Page 1 sur 4

Le Parc de Forêts à 3.300 ft AGL

MessagePosté: Mercredi 1 Janvier 2020 16:50
de Max89000
http://www.aerovfr.com/2019/12/le-parc-de-forets-a-3-300-ft-agl/

Ce sera sans doute l’un des derniers SUP-AIP de l’année 2019 – qui a déjà connu une très forte croissance de la publication de SUP-AIP par rapport à l’année précédente – mais il ne risque pas de passer inaperçu ! Il concerne une restriction de survol du Parc national de forêts à l’est de Châtillon-sur-Seine. A compter du 9 janvier 2020 et dans un premier temps jusqu’au 8 juillet (soit 6 mois avant un nouveau SUP-AIP), le survol réglementaire du parc ne pourra se faire sous 3.300 ft AGL, soit 1.000 m/sol.

Re: Le Parc de Forêts à 3.300 ft AGL

MessagePosté: Mercredi 1 Janvier 2020 17:23
de E.T.
choisir 1000m c'est vraiment un truc de ouf.
on évoque une possibilité de survol à une hauteur inférieur pour les terrains locaux, mais je ne trouve pas de définitions précises de la "tolérance", comment on arrive à chatillon par exemple en venant de gray ou til chatel ?
ou j'ai mal lu

Re: Le Parc de Forêts à 3.300 ft AGL

MessagePosté: Mercredi 1 Janvier 2020 18:15
de ambassadeur
Et si la couverture nuageuse ne permet pas de respecter cette hauteur minimale ?

Ce genre de restriction pourrait être multiplié sur le territoire et limiter ainsi nos activités...

Re: Le Parc de Forêts à 3.300 ft AGL

MessagePosté: Mercredi 1 Janvier 2020 18:56
de FlyingTim
Ce sup-AIP doit venir des restrictions faites aux survoles des parcs nationaux. Sauf erreur de ma part ils sont tous restreints à des hauteurs de vol de 3300ft/sol en France ?

Après une rapide vérification, en effet tous les parcs nationaux métropolitains ont une hauteur minimale de survol de 3300ft/sol. Du coup, cette restriction est sans doute consécutive à la création de ce parc national.

C'est sur que ça fait vite une grosse restriction de vol... Image

Re: Le Parc de Forêts à 3.300 ft AGL

MessagePosté: Jeudi 2 Janvier 2020 09:09
de Pierre H.
J'ai un autre exemple :
Le Parc National des Calanques bénéficie également de cette interdiction de survol en dessous de 3300 ft.
Je trouve ça très bien si c'est pour sanctuariser un domaine réservé à la quiétude de la faune.
Sauf que la navigation en bateau à moteur, la pêche de loisir et la chasse y sont toujours autorisées.
Des activités qui respectent bien plus la tranquillité des animaux ? On ne prendrait pas les pilotes de tourisme pour des idiots ?
Cherchez l'erreur.

Re: Le Parc de Forêts à 3.300 ft AGL

MessagePosté: Jeudi 2 Janvier 2020 10:52
de E.T.
eh oui ;-)

sur fond de culture judéo chrétienne par ailleurs, c'est sanctuarisation, la nature est bonne l'homme est mauvais, un vieux débat.

Re: Le Parc de Forêts à 3.300 ft AGL

MessagePosté: Jeudi 2 Janvier 2020 14:15
de F-PPRQ-
E.T. a écrit:eh oui ;-)

sur fond de culture judéo chrétienne par ailleurs, c'est sanctuarisation, la nature est bonne l'homme est mauvais, un vieux débat.


Sur fond de culture franciscaine dirais-je plutôt. Par sûr que leurs vieux ennemis dominicains voyaient la nature sous cet angle. La deep ecology américaine et protestante s'est rattachée à ce courant de pensée. Peu importe, on est mal barré !
Jean-Pierre qui n'a même pas réussi à faire on vol de nouvel an dans les brumes océaniques.

Re: Le Parc de Forêts à 3.300 ft AGL

MessagePosté: Jeudi 2 Janvier 2020 14:24
de E.T.
F-PPRQ- a écrit:Jean-Pierre qui n'a même pas réussi à faire on vol de nouvel an dans les brumes océaniques.


même dans la région au plus loin de toute mer, on reste aussi à terre :
LFSD 021200Z AUTO 19007KT 6000 OVC004 01/01 Q1029

Re: Le Parc de Forêts à 3.300 ft AGL

MessagePosté: Jeudi 2 Janvier 2020 17:07
de Aviathor
ambassadeur a écrit:Et si la couverture nuageuse ne permet pas de respecter cette hauteur minimale ?

