Henri Payre a écrit:Ce que j'aime toujours dans l'argumentation anti-énergies renouvelables, c'est le moment crucial où on vous sert comme argument imparable le "oui mais ces énergies intermittentes ont besoin d'être suppléées par des sources capables de fournir toute la puissance demandée...". Et les sbires du nucléaire ou du pétrole de conclure : c'est donc pas la peine de faire du renouvelable.
Sauf que l'argument est spécieux, puisque tout ce qui est fait de façon renouvelable n'a pas à être fait avec du pétrole ou du nucléaire, le bilan étant donc intéressant même s'il faut deux installations. Mais apparemment, même des parlementaires arrivent à gober le côté "logique" de cette pseudo-argumentation.
C'est donc pas gagné...
Henri
Quand le vent souffle fort en Allemagne les centrales thermiques à carbone ne consomment (à la limite) plus et on économise le combustible (et du CO²), qui représente pas loin de la moitié des frais de l'installation. Le reste court toujours. On a ainsi des centrales thermiques moins amorties qui produisent un kWh plus cher qu'en tournant tout le temps, et pour arriver à ce résultat on a en plus payé les éoliennes. Mais on a gagné du CO² tout en restant très en deçà du résultat français.
Quand le vent soufflera fort en France et qu'on aura assez d'éoliennes pour baisser la production nucléaire pendant ce temps, on ne gagnera pas de CO² et on économisera l'uranium soit juste quelques % de frais de fonctionnement. En somme le coût du parc nucléaire reste presque le même sans produire, altérant l'amortissement et le prix de revient du kWh plus gravement que dans le cas du thermique, et pour arriver à ce résultat on a en plus payé le éoliennes.
Avec un peu de chance, le yoyo thermique dans le réacteur en accroîtra le coût d'entretien et réduira sa longévité, mais je manque de précisions sur ce point.
Les parlementaires ont donc raison s'ils admettent que l'éolien n'apporte que sa beauté dans le paysage, mais ils gobent souvent aussi les argumentations techniques de toute orientation.