Ne vous mettez jamais en IMC

[Gordon]

Une histoire dramatique de mise en conditions IMC ( in english)

http://www.aopa.org/asf/epilot_acc/nyc06fa215.html

[gweenee]

Le site du BEA est plein d'histoires de ce genre : http://www.bea.aero/etudes/objectifdest ... ation.html
Riches d'enseignements.

L'article me rappelle une vidéo que j'avais vu sur youtube où un petit avion à ailes hautes (peut-être un Cessna 150) se disloquait en vol lors d'une ressource.

[Vrh]

Ou du moins avoir quelques rudiments de VSV pour se sortir d'une situation momentanément "délicate".

Il me semblait que maintenant, dans la formation, cela faisait partie du programme?

Patrick

[JBJ]

Oui, ça fait bien partie de la formation et un test est souvent effectué par le FE le grand jour.
Mais comme le souligne l'article, "The reason is simple: Most noninstrument-rated pilots have only a fewhours of hood time in their logbooks, and these skills quickly atrophy after the private checkride".

Ca fait froid dans le dos.
J'ai vécu une situation analogue en navigation vers un terrain à proximité de la mer, nous avons été surpris par de la brume alors que rien ne pouvait prédire sa présence. Bien qu'ayant été formé récemment au VSV, le stress est vite devenu intense sans visibilité dans des conditions réelles. Heureusement mon FI, copi sur A320, a repris la main au bout de 3 minutes, je n'aurai je pense pas pu tenir plus.

[bugsbunny]

Sans être IMC-rated, il faut suffisamment d'expérience et d'entrainement pour :

- garder son sang froid
- maintenir les paramètres
- procéder à un demi-tour proprement, en maintenant les paramètres (cf circuit visuel exercé)

Dans ces circonstances, il faut moins d'une minute pour revenir à la situation précédente, c'est à dire VMC.
Chaque fois que j'ai à voler avec un FI, je m'impose ce genre d'exercice, histoire de joindre l'utile à... l'utile.

Le passage involontaire en IMC, ça peut arriver à tout le monde, car la perception visuelle est un facteur humain qui a ses limites.

bugs

[gweenee]

L'initiation au VSV est au programme et fait partie des figures imposées du PPL. Il faut au moins savoir faire un demi tour propre (altitude constante et inclinaison faible). Mon FI m'a aussi entraîné à d'autres figures : palier, montée, descente.
Cela dit, il faut être bien (et régulièrement) entraîné mais savoir aussi resister à la tentation d'entreprendre un vol par conditions limites en se disant, de toute façon j'ai whatmille heures de vols en IMC simulées on de se risquer à traverser une couche en sachant qu'elle n'est pas si épaisse que ça en retour d'un vol on top. Le site du BEA est relativement bien pourvu en pilotes experimentés qui ont pris le risque de se mettre en IMC. (voir les évenements GPS entre autres).

[EchoVictor]

Tiens, une question idiote.

Est ce que l'horizon artificiel que l'on trouve sur certains GPS (garmin) peut remplacer un vrai dans ce genre de situation, ou est-ce que son temps de réaction est trop faible ??

Eric

[PatG]

Tu veux certainement dire "trop grand" et pas "trop faible".

Je vois mal comment un GPS peut fournir un horizon artificiel.
Tout ce qu'il peut fournir c'est une information sur la route suivie (pente, trajectoire, rayon de courbure du virage, vitesse) mais certainement pas des infos sur l'attitude de l'avion. L'assiette et le roulis en particulier.

[JBJ]

C'est amusant, justement suite à ce fil je me suis posé la même question qu'EchoVictor.
Le panel d'instrument disponible sur les Garmin x96 propose un indicateur de virage, qui ne pourrait sans doute pas remplacer un horizon artificiel mais peut-être aider en cas de défaillance de celui-ci.
Le GPS mesure tout simplement le cap à un instant T, puis le suivant à T+1 et en déduit que s'il y a changement de cap, il y a inclinaison et l'affiche sur l'indicateur de virage.

[EchoVictor]

Tu veux certainement dire "trop grand" et pas "trop faible".

Oui, Errare humanum est

Je vois mal comment un GPS peut fournir un horizon artificiel.
Tout ce qu'il peut fournir c'est une information sur la route suivie (pente, trajectoire, rayon de courbure du virage, vitesse) mais certainement pas des infos sur l'attitude de l'avion. L'assiette et le roulis en particulier.