Ce genre de restriction pourrait être multiplié sur le territoire et limiter ainsi nos activités...

FlyingTim a écrit:Ce sup-AIP doit venir des restrictions faites aux survoles des parcs nationaux. Sauf erreur de ma part ils sont tous restreints à des hauteurs de vol de 3300ft/sol en France ?

Après une rapide vérification, en effet tous les parcs nationaux métropolitains ont une hauteur minimale de survol de 3300ft/sol. Du coup, cette restriction est sans doute consécutive à la création de ce parc national.

C'est sur que ça fait vite une grosse restriction de vol... Image


La France est depuis longtemps parsemée de ce genre de restrictions, et a cette réputation auprès de pilotes étrangers qui se grattent la tête à l'étude de la carte 1:500k. Et contrairement à une centrale nucléaire dont la zone interdite fait 5 NM de diamètre, un parc national n'est pas si aisé à contourner. Toutes ces restrictions rendent aussi la planification de vol en VFR très difficile, ou tout du moins chronophage,  car il faut vérifier les horaires d'activation, les conditions de pénétration etc. de chaque zone sur la route, voir même à proximité de la route au cas où on aurait besoin de s'écarter de la route prévue pour cause météo par exemple.

Si en plus une infraction vaut des milliers d'euros d'amende et des heures d'interrogation par la BGTA...

C'est peut-être la conséquence d'avoir placé la DGAC sous le ministère de l'écologie. Raison de plus pour passer l'IR, ou l'EIR, voir même le BIR (lorsqu'il sortira) si l'on souhaite s'éloigner du tours de piste, et se cantonner à des vols en IFR pour s'affranchir de ces problèmes.

Re: Le Parc de Forêts à 3.300 ft AGL

MessagePosté: Jeudi 2 Janvier 2020 17:35
de ambassadeur
Tout le monde en IFR et PLN obligatoire !

Vive l’aviation de loisirs !!

Re: Le Parc de Forêts à 3.300 ft AGL

MessagePosté: Jeudi 2 Janvier 2020 17:45
de FbS
Le post d'Aviathor est un peu provocatif, mais il a raison sur un point : c'est moins compliqué de faire un vol IFR et avec moins de risques, qu'un vol VFR de nos jour, sauf a rester dans un petit local.

Pour traverser la france en VFR, il faut examiner je ne sais combien de zones, leur statut, les sup aip, les notams, etc, et surtout, une fois la nav préparée, ne pas s'écarter du trait pour pas emplafonner une zone imprévue.....
Pour faire la meme chose en IFR, rentrer le depart et l'arrivée dans un service de route-planner, copier le tout dans le PLN d'Olivia, le programmer dans le GPS, puis yapuka faire ce que dit le contrôle sans se casser la tete..

Si ce n'etait la licence qui demande un peu de travail, nous arrivons aujourd'hui à ce paradoxe qu'un vol IFR est plus simple qu'un vol VFR.

Et effectivement, qu'est devenue la liberté de voler dans tout ca ?....

Re: Le Parc de Forêts à 3.300 ft AGL

MessagePosté: Jeudi 2 Janvier 2020 18:50
de Aviathor
ambassadeur a écrit:Tout le monde en IFR et PLN obligatoire !

Vive l’aviation de loisirs !!


Déposer un plan de vol est peu contraignant, du moins si l'on a préparé son vol. Même sous plan de vol IFR on peut demander la mise en route 30 minutes avant, et jusqu'à 15 minutes après l'EOBT - sauf si l'on a un slot (CTOT - computed take-off time) dans quel cas on peut décoller de 5 minutes avant, à 10 minutes après le CTOT.

FbS a écrit:Le post d'Aviathor est un peu provocatif, mais il a raison sur un point : c'est moins compliqué de faire un vol IFR et avec moins de risques, qu'un vol VFR de nos jour, sauf a rester dans un petit local.


Il m'arrive effectivement d'être un brin provocateur, mais dans le cas présent je ne fais malheureusement que souligner les conséquences de la démultiplication des restrictions auxquelles est soumise l'aviation de loisir en France. Comme l'indiquait ambassadeur, si le plafond est en dessous de 4300 ft, on ne peut pas survoler ce parc national tout en respectant la distance aux nuages - le contournement devient obligatoire, sans doute à moins d'être à destination d'un terrain situé à l'intérieur du parc. Cela se rajoute aux centrales nucléaires, aux agglomération (restriction contraire à SERA), aux AZBA, aux zones de tir d'artillerie. Heureusement, beaucoup de ces zones ne sont pas actives en permanence, certaines le sont rarement, mais les parcs nationaux eux, existent 24/24.

