Chomage ?

[Tontonlyco]

Vous êtes libre de ne pas y participer et de proposer un sujet aéro motivant, l'un n' empêche pas l'autre, mon propos de départ si vous voulez bien le lire était l'activité industrielle aéronautique au Canada.

Il a un peu dérivé, quelle importance, tant que les échanges restent courtois.

Dans une autre vie vous pourrez surement être censeur dans le bulletin du parti.

[Bob]

Merci Jacques de nous avoir ramené à l’aviation, objet de ce forum malheureusement transformé systématiquement et quel que soit le sujet en tribune idéologique par certains, qui feraient mieux d’y consacrer un blog plutôt que de nous importuner.

Quand le "certain" crée son forum où quasiment personne n'est allé y "converser", il revient pourrir le forum des autres. C'est le principe des parasites !

[popele3]

Hormis le jeune bourge qui a eu en cadeau son appart de ses vieux parents, le jeune chanceux qui a gagné au loto, et le rare polytechnicien qui a vendu son âme à la finance, quel jeune de 25 ans possède son appart à 100% ?

Et tu crois qu'il y a 25 ou 40 ans en arrière un jeune de 25 ans possédait son appart à 100% ?

Et l'âge moyen des proprios (sans crédit) dans ce pays n'est-il pas très avancé ?

Entre 35 et 38 ans pour les primo accédants en 2016. Avec un crédit sur 20 ans, ça donne environ 55-60 ans pour être proprio sans crédit.
Certains ici vont pas aimer de savoir que c'est un âge très avancé.

Les fonctionnaires travaillent, pour beaucoup, d'arrache-pied, de surcroit dans une ambiance largement moins bonne (en moyenne) que le privé puisque dans le public on ne choisit pas ses collègues.

Où as-tu été chercher que dans le privé tu choisis les personnes avec lesquelles tu travailles ? Tu rêves...

Si vous cherchez les parasites, allez plutôt voir du côté des capitalistes.

Entre les parasites fonctionnaires de TataConti et les parasites capitalistes de Splitcat, pas étonnant que ça nous démange.

[Splitcat]

Hormis le jeune bourge qui a eu en cadeau son appart de ses vieux parents, le jeune chanceux qui a gagné au loto, et le rare polytechnicien qui a vendu son âme à la finance, quel jeune de 25 ans possède son appart à 100% ?

Et tu crois qu'il y a 25 ou 40 ans en arrière un jeune de 25 ans possédait son appart à 100% ?

Et l'âge moyen des proprios (sans crédit) dans ce pays n'est-il pas très avancé ?

Entre 35 et 38 ans pour les primo accédants en 2016. Avec un crédit sur 20 ans, ça donne environ 55-60 ans pour être proprio sans crédit.
Certains ici vont pas aimer de savoir que c'est un âge très avancé.

En 1970, vu les salaires, les taux d'inflation, d'intérêt, etc.., il était bien plus facile d'accéder à la propriété bien plus jeune et de rembourser son emprunt bien plus vite.
A 38 ans, mes grand parents, agriculteurs, emménageaient dans leur troisième maison, en ayant gardé la propriété des deux précédentes.

J'estime qu'un ingénieur sorti en 1970 peut faire l'achat de sa résidence principale en deux fois moins de temps qu'un ingénieur diplômé en 2015.
(Je viens de faire une petite simulation basée sur les données que j'ai concernant les salaires, l'inflation, et l'achat d'un T3, ça me donne 25 ans de remboursement de nos jours, 12 entre 1970 et 1982)
Le niveau de vie des cadres en 1970 était juste énorme, comparé à aujourd'hui. Ma mère, étudiante fonctionnaire (un étudiant fonctionnaire identique gagne environ 1200€ aujourd'hui), pouvait se payer une voiture, un appart T2, des voyages et des sorties très réguliers. Il faut quasiment deux fois le salaire d'un étudiant fonctionnaire aujourd'hui pour se payer le même niveau de vie qu'un étudiant fonctionnaire en 1970.
Un cadre en 1970, début de carrière, gagnait 4 fois ce que gagnait un ouvrier. Aujourd'hui c'est 2 à 2.5 fois.

