Hier vers 10h30, je retrouvai Alexis devant l'entrée de l'aéroport du Bourget.
Belle journée en perspective : visite du Musée de l'Air et de l'Espace et le soir Restaurum.
Une journée comme cela, ça mérite un reportage et des quizz. ou quizzs ou quizzes... je ne sais plus !
Tout d'abord le reportage.
Le musée du bourget est décevant de l'extérieur. On arrive et là, juste au pied des trois fougas (roulette de queue non frappable) se situe l'entrée du musée. C'est assez commun, petit, la peinture des hangars s'écaille... Il y a bien une horloge en forme d'altimètre, mais on se dit facilement que c'est un musée bas de gamme.
Quand on rentre, que l'on a passé le guichet et que l'on pénètre dans la première salle (celle des précurseurs), on comprend que l'habit ne fait pas le moine. Il y a des machines volantes PARTOUT. Et pas qu'un peu !
Avec Alexis, nous décidons de commencer par le hall des ballons. L'histoire de la montgolfière, des nacelles d'époque conservées depuis la guerre de 1871, quand Paris était assiégée, de la porcelaine du 18e Siècle, des estampes... Bref un foisonnement d'objets historiques dont j'étais loin d'imaginer qu'on en ait conservé autant. Ca començait bien...
Ensuite, nous visitons la salle des précurseurs, celle des Pionniers. Là encore, des machines dans tous les sens. Et des passerelles pour les voir de haut, des explications... Magnifique.
La Barque Ailée de Le Bris a été reproduite à l'échelle 1, magnifique travail qui nous montre sur quoi les premiers hommes ont volé...
Ah oui, tant que j'y pense : une des choses les plus extraordinaires de ce musée est que la quasi intégralité des pièces présentées au public sont des avions originaux.
On a par exemple un Blériot XI construit par les établissements Blériot en 1910
La Demoiselle de Santos Dumont
Un Caudron G3 d'époque également
Nous continuons, les yeux grands ouverts, vers la période de la 1e guerre mondiale. En parcourant le musée des débuts, une réflexion s'impose à nous : on est passé en un rien de temps (10 ans) d'appareils étranges et peu aérodynamiques tels que le Flyer des Frères Wright à des avions dignes de nos coucous d'aéroclub (ou presque) comme le Monocoque Deperdussin ou le Morane type H...
La Grande Guerre...
Alors là on dépasse tout : devant nos petits yeux émus est pendu au plafond LE Vieux Charles de Guynemer. Une légende à portée de main. C'est pour moi le premier gros choc (mais pas le dernier) de la visite...
Dans une cabane a été reconstitué le Bar de l'Escadrille, et nous pouvons presque entendre les discussions des soldats aviateurs qui prennent un peu de repos entre deux vols :
En montant dans les passerelles, nous voyons presque tous les modèles d'avion de chasse de la 1e Guerre Mondiale, à l'exception entre autres du SE5A et du Sopwith Camel... Mais le Fokker DVII est là :
Ainsi qu'un De Havilland :
Après avoir fini les salles "Ballons", "Précurseurs", "Pionniers" et "Grande Guerre", il est midi et demi et temps d'aller déjeuner. Sans vouloir faire de pub, nous allons en face de l'entrée du terrain du Bourget, dans la brasserie de droite où nous mangeons bien pour 10€.
A 13h30, retour sur la fréquence avec la salle de la conquête spatiale (et oui, elle est entre la salle des précurseurs et celle de l'entre deux guerres !)
De magnifiques choses pour les férus d'Espace, Alexis et moi sommes moins impressionnés. Tout de même une reprodution de Spoutnik
Et quelques morceaux d'Ariane retombés dans la mer, des missiles, habitacles et fusées et une plétore de satellites (des reproductions je pense).
Nous voici à l'entrée de la salle "aviation légère et entre deux guerres"...
Un festival de raretés et surtout d'originaux : l'Oiseau Colibri, un fuselage de Farman Goliath, des Stampe, un De Havilland Dragon Rapide...
Au centre de la salle trône le Point d'interrogation. Je ne sais pas d'Alexis ou moi lequel est le plus fébrile en tournant autour de cet avion mythique... mais il est certain que notre seule idée pendant plusieurs minutes est de le voir sous tous les angles...
Il y a aussi un espace dédié à St Exupéry, où est exposée sa gourmette, retrouvée en 1997 dans la méditerrannée, ainsi que des pièces de son P38, des extraits de ses écrits, des objets personnels, des dessins...
Puis nous passons dans la salle des voilures tourantes, où nous essayons pendant 10 minutes de prendre en photo le beacon de l'alouette III... en vain. Il y a outre les hélicoptères un Autogyre Cierva :
Il est déjà 15h quand nous rentrons dans la salle que je qualifierais de "métal hurlant". Nous y retrouvons le SMB2, le Mystère IV, Les Mirage, le Fouga, le Trident...
Puis nous nous dirigeons vers le hall Concorde. grand moment là encore.
A côté du train principal du Concorde est déposé un écriteau qui, si le sujet n'avait été grave, nous aurait bien fait rire :
Nous visitons également le Boeing 747 exposé en extérieur, tournons autour des avions qui l'accompagnent : Bréguet Atlantique II (photo), Super Mirage 4000 (photo) mais aussi Boeing 727, Caravelle, Super Etandard, Dassault Mercure...
La visite se termine par le hall des warbirds. Le seul qui soit peut-être décevant par le peu d'avions qui y prennent place :
Un Morane 406, un Spitfire (Mk IX je crois), un P-51D Mustang, un P-47 Thunderbolt, un B-26 Marauder, un DC3 où l'on peut monter (ça c'est sympa, mais il y a des vitres à 3 mètres du cockpit... dommage !), un Yak 3, un FW190 et un Polikarpov. Mais il est vrai que dans un musée où 90% des avions présentés sont Français, la 2nde Guerre Mondiale n'est pas la période faste !
Nous quittons donc le musée à sa fermeture, avec un petit regret : rien sur l'aviation de loisir de la seconde partie du XXe siècle. Point d'ULM ni de Jodels, espérons que ça viendra ! (avec un panneau disant "Celui-ci, vous pouvez encore voler dessus ! filez dans l'aéroclub le plus proche !")
Les photos du Restaurum dans le fil correspondant.
Les Quizz(e)(s) plus tard !
Papa-Hotel, aspirant tintin.