Et encore, dans le précédent paragraphe je me suis retenu de mentionner les zones de voltige et de planeur, car je ne veux surtout pas refuser l'accès à l'espace aérien à ces usagers. Il existe cependant autour de Paris, en dessous de la TMA (classe A), du solde 2500’ jusqu'au niveau 75, de vastes zones de planeurs où la "pénétration strictement réservée aux pilotes des aéroclubs signataires d'un protocole avec l'organisme gestionnaire et à leurs invités dûment instruits". Il s'agit des LF-R3100, 3101, 3103, 3104, 3105... Je ne suis pas bien sûr que ces conditions de pénétration soient bien respectées. Plus encore, je soupçonne que personne ne s'en préoccupe (autre manière de dire que tout le monde s'en fout), car en cas d'activation les vols au départ ou à destination des aérodromes de Pontoise, St Cyr, Chavenay, Beynes, Toussus avec des avions privés, ou des avions appartenant à des clubs n'ayant pas signé ce protocole, seraient bien embêtés.

Cela rejoint une discussion précédente, avec JaimeLesAvions si mes souvenirs sont bons, sur le temps nécessaire à la préparation d'un vol IFR par rapport à un vol VFR, où je soutenais qu'il était beaucoup plus aisé de planifier un vol IFR qu'un vol VFR. Cette énième restriction illustre bien pourquoi je fais tous mes vols en France en IFR, dès qu'il s'agit d'aller un peu plus loin que de Pontoise à Toussus. En Scandinavie, en Croatie, en Albanie et dans d'autres pays qui n'ont pas ces contraintes, je vole volontiers en VFR.

Plutôt que d'imposer ce genre de restrictions, n'aurait-on pas pu prendre des dispositions plus "soft", pour encourager tout vol de NAV à effectuer la croisière au dessus de 3000' sol afin d'épargner non seulement les parcs nationaux, mais la France entière des supposées nuisances sonores? Cela ne suffirait-il pas à éliminer 80% des nuisances (si nuisance il y a)? A-t-on d'ailleurs chiffré le nombre de vols annuels qui se font au dessus de ce parc national en dessous de 3000' avant de déterminer qu'il était nécessaire d'imposer des restrictions?

FbS a écrit:Pour faire la meme chose en IFR, rentrer le depart et l'arrivée dans un service de route-planner, copier le tout dans le PLN d'Olivia, le programmer dans le GPS, puis yapuka faire ce que dit le contrôle sans se casser la tete..


Petite précision: si l'on a un outil de planification de route IFR, il ne faut surtout pas se priver de juste appuyer sur le bouton "Déposer le plan de vol" plutôt que d'utiliser Olivia, et ainsi bénéficier de toutes les fonctionnalités supplémentaires dont Olivia est dépourvu. D'autant plus qu'une fois à l'étranger, Olivia n'est plus d'aucune utilité.

Re: Le Parc de Forêts à 3.300 ft AGL

MessagePosté: Jeudi 2 Janvier 2020 19:15
de JaÇum
Faut-il garder le transpondeur à bord ? Cela ne l'encourage pas vraiment !

Re: Le Parc de Forêts à 3.300 ft AGL

MessagePosté: Jeudi 2 Janvier 2020 19:30
de Max89000
JaÇum a écrit:Faut-il garder le transpondeur à bord ? Cela ne l'encourage pas vraiment !


éteindre le ponpon ne te rend pas invisible, surtout à ceux qui cherchent des "clients" payeurs de contraventions…Image

Re: Le Parc de Forêts à 3.300 ft AGL

MessagePosté: Jeudi 2 Janvier 2020 19:38
de PhM
Hélas, le constat d’Aviathor est bien réel et la difficulté des zones imbriquées ne date pas d’aujourd’hui. Dans mes quinze dernières années de la pratique d’aviation de loisirs, j’étais plutôt un "voyageur" qu’un pratiquant du vol local. Pour un vol du dimanche, j’y passais l’après-midi du samedi à décortiquer les Notam, les zones, les plans B et leurs contraintes en fonction de la météo. L’accès à l’IFR est venu trop tard pour moi, je le déplore, mais cela a été une révélation : la navigation IFR (de beau temps) est bien plus facile qu’en VFR !