Pour tout dire,la campagne Suisse est splendide. C'est une campagne disons... très verticale! Cela a son charme.
Mais elle a surtout l'inconvénient de ne pas être la campagne "de famille" (à la réflexion, je dois être "familièrement grégaire"?)
Ce n'est cependant pas le sujet.
Mais bien plus la question de comment aller d'un point à un autre aisément, en dehors de centre-ville à centre-ville.
J'avais naïvement cru lors de mon installation que ce serait l'occasion d'acheter un "truc volant". La réalité du "trans-frontalier" m'a vite fait déchanter
D'où le repli sur les "trucs roulants", nettement plus souples que les transports en commun.
Les "écolos de centre-ville" devraient se frotter à la réalité d'une bonne partie de la population.
Il est évident qu'il faut modifier le paradigme si l'on ne veut pas faire de la planète une terre morte. La question reste comment adapter la réalité d'aujourd'hui. Et vers quel modèle aller...
La réponse logique serait insupportable pour tous, car bien trop coercitive. Comme en obligeant à réduire les consommations inutiles (habiter proche de son travail, dans de petites surfaces, en limitant les déplacements au plus trict nécessaire, et en infléchissant la courbe démographique, mettre au chômage des millions de gens qui à l'autre bout du monde ne travailleraient plus pour leur fournir d'inutiles biens de "sur-consommation" à bas prix...).
Même le plus écolo refusera un tel programme.
Sans compter les "écolos-bobos" qui souhaitent d'agréables grands appartements, bien chauffés, ravitaillés par Amazon de produits venant en avion ou bateau de l'autre bout de la planète, où d'aileurs ils veulent aller en avion pour faire du trekking et du voyage "authentique"!
J'en ai une palanquée comme cela, qui me reprochent mes loisirs "polluants" tels qu'aviation et voutures de course, mais saisissent chaque occasion d'aller faire des "treks-plongée" aux antipodes... Et qui me voient en tant que chasseur comme un "tueur", mais fulminent contre les sangliers qui viennent ravager les plantes rares de leurs jardins de maison de campagne, en demandant que la mairie "fasse quelque chose" (sans doute "respectueusement" les capturer pour les relâcher ailleurs qu'autour de LEUR potager "bio"?).
Ou de relâcher du gaz carbonique en brûlant mon bois mort dans la cheminée de l'appartement (mais que produisent les milliards d'humains qui dans le tiers-monde cuisinent et se chauffent ainsi?)...
Il y a quelques années, la magazine de Coop (supermarchés suisses) avait publié un article qui mettait en doute l'aspect écologique du "circuit court". Il avançait que se ravitailler dans un supermarché proche en une fois, polluait moins que d'aller vers de multiples points de vente souvent beaucoup plus éloignés, et nécissitant maints déplacements...
Ce qui n'est pas faux. Notamment du fait qu'un poids lourd ammène en un un voyage au magasin de quoi satisfaire les besoins de milliers de personnes.
Alors sommes-nous prêts à sacrifier totalement notre mode de vie pour sauver la planète?
Ou préférons-nous nous contenter de mesurettes qui nous donnent bonne conscience sans changer les grandes masses de problème?
D'ici là, continuons à nous écharper sur nos problèmes de riches pour savoir comment nous faire plaisir en volant "écologiquement"...