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Re: Les fusées récupérables

MessagePosté: Jeudi 8 Février 2018 20:47
de Tontonlyco
Le délire idéologique de J.COHEN l'aveugle comme d' habitude, et il se révèle là tel qu'il est. (Voir la page précédente)

Le génie d'Elon Musk est de faire passer de l'astronautique à lanceurs perdus à celle des lanceurs récupérables alors que personne n'y croyait surtout pas chez Ariane qui va tenter vainement de prendre le train en marche.

Dire que c'est un échec est grotesque puisque pour ce premier lancement les objectifs sont atteints ce qui est remarquable.

@ Luc Lion
Je n'ai pas bien compris comment passer d'une trajectoire parabolique à elliptique (donc satellisée), en freinant mais comment se calcule la différence, sachant bien sûr que les autres corps ont une influence mais qui doit être secondaire vu les distances.

Re: Les fusées récupérables

MessagePosté: Jeudi 8 Février 2018 21:14
de Cap11
monomaniaque et... gonflant !

Re: Les fusées récupérables

MessagePosté: Vendredi 9 Février 2018 00:43
de Jacques HM Cohen
Un commentaire autorisé et compétent:
https://www.20minutes.fr/sciences/22166 ... lcon-heavy

Luc,
E Musk comme très bon communiquant a développé des formulations à géométrie variable concernant l'objectif Mars de cette fusée. Comme le dit bien JM Astorg, cette fusée Falcon Heavy est très loin de celle que souhaite E Musk pour aller vers Mars. La fusée BFR serait fondamentalement différente, y compris en carburant donc moteurs.
Le coup de com réussi est d'attacher l'étiquette Mars a une fusée qui devrait ou devra démontrer sa compétitivité économique pour des lancements de charges satellitaires autour de chez nous. D'autant que d'autres compétiteurs devrait arriver bientôt.
Concernant le réutilisable ou pas, chacun des nouveaux venus parie sur une solution technique. Ariane Espace explore plusieurs solutions: le jetable beaucoup moins cher qu'actuellement, le réutilisable avec plusieurs options ( moteur seul par exemple ), etc. Rien ne dit quelle option s'imposera. Ni même que la même option sera la plus pertinente quelque soit le constructeur et ses choix. Ni que la solution d'une gamme de fusées ne reviendra pas au premier plan.
Ce qui impressionne dans la fusée de Musk, c'est l'image des boosters latéraux revenant ensemble se poser verticalement. Mais au prix de quelle charge utile ou plutôt charge inutile pour revenir sur terre ?
La navette comportait des boosters latéraux du premier étage réutilisables , ce qui a mal fini. Et ramenait son étage supérieur, ce que plus personne n'imagine aujourd'hui.
Je suis bien incapable de dire ce qui souhaitable pour Ariane Espace. Mais je tiens pour probable que les écarts seront minimes et noyés par les autres paramètres du plan de production: fabrication, nombre de tirs par an, charges multiples compatibles, concurrence réelle ou pas...

J.

Re: Les fusées récupérables

MessagePosté: Vendredi 9 Février 2018 07:12
de gma
Comment ça !... Alors ils ont décidé de lancer "Ariane" depuis le chateau de Versailles et pour aller sur Mars ?... Pffffttt !...Image

Re: Les fusées récupérables

MessagePosté: Vendredi 9 Février 2018 07:33
de Tontonlyco
Il ne faut pas tout mélanger, les fusées récupérables, la conquête de Mars et la navette spatiale américaine ou même russe, dont les objectifs n'ont rien à voir.

1-Au départ la navette spatiale largement financée par les militaires avait pour but de capturer un satellite en orbite et de le ramener, ses booster n'étaient que de simples fusées à poudre (sans moteur donc) qui tombaient à l'eau sous un parachute.

Le moteur de la navette alimenté à l'oxygène et hydrogène liquide par un réservoir perdu n'avait d' usage qu'au lancement, le retour se faisant uniquement sous forme d'un planeur hypersonique.

La navette soviétique pouvait elle rallumer son moteur lors du retour pour ajuster la trajectoire.

Mais le ratio charge satellisable/poids au départ de ces engins était très faible, ils furent abandonnés de part et d'autre sans parler de leur dangerosité.

2-La conquête de Mars n'est pas directement liée aux fusées récupérables, une colonisation humaine est-elle réaliste alors que l'homme n'habite pas les régions terrestres aux conditions extrêmes et pourtant respirables.

Vivre dans un scaphandre sur une planète désertique quel intérêt, surtout que si vous commandez votre smartphone sur Amazon il mettra 6 mois pour arriver...

3-La révolution apportée par Elon Musk est la récupération des lanceurs qui reviennent se poser verticalement, au prix bien sûr d'une charge de carburant mais qui offre une totale récupération, ses moteurs verront s' accroître leur taux de réutilisation et le coût se réduire d'autant.

Depuis 60 ans l' astronautique mondiale utilisait des lanceurs perdus, dans l'incrédulité générale Musk a démontré que c'était une erreur.

Ariane Espace après l'avoir dénigré s'engage dix ans trop tard dans la course et sans avoir le site de lancement adéquat, sauf volonté politique européenne déterminée c'est perdu d'avance.

Pour le dernier lancement réussi de Space X en direction de Mars, l'absence de satellisation dans le projet affiché alors que les moyens y sont est étrange, sans doute le refus du risque d'un échec, ou le refus de la NASA de mettre à la disposition de Musk ses infrastructures indispensables à la satellisation autour de Mars.

Re: Les fusées récupérables

MessagePosté: Vendredi 9 Février 2018 10:09
de Manu
Jacques HM Cohen a écrit:Mais au prix de quelle charge utile ou plutôt charge inutile pour revenir sur terre ?