C'est ce genre d'évolutions qui biaise le raisonnement des personnes qui ont vécu dans un contexte si favorable, qui est devenu si défavorable pour les jeunes.
En effet, ceux qui ont bénéficié de ce contexte favorable ont pu accumuler une richesse qu'ils conservent aujourd'hui. Grâce à leur contrôle notamment sur l'immobilier, ils s'assurent de couler de vieux jours heureux. Et ils peuvent parfois ne pas se rendre compte que les jeunes n'ont pas les opportunités dont eux ont bénéficié.
55 à 60 ans c'est effectivement un âge très avancé, c'est un âge proche de la fin de la vie professionnelle.
C'est donc à cet âge que les gens, actuellement, bénéficient de la fin du remboursement de leur crédit.

Les fonctionnaires travaillent, pour beaucoup, d'arrache-pied, de surcroit dans une ambiance largement moins bonne (en moyenne) que le privé puisque dans le public on ne choisit pas ses collègues.

Où as-tu été chercher que dans le privé tu choisis les personnes avec lesquelles tu travailles ? Tu rêves...

Les entretiens d'embauche C'est très utile pour un recruteur, pour savoir si la personne collera à la culture de l'entreprise. Ca n'est pas du bullshit, l'ambiance de travail n'a rien à voir entre différente boites qui ont des cultures opposées. Dans les boites très grandes on va même trouver des sous cultures au sein de divers services et départements.
Une préoccupation majeure du RH, s'il fait bien son boulot, c'est de recruter des gens qui ont les compétences mais aussi qui s'adapteront à l'équipe où ils arriveront.

Dans le public, rien de tout ça. Concours, affectation, bienvenue dans une équipe de gens qui n'ont aucunement été triés selon leurs qualités humaines, bon courage.
  
Je travaille dans le privé et j'avais le choix, pour mon premier job, entre trois boites et trois équipes différentes, que j'ai toutes rencontrées ou au moins eu au téléphone. J'ai choisi la boite dans laquelle je me sentais le mieux. Ca n'a pas raté, l'ambiance fut excellente pendant les 18 mois où j'y suis resté et certains collègues sont même devenu des amis que je vois fréquemment en dehors.
Pour mon second boulot, j'ai rencontré l'équipe, le chef, le surchef. Ils étaient tous aimables, sans ça je n'aurais pas signé.
Pour les mois à venir, je serais en charge ou au moins codécisionnaire des décisions de remplacement si jamais quelqu'un de mon équipe décidait de partir.

Mais je rêve effectivement.

Entre les parasites fonctionnaires de TataConti et les parasites capitalistes de Splitcat, pas étonnant que ça nous démange.

Deux conceptions opposées de l'économie.

[Marc B]

En '70, je ne sais pas mais en '90 l'emprunt était à 13,5% pour acheter un logement en Belgique. Probablement idem en France ...
A mettre dans la balance.

[Tontonlyco]

Les jeunes ingénieurs sont effectivement embauchés à des salaires plus faibles qu'autrefois, mais leur niveau n'est pas toujours celui des grandes écoles, s'ils ont du potentiel ils grimpent vite.

Contrairement à ce que croit Splitcat nous n'étions pas propriétaires à 25 ans mais plutôt à 35 avec effectivement les taux très élevés des années 80 ce qui limitait la durée à 15 ans et il fallait se saigner pour rembourser.

La 5e semaine et les 35h n'existaient pas il fallait travailler pour nourrir sa famille, on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.

Le problème est plutôt dans le niveau trop élevé des retraites aujourd' hui, un couple de fonctionnaire touche souvent plus de 3000€ à deux est-ce nécessaire lorsque l'on a payé sa maison et que les enfants sont élevés.

[Delépine]

Afin de rétablir la justice intergénérationnelle il faut d'abord écouter les propositions de Terra Nova : imposer le montant des loyers économisés par les proprios qui ont fini de payer, et de Allons Enfants : service civique obligatoire des retraités jusqu'a leur perte d'autonomie.

[Delépine]

Le problème est plutôt dans le niveau trop élevé des retraites aujourd' hui, un couple de fonctionnaire touche souvent plus de 3000€ à deux est-ce nécessaire lorsque l'on a payé sa maison et que les enfants sont élevés.

