de Leon Robin le Dimanche 31 Mai 2020 16:25
Ce serait intéressant de comparer les différentes expériences lors de la reprise des vols dans les clubs à travers la France (et ailleurs).
Je commence donc par mon club : UACA à Cannes-Mandelieu.
Le club a ré-ouvert ses portes le 11 mai au matin, les premiers vols solo ont commencé dès l'apre-midi, les vols en double commande le lendemain 12 mai. Depuis la reprise, les 9 avions du club ont effectué 200 heures de vol au 31 mai.
Cela ne s'est pas effectué par miracle, la reprise ayant été organisée dès l'annonce du confinement le 15 mars. L'objectif fixé avait été : tous les avions de la flotte doivent être prêts à revoler dès le premier jour du déconfinement. Objectif tenu.
Cela s'est fait grâce à la mobilisation permanente d'une équipe qui a suivi au jour le jour l'évolution de la situation et a préparé les avions à la reprise, quelle qu'en soit la date.
Les gros travaux en cours ou prévisibles ont été effectués et terminés, certaines visites de routine anticipées pour disposer du potentiel maximum durant la phase de redémarrage. Côté gros travaux, une planifications "au rasoir" assortie d'un peu de chance nous a permis de les mener à bien. Par exemple, un gros chantier sur un DR400 incluait un changement moteur et une visite 500 heures dans notre atelier ainsi que la réfection complète de la profondeur dans un atelier extérieur distant de 100 km. Nous avons réussi à récupérer in-extrémis cette profondeur le lundi 16 mars juste avant que la chape de plomb du confinement ne nous tombe dessus. Le chantier terminé quelques jours plus tard, il ne restait plus qu'à effectuer le vol de contrôle, ce qui fut fait le jour du déconfinement. Le lendemaain l'avion reprenait ses vols.
Entretemps, des points fixes d'entretien (je sais, les avis divergent à ce sujet, nous on a tranché pour cette solution) ont été effectués vers le milieu de la période, tandis qu'on affinait la stratégie de reprise au fil des information qui nous parvenaient. En dehors de la mobilisation permanente de l'équipe dirigeante et les contacts quotidiens, 2 conseils d'administration ont été tenus en audioconférence pour "mettre en musique" la reprise.
Au cours de la semaine précédant cette reprise, les procédures sanitaires déjà ébauchées ont été finalisées, la signalétique créée et mise en place, les produits nécessaires approvisionnés. Idem pour les avions pour lesquels une check-list spécifique a été éloborée ainsi que des kits individuels pour chaque avion. N'oublions pas les membres du club qui recevaaient un bulletin hebdomadaire les informant de tout ce qui précède ainsi que de toutes les informations pratiques concernant la manière dont chacun pourrait reprendre les vols dès que possible.
Le 11 mai au matin, tout le monde était sur le pied de guerre, le planning réactivé depuis quelques jours déjà garni pour les premiers jours de liberté retrouvée. La reprise effective des vols avait été fixée au début de l'après-midi pour laisser oeuvrer le mécanicien. Après cette longue interruption, il avait été décidé qu'avant le premier vol de reprise, chaque avion devait subir une inspection détaillée suivie d'un point fixe de contrôle effectué par le mécanicien, le tout validé par une APRS. Pas obligatoire, voire superflu diront certains, mais une manière de concrétiser vis à vis des membres tout le travail effectué durant ces deux mois pour leur perlmettre de reprendre les vols en toute confiance.
Trois semaines plus tard, les vols ont repris de manière presque normale. Comme avant ? Pas vraiment, dans la mesure où les contraintes sanitaires nuisent sensiblement à la convivialité mais, le beau temps aidant, on se retrouve à l'extérieur où les strictes limites de x personnes dans telle ou telle pièce s'estompent, même s'il faut cependant respecter les distances. Après-demain, une nouvelle étape sera franchie avec la disparition des "100 km" qui permet à nouveau de prévoir des navigations.
Beaucoup de contraintes, de soucis et de travail, mais au bout de tout cela, la satisfaction de 200 heures de vol effectuées "départ arrêté" aaprès 2 mois d'interruption, la preuve que nos membres sont restés motivés et impatients de voler.
Léon Robin, LFMD" Ceux qui sont prêts à sacrifier leur liberté à leur sécurité ne méritent ni l'une, ni l'autre " (d'après Benjamin Franklin)Site de mon aéroclub :
http://aeroclub-uaca.org