En version non récupérable, la charge utile de Falcon Heavy en orbite de transfert géostationnaire est de 26 tonnes. En version récupérable, elle descend à 10 tonnes en ne récupérant que les 2 propulseurs d'appoint, ou à 8 tonnes en récupérant en plus le corps central.

30 % moins cher que la concurrence (c'est l'objectif visé), mais il faut 3 tirs pour emporter la même charge utile...

Manu

Re: Les fusées récupérables

MessagePosté: Vendredi 9 Février 2018 10:28
de Leon Robin
Tontonlyco a écrit:Il ne faut pas tout mélanger, les fusées récupérables, la conquête de Mars et la navette spatiale américaine ou même russe, dont les objectifs n'ont rien à voir.

1-Au départ la navette spatiale largement financée par les militaires avait pour but de capturer un satellite en orbite et de le ramener, ses booster n'étaient que de simples fusées à poudre (sans moteur donc) qui tombaient à l'eau sous un parachute....................

Les fusées à poudre possèdent aussi une tuyère. C'est jouer sur les mots que de dire qu'elles n'ont pas de moteur. Elles sont le moteur. Dans le cas de la navette spatiale, elles étaient réutilisées. c'est d'ailleurs un problème de joint, lors du reconditionnement qui a causé l'accident de Challenger.

Re: Les fusées récupérables

MessagePosté: Vendredi 9 Février 2018 10:49
de Tontonlyco
Leon Robin a écrit:Les fusées à poudre possèdent aussi une tuyère. C'est jouer sur les mots que de dire qu'elles n'ont pas de moteur. Elles sont le moteur


Oui et non, elles ont une tuyère, mais une fusée à poudre une fois allumée brûle jusqu'à extinction de la totalité de la poudre sans que l'on puisse moduler ni arrêter quoi que ce soit.

L'avantage c'est sa simplicité ça marche à tous les coups, d'ailleurs le moteur de décollage au retour du module lunaire était un simple bloc de poudre avec deux allumeurs par sécurité (de mémoire)

Le vrai moteur d'une fusée à combustible liquide, permet l' allumage et l'extinction du moteur autant de fois qu' on le souhaite, c'est très différent.

Re: Les fusées récupérables

MessagePosté: Vendredi 9 Février 2018 11:33
de Jacques HM Cohen
Les différences entre fusée à poudre ou à carburant liquide n'ont rien à voir avec le sujet de la récupération. Comme Léon et moi l'avons indiqué les boosters latéraux de la navette étaient récupérés et c'est même cela qui l'a envoyée au tapis.
Les données fournies par Manu sont spectaculaires: viser 30% moins cher pour 3 fois moins de charge utile n'est pas forcément une solution miracle économiquement.
J.

Re: Les fusées récupérables

MessagePosté: Vendredi 9 Février 2018 11:40
de Jacques HM Cohen
Au passage, concernant le site de récupération, des sites terrestres plutôt qu'en mer ne sont pas même les choix d'E Musk. Ni pour le moteur central, ni a fortiori le second étage s'il persiste dans cette voie, ne sont prévus des sites de récupération terrestre..
Au passage, le module central du premier étage a percuté la planète à 500 km/h. S'il faut évacuer une zone de sécurité à chaque fois, c'est plus facile en mer.
J.

Re: Les fusées récupérables

MessagePosté: Vendredi 9 Février 2018 12:25
de Manu
Tontonlyco a écrit:le moteur de décollage au retour du module lunaire était un simple bloc de poudre avec deux allumeurs par sécurité (de mémoire)

C'était un moteur à ergols liquides hypergoliques, justement pour le pas nécessiter d'allumage, pressurisés par hélium sous pression pour supprimer la turbopompe.

Manu

Re: Les fusées récupérables

MessagePosté: Vendredi 9 Février 2018 12:58
de Leon Robin
Tontonlyco a écrit:le moteur de décollage au retour du module lunaire était un simple bloc de poudre avec deux allumeurs par sécurité (de mémoire)


En exclusivité, voici le moteur de secours du LEM, jamais dévoilé par la NASA

  Image

Re: Les fusées récupérables

MessagePosté: Vendredi 9 Février 2018 13:02
de dob
çà, c'est un moteur hypergogolique Image

Re: Les fusées récupérables

MessagePosté: Vendredi 9 Février 2018 14:14
de Tontonlyco
Manu a écrit:En version non récupérable, la charge utile de Falcon Heavy en orbite de transfert géostationnaire est de 26 tonnes. En version récupérable, elle descend à 10 tonnes en ne récupérant que les 2 propulseurs d'appoint, ou à 8 tonnes en récupérant en plus le corps central.

30 % moins cher que la concurrence (c'est l'objectif visé), mais il faut 3 tirs pour emporter la même charge utile...

Manu


Le site officiel de Space X ne fait pas état d'une version non récupérable avec une telle réduction de la charge utile (près de 3 fois):

http://www.spacex.com/falcon-heavy

Re: Les fusées récupérables

MessagePosté: Vendredi 9 Février 2018 14:18
de Tontonlyco
Jacques HM Cohen a écrit:Au passage, concernant le site de récupération, des sites terrestres plutôt qu'en mer ne sont pas même les choix d'E Musk. Ni pour le moteur central, ni a fortiori le second étage s'il persiste dans cette voie, ne sont prévus des sites de récupération terrestre..
Au passage, le module central du premier étage a percuté la planète à 500 km/h. S'il faut évacuer une zone de sécurité à chaque fois, c'est plus facile en mer.
J.


C'est bien pour ça qu'il faut un site équatorial avec récupération terrestre en zone peu peuplée, la forêt équatoriale gabonaise convient très bien


Image