Lorsque je suivais régulièrement des conférences d'économistes sérieux, j'avais notamment noté qu'au vu de la structure de la pyramide des âges, la retraite par répartition donnait deux "murs". L'un vers 2005-8, l'autre un peu plus tard (je n'ai plus souvenir exact de cette dernière date, cela remonte à 1992...).
Malheureusement le jeu des politiciens et des syndicats à jeté un voile sur tout cela (électoralisme et courte vue ne sont pas l'apanage des seuls politiciens...). Et l'on a continué à persister dans un système par répartition initié dans des circonstances toutes autres après 1945.
Le dogme de la répartition devient d'autant plus insoutenable avec une durée de vie et une durée d'études qui s'alongent, un chômage de masse, et une hausse du coût de la vie constante.
Désolé, mais dans le déséquilibre des revenus entre retraités et actifs, ce n'est pas aux retraités "d'aider" les actifs. Ils l'ont déjà fait en les élevant et payant leurs études et éventuellement en les mettant sur les rails lorsqu'ils le pouvaient.
Le problème réside dans le manque de revenu des actifs qui les paupérisation de plus en plus.
Ceux qui ont compris qu'il fallait se prémunir de la baisse prévisible des retraites en préparant un revenu complémentaire comme de l'immobilier sont d'autant plus coincés par la politique de Macron qui taxe l'immobilier et détaxe les actifs mobiliers.C'est autant un leurre de croire inciter ainsi les gens à rediriger leur épargne vers les valeurs mobilières, que de croire qu'il existe des placements mobiliers "sûrs"!
Car il est depuis 2008 devenu évident pour le grand public qu'une banque ou une compagnie d'assurance peuvent faire faillite (sauf en France où le contribuable sera mis à contribution par des gouvernements toujours très compréhensif pour les "zin-zins"...).
Confier son argent à des banques ou assureurs n'est en rien une garantie pour le futur. Je sais de quoi parle, j'ai géré des fonds par le passé...
Même les obligations d'état ne sont pas une garantie. Quoi qu'en disent les "spécialistes".
J'ai à ce propos souvenir d'un article très iconoclaste d'un auteur que j'aime bien, qui au milieu des années 90 demandait "quand, comme l'Argentine, la France aurait le courage de reconnaître que jamais elle ne pourrait rembourser toutes les obligations émises?".
Inutile de préciser que l'article d'Option Finance avait entraîné un tollé contre Patrick Artus (chef économiste de la Caisse des Dépots).
Mais il avait et a toujours raison. Transposés l'attitude de la France à un individu:
J'emprunte 100, avec remboursement "in fine" du capital et des intérêts.
Un an plus tard, je "roll" en réempruntant 100 sur un an.
Et comme je n'ai pas gagné assez, je demande en fait à emprunter aussi les intérêts dûs pour l'année 1. J'emprunte donc 105.
Mais comme de plus j'ai été dépensier, je demande à emprunteŕ 10 de plus. Soit un emprunt total de 115.
Mais comme j'ai déjà remboursé les intérêts grâce à mon nouvel emprunt, on continue à me considérer comme un "bon risque"...
Faites cela en entreprise, et c'est de la cavalerie, susceptible de vous envoyer devant la brigade financière.
Mais pour la France, cela reste une gestion "saine". Pourquoi?
Parce qu'un Etat peut toujours lever l'impôt sur ses contribuables afin de compenser son impéritie, quelque impécunieux qu'il soit...
Alors même si les fonds sont "sagement" investis dans des obligations d'Etat, j'ai comme un doute sur la valeur futur de celles-ci.
A ce jour, c'est l'Euro qui nous sauve. Parce que acheter de la dette française, revient à acheter de la dette allemande. Un pays qui en dépit des coûts faramineux de la réunification, à su revenir à l'équilibre budgétaire (certe au prix d'énormes efforts).
Mais la France, à force de jouer à l'autruche, est on seulement déjà dans une situation douloureuse pour de plus en plus de citoyens, mais devra tôt ou tard en passer par une purge sévère qui sera d'autant plus douloureuse.
En me relisant, je me demande bien pourquoi j'envisage de revenir vers la France?
Quitte à quitter la Suisse, je ferais peut-être mieux de rejoindre nombre de mes amis à Malte? En plus il y fait nettement plus beau...