Tontonlyco a écrit:On doit donc admettre la non-localité de la physique quantique et la réalité de l'état d'intrication.
Votre opinion est personnelle et contraire à celle de la communauté scientifique sur ce sujet aujourd' hui.
Le mystère reste donc entier
Jacques,
tu ne lis pas attentivement.
J'écris exactement la même chose que ces articles.
Lorsque les physiciens parlent de "non-localité", cela signifie qu'une particule, même composée, subit un changement d'état sur toute l'étendue de sa fonction d'onde.
Ce changement d'état se produit instantanément au moins dans le référentiel local de la particule composée.
Le paradoxe de l'intrication vient de ce que l'expérimentateur peut interagir individuellement avec des sous-particules de la particule composée.
Ce n'est pas différent de ce qui se passe dans une paire de Cooper quand on fait de la résonance magnétique sur un supra-conducteur ou lorsque l'on fait de la résonance magnétique nucléaire.
Ce qui choque le lecteur non-physicien, c'est que dans le cas d'une paire de photons, les deux sous-particules peuvent être très éloignées.
Mais un changement d'état qui se produit instantanément sur quelques femtomètres ou qui se produit instantanément sur quelques kilomètres, c'est la même chose.
Je connais bien le paradoxe EPR et l'expérience d'Aspect.
L'erreur de base d'Einstein, Podolsky et Rosen est de considérer qu'un évènement (au sens relativiste) correspond à un point infiniment petit dans l'espace-temps.
Alors que la mécanique quantique relativiste considère qu'un évènement a l'étendue des fonctions d'onde des particules concernées.
C'est à dire, dans le cas d'expériences sur l'intrication, d'une part l'étendue de la particule complexe (plusieurs kilomètres), et d'autre part l'étendue de la particule de test.
C'est pour cela qu'une des façon de présenter le paradoxe utilise les termes "localité" et "non-localité" des interactions.
Le vrai mystère pour les physiciens est de vérifier si l'instantanéité du changement d'état ne se vérifie QUE dans le référentiel de la particule composée ou se vérifie dans TOUS les référentiels.
Si c'est le deuxième cas (dans TOUS les référentiels), alors oui, la mécanique quantique et la relativité restreinte entreraient en conflit.
J'espère que ces quelques informations t'aideront à relire les articles que tu cites en évacuant le point de vue déterministe de la mécanique classique.
Luc