PhM a écrit:Ils en trouveront d’autres.
Quand je passais mon brevet planeur à Darois au siècle précédent, un membre du club, petaf à la défunte BA 102, avait ramené deux moteurs de siège éjectable réformés.
On en a monté un dans une fusée conçue pour supporter les 70 kg de poussée : un tube acier de 50 mm de diamètre et 3 mm d'épaisseur et de près d'1 m de long récupéré sur un vieil élément d'échafaudage sur lequel on avait riveté 4 ailerons en alu.
On avait attendu le crépuscule pour la lancer du bout de la piste, histoire de bien voir la flamme et de plus avoir de trafic autour de l'aérodrome, en prenant soin d'orienter la rampe de lancement en direction de la forêt pour ne pas se prendre la fusée au retour.
A l'allumage, elle est très bien partie, droit, vite et haut. Tant qu'il y avait la flamme, on a pu la suivre, mais à l'extinction du moteur, plus rien.
Et puis on a entendu un sifflement, on s'est tous précipité dans les voitures histoire d'être un peu protégé au cas où, et la fusée est venue se planter au milieu du groupe. C'était fin août, le sol était desséché dur comme du béton, la fusée s'est plantée sur 50 cm de profondeur. Il nous a fallu plus d'1/4 d'heure pour la déterrer. Le choc avait dériveté 2 ailerons.
Après analyse, on n'avait pas pris en compte le vent qui au final a ramené la fusée vers le pas de tir malgré la direction du lancement, et les voitures n'auraient pas protégé grand monde si la fusée était retombée sur une d'elle...
Les pilotes de la patrouille ADECCO (à l'époque), après un moment de curiosité pour discuter de notre projet, se sont éloignés pour le tir et nous ont regardé d'un air mi suspicieux quant à notre santé mentale et mi désespéré par tant d'inconscience.
La fusée a rejoint le hangar où elle doit toujours trôner quelque part en tant que témoin des expériences ratées et le petaf a ramené le 2ème moteur pour une réforme dans les règles.
Manu