C'est ce que j'ai sur mon !Garmin. En fait il combine ces éléments pour les afficher sous forme graphique. si je suis en virage, il incline le ch'tit n'avion, j'ai pas fait attention si, lorsque je suis en descente ou en monté il change aussi, j'ai juste vu rapidement cette fonctionalité.

Eric

[flyjodel]

NON NON et triple NON. Garmin n'indique effectivement qu'un taux de virage (le rayon de celui-ci est déduit de la variation de cap). Un taux de virage c'est une variation de cap par unité de temps, représenté sous forme graphique. C'est cette représentation graphique qui induit en erreur puisqu'il présume que la bille est au milieu. Si tel était le cas, effectivement, l'avion ayant tel taux de virage aurait l'inclinaison représentée.

Pour s'en convaincre il suffit d'utiliser le garmin en voiture où les virages se font en général à inclinaison nulle, voire inverse à celles utilisées en aéronautique, par exemple en 2CV. En avion aussi, en faisant un virage à plat (le manche d'un côté, le pied de l'autre, inclinaison nulle).

C'est presque criminel de faire croire que c'est un horizon de la part de ce fabricant. Par contre, la bille parfaitement au milieu, ça marche, mais ce n'est qu'une "aiguille".

[JBJ]

C'est presque criminel de faire croire que c'est un horizon de la part de ce fabricant.

Quel fabricant est si criminel ? Garmin appelle ceci un "turn rate indicator" et ne fait rien croire d'autre...
Après, chacun en fait sa propre interprétation.

[Leon Robin]

....... Quel fabricant est si criminel ? Garmin appelle ceci un "turn rate indicator" et ne fait rien croire d'autre...
Après, chacun en fait sa propre interprétation.

Un peu comme les fabricants qui commercialisent équipements et parfois même véhicules en précisant discrètement que l'utilisation sur la voie publique est interdite.

La seule chose qui ferait foi, en cas de véritable litige, c'est la petite phrase que Garmin fait figurer dans la section "Limited warranty" à la fin de ses notices :

This product is intended to be used only as a travel aid and must not be used for any purpose requiring precise measurement of direction, distance, location or topography. Garmin makes no warranty as to the accuracy or completeness of the map data in this product

" Ce produit est prévu pour être utilisé exclusivement comme aide au voyage et ne doit absolument pas être utilisé dans aucune situation nécessitant une mesure précise de direction, distance, localisation ou topographie. Garmin ne garantit en aucune façon l'exactitude ou l'exhaustivité des informations cartographiques dans cet appareil ".

En clair : vous utilisez les caps, distances et positions indiquées sous votre seule responsabilité, la carte intégrée vaut ce qu'elle vaut, c'est votre problème d'utilisateur, pas celui du fabricant. Il y a aussi un avertissement sur la page du panneau d'instruments, expliquant que les informations fournies peuvent différer de celles fournies par les instruments de bord, qui disposent de capteurs spécifiques appropriés.

On sait bien que ces informations sont exactes dans 99,xxx % des cas, voire plus. Pour le panneau d'instruments, c'est un peu plus trompeur pour ceux qui le considèrent comme un tableau de bord de rechange (la vitesse, hum, hum, c'est la Vs, pas la vitesse air, par exemple, gaffe !). Le tout est d'être capable de détecter l'anomalie toujours possible. C'est contre ces cas-limite que le fabricant se protège.

La question n'est évidemment pas de mettre en cause l'utilité réelle d'un GPS. Il convient simplement, quel que soit l'appareil utilisé, d'en connaître les capacités et les limites, en se souvenant que l'instrument primordial à bord de tout avéronef est le cerveau du pilote. En principe ..........

[JBJ]

Un peu comme les fabricants qui commercialisent équipements et parfois même véhicules en précisant discrètement que l'utilisation sur la voie publique est interdite.

Je suis pas d'accord Léon, tu amalgames.
Il ne s'agit pas de commercialiser quelque chose que le bon sens recommande de ne pas utiliser, mais de prêter un rôle (horizon artificiel) à un indicateur qui ne l'est pas.

[Leon Robin]

Un peu comme les fabricants qui commercialisent équipements et parfois même véhicules en précisant discrètement que l'utilisation sur la voie publique est interdite.

Je suis pas d'accord Léon, tu amalgames.
Il ne s'agit pas de commercialiser quelque chose que le bon sens recommande de ne pas utiliser, mais de prêter un rôle (horizon artificiel) à un indicateur qui ne l'est pas.

Si tu veux, va pour l'amalgame, c'est effectivement peu approprié. Je pense que le plus important est ce qui suit cela dans le post.