Le forum des pilotes privés

Pour compléter la discussion sur le débitmètre, il faut quand même considérer le cas, fréquent sur nombre d'avions, de l'avitaillement partiel pour cause de masse au décollage ou centrage. On retombe alors dans le problème de base : incertitude sur la quantité initiale réelle.

Autre point à considérer : le débitmètre nécessite une intervention manuelle de mise à jour de la quantité initiale (voir point précédent). En cas d'utilisateurs multiples, la fiabilité de l'indication dépend de la manoeuvre effectuée (ou pas) par l'utilisateur précédent. Il n'y a aucune garantie d'exactitude, et surtout aucun moyen de vérification ou de trace des opérations effectuées. Dans ce cas (et sauf plein total), il faut faire aveuglément confiance, au sens propre, à ce qui a été enregistré ou pas, par le précédent.

Expérience d'avion équipé d'un débitmètre exploité pendant 5 ans dans mon club. C'était un DA40-180 avec une instrumentation moteur VM100 (Philippe Warter le connaît bien maintenant) : aucune utilisation du débitmètre. Il faut dire que la manipulation était peu conviviale et source d'erreurs. L'utilité d'un tel instrument ne fait aucun doute et n'est pas mise en question. Par contre, son utilisation demande une rigueur et un suivi qui, en aviation légère, le réservent en réalité à l'utilisateur unique d'un avion.
Si on objecte les cas où on fait confiance en prenant l'avion, il faut observer que (toujours en club), c'est lorsque cette confiance est basée sur un opérateur identifié et responsable, en général le mécanicien (visites, réparations,, le tout avec APRS)..

Leon Robin a écrit:Autre point à considérer : le débitmètre nécessite une intervention manuelle de mise à jour de la quantité initiale (voir point précédent).

Il n'existe pas de systèmes automatiques ? il y a belle lurette que la réinitialisation de l'OdB n'est plus à faire dans les voitures.

Manu

Manu a écrit:

Leon Robin a écrit:Autre point à considérer : le débitmètre nécessite une intervention manuelle de mise à jour de la quantité initiale (voir point précédent).

Il n'existe pas de systèmes automatiques ? il y a belle lurette que la réinitialisation de l'OdB n'est plus à faire dans les voitures.

Si : à partir de la jauge ! mais la fiabilité de la jauge ..................... (back to square one comme disent les Américains )

Leon a tout dit et je suis tout à fait d'accord avec lui ...

Et puis, une dernière chose, vous trouverez ça utile, un débimetre sur un J3 ou sur un D18 ?

Moi, je garde mon bout de bois (ou mon bout de plastique tordu étaloné pour le D18 ) ...

sur un DR400 avec son réservoir de 100L pas accessible avec une jauge simple, il faut faire confiance a la jauge elec. par principe, donc en dessous de la moitié du plein je rajoute toujours la quantité d'essence nécessaire à mon vol si ca dépasse 1 h de vol, ayant une confiance limitée dans la jauge (encore que je n'ai jamais rencontré un problème de jaugeage sur cet avion).
avoir plus d'essence ne peut pas nuire.
yp

C'est quand même surprenant qu'un problème de sécurité essentiel à notre activité n'ait toujours pas de solution fiable à un coût acceptable.
Hormis le jaugeur manuel, quand c'est possible, bien sûr.

Ben si, le J3 a une jauge qui ne tombe jamais en panne... enfin, faut quand même pousser sur la tige pour vérifier qu'elle n'est pas coincée mais si elle remonte toute seule, c'est que ça marche !

electro a écrit:Ben si, le J3 a une jauge qui ne tombe jamais en panne... enfin, faut quand même pousser sur la tige pour vérifier qu'elle n'est pas coincée mais si elle remonte toute seule, c'est que ça marche !

Tien c'est la même que le RF3, D112, D119 et mème mon ménestrel : pas d'électricité pas d'aiguilles douteuses, de cosmopompe fiable ou non, etc... bref pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué

un soir a Moulins (ancien terrain) nous avions sorti l'escadrille consistant en J3, D112, D9 et RA 14 pour aller nous défouler autour de la rivière locale. quand je me suis reposé avce le J3, je suis tombé en panne d'essence au moment du poser: etonnement la jauge indiquait du carburant. eh bien lors de la prévol (précédente?) quelqu'un avait tordu la jauge et ma prévol était imparfaite je ne m'en suis pas aperçu. ensuite je n'oubliais pas de pousser la jauge pour voir si elle flottait. un instructeur me voyant régulièrement pousser la tige lors des prévols suivantes, me déconseillait de ne pas le faire de peur de la tordre. j'ai continué sans rien dire.
yp

PatG a écrit:C'est quand même surprenant qu'un problème de sécurité essentiel à notre activité n'ait toujours pas de solution fiable à un coût acceptable.
Hormis le jaugeur manuel, quand c'est possible, bien sûr.

Même sur les liners de dernière génération, il y a toujours des jaugeurs manuels. La manip est quand même moins aisée.

Manu

Ben moi j'ai la tige qui flotte à la D112 sur le réservoir avant (bien entendu) et la jauge électrique pour le réservoir arrière, comme ca ya pas de jaloux !  

Vous m'angoissez, je crois que je vais me fabriquer une jauge manuelle pour le reservoir arrière !

Un pilote serein qui se met à douter               

Manu a écrit:

PatG a écrit:C'est quand même surprenant qu'un problème de sécurité essentiel à notre activité n'ait toujours pas de solution fiable à un coût acceptable.
Hormis le jaugeur manuel, quand c'est possible, bien sûr.

Même sur les liners de dernière génération, il y a toujours des jaugeurs manuels. La manip est quand même moins aisée.

Manu

En effet, jouer avec les dripsticks relève de la haute voltige si on ne veut pas prendre une douche de kéro dans les manches. M'enfin, c'est la vérité. Sur mon bête ulm, j'ai un débitmètre associé à un petit calculateur et je rentre les mesures d'une règle étalonnée par le constructeur pour les deux réservoirs d'aile.. Après quelques chipotages et maintenant plus de deux ans de fonctionnement je suis étonné de la précision du truc que je recoupe avec mes jauges hélas peu linéaires. Il y a évidemment une intervention manuelle à faire avant chaque vol d'une certaine durée. Rien de bien exceptionnel toutefois.

Tout d'abord, Léon m'apprend qu'il y a un débimètre sur le DA40-180. Faut croire que les FI du club n'insistent pas trop dessus.
Et la jauge la plus fiable, c'est celle du PA19 : un tuyau transparent monté verticalement, avec le haut branché sur le haut du réservoir, et le bas branché sur le bas du réservoir. Evidemment, ça marche mieux avec des ailes hautes.

Ca marche aussi avec les ailes basses sur les vieux rallye par contre faut changer les durites de temps en temps car sur l'avion que j'utilisais elles étaient tellement jaunies que l'on ne voyait plus rien.