir ce dont je parle.
Au cas où, puisque tu en sais tant sur l'Amérique, je vais juste faire appel à ta mémoire à long terme pour faire ressurgir quelques éléments caractéristiques que j'ai déjà exposés ici même ou sur l'un des fora à l'origine de celui-ci :
- on simplifie, formidable. On prend un grand aéroport, un compas encore plus grand, on trace un cercle de 20NM et on dit que tout ce qu'il y a là-dedans est de la classe B, du sol au plafond. Ensuite on trace un cercle encore plus grand (40NM) et on laisse voler en-dessous à 1500 ou 2000 ft, au-dessus c'est aussi de la classe B. Point.
- Ahhhhhh oui, de la classe B, c'est mieux que de la classe A !!! ah on ? et pourquoi ? Parcequ'un VFR n'est pas interdit en classe B. Ah, soit. Et il peut y aller dedans la classe B le VFR ? et ben non. Pas plus aux USA que le VFR français en classe A. Mais tu racontes n'importe quoi flyjodel. Ah oui, j'ai oublié, parfois, quand exceptionnellement il n'y a pas trop d'avions dans la classe B, on laisse passer un VFR, si on en a le temps et qu'il n'est pas trop mauvais. Mais pas les élèves pilotes, ni les mauvais hein, surtout pas.
Les règles sont partout les mêmes, que ce soit aux USA ou en France. Les avions les plus gros, les plus rapides, ayant des passagers commerciaux à bord ont priorité sur les trucs à hélice qui se promènent le week-end pour se faire plaisir. Buisness is buisness, time is money, my taylor is rich.
Je n'ai qu'une toute petite expérience de vols aux USA comparé à d'autres ici, mais j'estime qu'elle m'a permis de voir suffisamment de facettes du VFR en Amérique pour en parler avec quelques arguments. J'ai pu apprécier le vol sous et dans les TMA et CTR de Los Angeles, de Las Vegas, de New-York, de Phoenix et de Boston. Il me manque Atlanta, Dallas et Chicago pour compléter le tableau. Je me suis posé sur certains de ces grands aéroports aussi et j'ai pu transiter très bas dans les centre-villes; et je ne suis pas tout à fait totalement débutant même s'il me reste beaucoup à apprendre.
Fort de cette expérience, mes conclusions sont que, même dans cette Amérique si formidable, où les gens sont tellement plus intelligents que chez nous, un VFR reste à 20 NM d'un terrain qui est en période de hub, un gars qui ne s'exprime pas parfaitement et qui ne fait pas exactement ce qu'on lui demande ne s'en approche pas à moins de 20NM non plus, et les survols des villes ne se font en général que sur les rivières mais ça c'est la base du bon sens.
J'ai fait une expérience. J'ai pris Terminal Area Chart de New-York, espace complexe comparable à Paris, et j'ai posé les classes d'espaces sur les aéroports parisiens en respectant les règles suivantes :
- je ne considère que CDG, Orly et Le Bourget (j'élimine la classe A de Creil, et les terrains IFR Toussus, Villacoublay, Pontoise, Beauvais etc)
- je trace un cercle à 8NM de chacun des trois, équipés d'appriches ILS, il faut bien que les avions descendent jusqu'au sol. Là c'est interdit (classe A ou B peu importe)
- je trace un second cercle à 26 NM de chacun d'eux dans lequel on peut monter jusqu'à 3000 ft en VFR (classe G). J'ai volontairement omis le cercle à 13 NM où l'on a le droit de monter seulement à 1500ft, cela encombre le schéma, mais on peut l'imaginer.
Cela donne :
position des aérodromes :
état actuel des espaces parisiens :
américanisation de ces espaces :
amélioration constatée ???? superposition des deux :
En quoi suivre un cercle en VFR est-il plus simple que de prendre un alignement VOR ou une route nationale facile à suivre ? je sais suivre un cercle, à 100 mètres près quand j'ai de la chance, mais je dois faire partie des 5 ou 10 personnes normales (hors militaires) capables de faire cela dans le pays. Et encore, quand il n'y a pas de vent.
Par contre je suis absolument convaincu que la plupart des formidables pilotes de la région parisienne, même ceux qui font du cessna, savent suivre un radial VOR et aller tout droit, même quand il y a du vent. Petite remarque corrolaire : exit le transit nord