Jacques,
quelques informations:
1.- Tu devrais vérifier la fiabilité des sites que tu consultes. Le premier site "reseauinternational.net" est un site complotiste et/ou de désinformation.
Il filtre ou enjolive systématiquement les informations sur la base d'un bias favorable aux pouvoirs politiques russes et chinois (et quelques autres).
Il suffit d'en lire quelques articles (avec son esprit critique en mode "allumé") pour s'en rendre compte.
http://antiobscurantisme.over-blog.com/ ... tions.html http://www.parasite.antifa-net.fr/liste ... sion-2015/Ceci dit, il est exact que la Chine a publié des communiqués, le 8 et le 18 Septembre 2016, où ils revendiquent des essais de radar quantique sur une portée de 100 km.
http://www.cetc.com.cn/zgdzkj/_300931/_ ... index.html http://en.people.cn/n3/2016/0908/c98649-9112553.html https://www.wirelessdesignmag.com/blog/ ... evelopment2.- Les chinois pratiquent les mêmes techniques de désinformation que les autres pays.
L'une de ces techniques consiste à publier un article qui
- donne les objectifs à long terme d'un projet (voir long long terme pour enjoliver)
- affirme avoir conduit des essais fructueux donnant des détails quantitatifs très positifs (par exemple, on a atteint un rayon d'action de 100 km)
- se garde bien d'expliquer qu'il s'agit d'essais partiels ne mettant pas en oeuvre l'ensemble de la technologie ou l'ensemble des composants.
3.- Les radars quantiques utilisent les bandes X et Ku, comme beaucoup de radars traditionnels.
Les fréquences "optiques" ne sont utilisées que dans l'appareil lui-même, derrière un convertisseur, parce que les détecteurs à photon unique et les retardateurs sont plus efficaces (et disponibles) dans les fréquences optiques.
4.- Le radar quantique peut fonctionner avec ou sans intrication quantique.
Le principe (simplifié) est d'envoyer un ensemble de particules corrélées plutôt qu'un front d'onde (à l'émission, c'est la même chose), de détecter chaque particule reçue séparément, et de faire des analyses statistiques (gaussiennes) sur ce qu'il reste de la corrélation entre les particules réceptionnées. N'importe quelle quantité quantique avec superpositions peut être utilisée pour faire de l'analyse de corrélation (en pratique, je comprends que l'on en utilise plusieurs : spin, quantité de mouvement, ...).
Lorsque l'on utilise l'intrication quantique, on conserve le flux jumeau dans un "retardateur" et on applique aussi une détection particule par particule sur le flux jumeau.
Le flux jumeau aura subi les mêmes pertes de corrélation que le flux original (puisqu'il y a intrication) mais on en conserve une beaucoup plus grosse proportion que pour le flux réfléchi et il est moins pollué par du bruit.
Le principe de détection et d'analyse est le même, mais l'utlisation du flux jumeau intriqué améliore très très fortement le rapport signal/bruit (en théorie).
Le changement de paradigme entre radar classique et quantique ne vient pas de l'utilisation de l'intrication quantique mais de remplacer la détection d'onde par une détection particulaire sur laquelle on fait de l'analyse de perte de cohérence.
5.- La difficulté de mettre au point un radar quantique "opérationnel" utilisant l'intrication quantique provient des systèmes retardateurs : au-delà de quelques kilomètres, il génèrent eux-même un bruit qui fait perdre tout l'avantage de la technologie. On explore pour le moment l'utlisation de retardateurs en températures cryogéniques.
6. Les communiqués publiés par les chinois sont complètement siliencieux sur le fait que leurs essais utilisent ou non l'intrication quantique.
Luc