Peuh !
Le couple de fonctionnaires retraités mes parents touchait 6000 à deux et maintenant que mon père est veuf il touche tout seul plus de 4500 grâce à la reversion spéciale aux fonctionnaires...
... et vous emmerde !

[Splitcat]

Les jeunes ingénieurs sont effectivement embauchés à des salaires plus faibles qu'autrefois, mais leur niveau n'est pas toujours celui des grandes écoles, s'ils ont du potentiel ils grimpent vite.

Contrairement à ce que croit Splitcat nous n'étions pas propriétaires à 25 ans mais plutôt à 35 avec effectivement les taux très élevés des années 80 ce qui limitait la durée à 15 ans et il fallait se saigner pour rembourser.

La 5e semaine et les 35h n'existaient pas il fallait travailler pour nourrir sa famille, on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.

Le problème est plutôt dans le niveau trop élevé des retraites aujourd' hui, un couple de fonctionnaire touche souvent plus de 3000€ à deux est-ce nécessaire lorsque l'on a payé sa maison et que les enfants sont élevés.

L'inflation est un avantage quant au remboursement de l'emprunt, tout du moins quand le salaire suit l'inflation.
Si le taux d'intérêt contracté l'année n  n'est pas trop grand, que l'inflation augmente, que les salaires augmentent plus que l'inflation (politique d'augmentation générale + avancement de la carrière facilité par une économie en expansion) alors là c'est le jackpot.
L'argent utilisé en année n ne vaut plus rien en année n+10.
J'ai eu accès aux augmentations chez Airbus depuis 1970. Elles ont toujours été 2% à 5% supérieures à l'inflation. (Le nom du groupe a changé plusieurs fois, celui du syndicat qui publie ces données, non)



La variable majeure sur laquelle je n'ai pas trop d'informations c'est le ratio entre le cout d'un logement et le smic.
Manquerait aussi le taux d'emprunt des crédits en fonction de l'année et nous pourrions faire une simulation parfaite.


Cela dit, le salaire quasi divisé par 2 en 40 ans est un facteur qu'il sera difficile de compenser.

Il y a visiblement eu des années un peu difficiles dans les 50 dernières années, ça n'était pas une décroissance régulière, mais plutôt une décroissance globale ponctuée de hauts et de bas. Certes.
Je caricature en disant que si j'étais né en 1945 ma vie aurait été beaucoup plus facile.

[Delépine]

Je caricature en disant que si j'étais né en 1945 ma vie aurait été beaucoup plus facile.

Elle eût débuté sans chauffage et avec des tickets pour l'alimentation.
Aussi ai-je préféré attendre quelques années de plus.

[Tontonlyco]

Oui au lendemain de la guerre la classe ouvrière se déplaçait en vélo travaillait 50h par semaine et habitait des maisons avec les WC dans le jardin, Splitcat n' a pas connu, mais je vous assure l' hiver quand il gêle c'est dur.

Les antibiotiques n'existaient pas et l'on mourrait encore de la tuberculose.

[Splitcat]

Et surtout la classe moyenne n'envoyait pas si facilement leurs enfants dans les grandes écoles.

[Leon Robin]

A lire ce sujet, j'apprends beaucoup de choses que j'ignorais sur mes conditions d'existence et de travail. Ceux qui n'étaient pas nés à cette époque en savent naturellement beaucoup plus que les intéressés.

Je vais donc tenter d'expliquer à Monsieur Chat Fendu que, lorsque j'ai commencé à travailler dans mon premier emploi "sérieux" (10 jours avant le commencement de "mai 68") , c'était 48 heures par semaine et 3 semaines de congés. Quelques mois plus tard, après les "accords de Matignon" la marche vers les 40 heures a commencé de manière progressive sur 2 ou 3 ans environ, avec 1 semaine de congés en plus. Donc, merci de ne pas comparer salaires de 48 heures hebdomadaires avec 35 heures, d'autant plus qu'on ne parlait pas de flexibilité et que c'étaient de vraies heures de boulot. Pas question alors de lire ses Emails, surfer sur internet et balancer des SMS perso ...... qui n'existaient pas.

