Expérience personnelle (déjà raconté ici) sur C152. Dans ce cas c'était purement de ma faute.
En croisière, vers 4000 ft, je trouve que mon siège est mal réglé. Pas grand chose, pas plus d'un cran, mais j'aime avoir la meilleure position possible aux commandes ainsi qu'au volant, en avion comme en voiture. Je suis seul à bord.
Il s'agit d'un des C152 tout neufs récemment acquis par le club en remplacement des C150 sur lesquels j'ai fait un gros paquet d'heures à ce moment là. C'est l'une des premières fois que je vole sur le C152, mais c'est le même avion et on ne fait pas de différence.
Quoi que ....
Une main tenant le manche (volant) du Cessna, de l'autre je déverrouille la barre de réglage du siège pour le reculer d'un cran. Le siège part brutalement en butée arrière et je me retrouve quasi dans le compartiment à bagages sans avoir eu le temps de lâcher le manche. Le nez de l'avion est dans le ciel. Premier réflexe, je lâche tout, l'avion reprend une assiette à peu près normale (heureusement, on m'a appris à toujours trimer l'avion correctement), je réussis à agripper la poignée sur le montant de pare-brise pour m'aider à avancer ce f....u siège et le remettre en position.
Cela n'a duré que quelques instants, qui m'ont paru bien longs.
L'explication, c'est qu'une différence importante entre les C150 et ces nouveaux C152 avait semblé si anodine que personne ne s'en était soucié, ni même remarqué : la glissière des sièges avait été allongée pour offrir plus de débattement vers l'arrière et, d'horizontale était devenue inclinée vers l'arrière. Cela offrait une bien meilleure ergonomie aux pilotes de grande taille, mais provoquait un mouvement naturel vers l'arrière dès que le siège était déverrouillé.
Petite cause, grands effets.
Là, c'était entièrement de ma faute. Depuis, je n'ai jamais plus déverrouillé mon siège en vol. A posteriori, j'ai imaginé la même chose au décollage.