Le forum des pilotes privés

"à récupération de gaz" suggère avant lecture que le moteur dispose d'un moyen de ramasser les gaz éjectés avant de s'en resservir. Beaucoup de machines diverses "récupèrent" en effet des gaz divers participant à leur fonctionnement.
C'est évidemment un peu contradictoire avec le principe même d'un moteur à réaction et avec le principe de conservation de la quantité de mouvement.
Dans l'article on découvre qu'en fait le moteur "récupère" de la matière ambiante pour s'en servir de masse à éjecter.
Le verbe récupérer est souvent employé mal à propos, comme ici. On récupère ce qu'on n'avait plus, mais qu'on avait eu avant. Par exemple, je récupère mon permis de conduire.
On ne récupère pas ce qu'on n'a jamais eu.
Tonton, n'hésitez pas à rectifier les termes douteux au lieu de vous les approprier.

En effet si le terme récupération n'est pas totalement explicite ce moteur constitue une révolution potentielle sur le marché des satellites artificiels car il permettra la satellisation sur des orbites "basses" impossibles sur des longues durées jusqu' à aujourd'hui.

En dessous d'une altitude d'environ 300 km l'atmosphère résiduelle freine la rotation du satellite maintenue par son énergie cinétique, il a donc tendance à retomber, pour compenser ce freinage on exerçait jusqu'à maintenant des poussées par des moteurs à éjection gazeuse, soit par combustibles, soit par un gaz stocké dans un réservoir et accéléré électriquement (moteurs ioniques)

L'autonomie était donc limitée par la quantité de gaz ou combustibles stockés, ensuite le satellite retombait.

La révolution de ce moteur porte sur sa capacité à "récupérer", même si ce terme ne convient pas à Delépine, ou collecter si vous préférez, l'air résiduel ambiant pour alimenter en gaz un moteur ionique alimenté en électricité par des panneaux solaires.

C'est  la première fois que l'on peut transformer de l' énergie électrique en propulsion pour un satellite d'orbite basse sans gaz stocké, le procédé n'a donc pas de limite dans le temps et permettra d'utiliser des orbites plus basses que celles choisies aujourd'hui puisque le freinage sera compensé en permanence.

Offrant donc des possibilités élargies en télécommunications mobiles.


P.S. Pour contredire Delépine, dans le langage courant il est admis de dire que l'on récupère pour un autre usage, par exemple la chaleur du moteur pour chauffer la voiture, et dans ce cas particulier l'on récupère bien puisque le gaz éjecté est le même que celui qui sera collecté ensuite, même si c'est à l'orbite suivante.  

Ahhh, si les vaches pouvaient faire!