Une petite mention pour l'inflation à 10 ou 12% par an, ce qui rendait les augmentations de salaire assez illusoires. Les crédits (rares et pas faciles à obtenir) étaient à l'avenant, autour de 15% pour l'immobilier, donc des taux réels supérieurs à aujourd'hui.
A la différence de certains discours, ce n'est pas le fruit de lectures plus ou moins complètes mais du vécu appuyé quand il le faut par de vieux dossiers archivés. A propos de cete époque, j'ai reçu récemment un truc qui m'a fait rire .... jaune : "Quand j'étais jeune, on m'e faisait payer la vignete auto pour les vieux. Maintenant que je suis vieux, on me pique 1,7 % de CSG en plus pour les jeunes". On en pense ce qu'on veut, mais c'est factuellement exact.
Aujourd'hui comme hier, celui qui tire son épingle du jeu est celui qui a compris les mécanismes économiques et parvient à éviter de jouer au jeu de c.. que la société veut lui faire jouer. On ne cesse de faire mine de se plaindre que les Français n'y connaissent rien en économie, mais on se garde bien d'y remédier ce qui permet de les mener par le bout du porte-monnaie (ou de la carte de crédit).

[Leon Robin]

............... Je caricature en disant que si j'étais né en 1945 ma vie aurait été beaucoup plus facile.

Sans aucun doute. Moi qui suis dans ce cas, mon père partait à vélo au travail à 6 heures du matin et faisait son jardin en rentrant (un écolo qui s'ignorait). J'allais à pied à l'école communale située à 1 km en revenant manger à la maison tandis que mes copains qui habitaient à 2 ou 3 km déposaient une gamelle au café du maréchal-ferrant en face de l'école. Un peu plus tard, ce fut le pensionnat au dortoir non chauffé .... et les lavabos avec la seule eau froide. Seules les salles de classe et d'étude étaient chauffées (des poèles Godin à charbon) que nous étions chargés d'approvisionner pendant les récréation. Au premier hiver, la température est restée entre -15 et -27 pendant 3 semaines entre janvier et février (c'était dans les Ardennes). Aussi bizarre que cela paraisse, le préfet n'a pas fait fermer les établissements, tout le monde venait à l'école ...... et personne n'est tombé malade.
..... et comme l'a dit Delépine, c'était "la cabane au fond de .... la cour de récréation, aux demi-portes à tous les vents. Par -20°, ..........

Mais qu'est-ce qu'on se marrait bien Et, bien qu'ayant passé plus de 40 ans dans les ordinateurs et la haute technologie, on a appris à faire la part de l'essentiel, ne serait-ce qu'en se souvenant quand c'est nécessaire de comment on faisant en n'ayant rien, ou pas grand chose

[Splitcat]

Le plus important c'est le taux de chômage très faible.
Il garantissait que n'importe qui pouvait trouver un job à la hauteur de ses qualifications.
Et la croissance permettait de monter plus facilement dans la hiérarchie.

Remarque, c'est tout à fait cohérent avec la durée du travail qui diminue : la quantité totale de travail diminue grâce au progrès technique, et nous devons réduire sa durée pour le partager de plus en plus. Sans y parvenir toutefois puisque le taux de chômage atteint aujourd'hui des records (certes sans nier l'existence de période plus difficiles par le passé)

Quant à savoir si on est plus heureux avant ou après l'invention des ordinateurs et autres téléphones intelligents, c'est une question plutôt d'ordre philosophique, je préfère comparer ce qui est comparable.

Cela dit, aussi loin que je remonte dans les archives d'airbus group, je n'ai pas trouvé une seule année avec l'augmentation négociée par les syndicats plus faible que l'inflation.
Peut-être que déjà à l'époque, aérospatiale proposait de meilleures conditions qu'ailleurs dans le privé, ça ne me surprendrait pas en tout cas.
Mais il doit être évident pour tout le monde que rentrer dans une telle entreprise est bien plus facile (pour n'importe qui) quand celle-ci enchaine les nouveaux programmes et produit de plus en plus, plutôt que ces dernières années quand on sort de crise économique et qu'il n'y a pas de programme d'envergure en cours.





Bref, tout ça n'étaient que des exemples, des illustrations des nombreux changements ayant eu lieu ces 50 dernières années.
Le fond de mon propos était de dire que si on ne prend pas la mesure de ces immenses mutations, alors son discours ne peut être que biaisé.