- Tu viens te coucher oui ou non ? demande Pilisi qui sort de la chambre, un oeil légèrement plus fermé que l'autre pour mieux lire sa montre... Il est minuit et demi !
- Faut tout reprendre !
- Heinnn ?
- Ouais, on fera le Gatorval à Langogne comme prévu avant malgré le championnat de France des motards... ils crient tous au scandale pour le changement.
- Bon, tu viens dormir...?
- Je leur passe le message et j'arrive.
Les motards que je pensais éviter pour éviter une surcharge des hôtels et gîtes n'aura finalement pas lieu...
Ce n'est quelques semaines plus tard que la MTO (neige persistante sur le terrain) me permettra de me rendre sur place pour rencontrer Urbain :
A l'arrivée le vent m'obligera à un poser en 22, conseillé par Urbain d'arriver par le trou dans les sapins côté habitation. Et ce sera un dernier virage suivi d'un toucher immédiat lui-même suivi d'une belle glissage sur l'herbe saturée d'eau (neige fondue).
Pour ceux qui sont venus, je me suis posé là où ils ont parqué leurs machines car la piste était sous 1m de neige dans sa plus grande épaisseur...
Et c'est devant le feu de la cheminée que nous avons mis au point les tarifs, les menus, compté et recompté les couchages en dortoir, vérifié qu'il y aurait suffisamment de chaises et de tables, puis Urbain me dira qu'il aura un barnum prété par la mairie; on aura juste à le monter.
Notre retour sera laborieux : obligés de remonter pratiquement jusqu'à Issoire en restant dans la vallée pour sortir de Langogne accroché, puis un déroutement vers Aurillac alors que je transitais au sud car j'ai été à deux doigts de me retrouver en IMC. Aidé par la représentation en couleur du relief sur la Cartabossy je choisi de remonter plein nord pour attraper la vallée de la dordogne.
Je plonge rapido dans la vallée et là je découvre au bout de quelques minutes une visi dégradée dont il va me falloir me contenter car les collines environnantes sont noyées dans les stratus. Je réduis ma vitesse à 100/120 kmh pour garder de l'espace visible devant moi qui me permettrait d'avoir le temps de faire demi-tour en cas de nécessité.
Et c'est en cheminant verticale la rivière, en épousant parfaitement toutes ses courbes, que j'atteinds Libourne et enfin une meilleure visi.
La suite, c'est la publication sur le forum du tableau, puis de la fiche d'inscription qui nous sert (surtout à Pilisi) à comptabiliser les gîtes ou hôtels pour ensuite regrouper, le n° de GSM pour pouvoir joindre àfin de régler un piti soucis, le type de machine et l'immat pour mieux connaître et évaluer, et bien sûr les besoins en carburant, les achats pour assurer les repas et les p'tits déj.
Puis Pilisi et moi prenons des "vacances" le mercredi et le jeudi d'avant pour nous rendre à Langogne et aider à préparer avant les premières arrivées du vendredi.
On ne pourra décoller de LFCS (Bordeaux-Léognan-Saucats pour Titi) que le jeudi à 11.30 et il nous faudra grimper au-dessus de la première couche car en dessous on risque de se faire coincer dès les premiers reliefs:
Le vol de liaison sera somme toute calme, la couche inférieure se soudant vers Rodez.
- Tu ne dis plus rien, ma Pilisi...
- J'aime pas.
-Moi non plus. Me reste plus qu'à tirer le parachute en cas de panne...
Mais Pilisi ne m'écoute pas. Elle photographie un magnifique caniche:
Et ce n'est qu'après une cinquantaine de kilomètres que nous retrouverons une vue parfaite du sol... et de la neige qui est tombée pas très loin de Langogne !
- 'vont avoir froid sous la tente, me souffle Pilisi en prenant la photo.
En arrivant au seuil 04 on découvrira que les riverains ont perdu et sont partis depuis longtemps
Puis dans la foulée faut bien penser à s'aligner
En sortant de Savannah Bay on est accueillis par Geneviève arrivée bienb avant nous et qui a aidé Urbain à une foule de travaux comme le ramassage de pissenlits et autre mâche, couture des vides-poches du Tétras, entretien du feu dans la cheminée, vaisselle, etc, etc...
Après un en-cas pour remplir nos estomacs Pilisi et moi revoyons quelques points de détail, refaisons le comptage, détaillons un peu mieux, A22Fox arrive avec nos sacs qui ne rentraient pas dans notre ULM et il est le soir.
Le vendredi matin pas de lève-tard possible : faut monter le barnum avant l'arrivée des premiers.
Les photos des repas ont déjà été publiées. Pas celle-ci, montrant Urbain jouant (fort bien) de l'accordéon.
En arrière-plan de tous les copains fous d'aviation au point d'être venus au Gatorval j'ai remarqué deux p'tits gars (les fils du cuistot) qui bavaient devant toutes ces machines, attendant, voire priant pour qu'un fou les emporte dans sa machine pour un tour magique. Et ils furent exaucés par certains
Le Gatorval 2nd edition fut:
- plus de trente machines,
- plus de 220 repas sur les 3j
- des non-forumeurs avion et ULM venus là parcequ'ils avaient entendu parler d'un rassemblement
- des copains bloqués MTO
- une copine bloquée Nav au Luxo,
- 320 litres de super95
- 430 litres de rouge de bonne qualité
- une paella au feu de bois dont j'ai pu sauver une partie de part pour moi
- des kémias apéro dont je n'ai pu attraper la moindre miette
- une tombola remportée par Martingu qui permettra à Urbain de continuer à tondre l'herbe
- des cadeaux offerts par Peter en sus d'un stylo
- mon plus bel anniversaire de ces vingt dernières années.
Merci à vous tous d'avoir apporté votre chaleur humaine
Merci à Jan Tutaj de son appel depuis un pays lointain pour nous souhaiter un bon Gatorval
Merci à Phil Mathieu de son soutien
Merci à Jean Bossy d'apporter l'année prochaine une carte de plus pour moi
Merci à vous d'avoir joué le jeu pour la tombola
Merci à Tangojuliette d'être venu de Madrid,
et merci à tous pour l'amitié dont vous couvrez votre Gatorval.
Et bien entendu merci de vos multiples SMS me rassurant sur votre retour à bon (aéro)port.
2010 verra votre prochain fly'in national (européen ?) en plaine, et dans un coin de France dont vous rapporterez de bien belles images dans votre mémoire et ce pour longtemps. Promis (parce que j'ai déjà une petite idée)