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Re: Un restaurum avant la fin de l'ancien nouveau monde ?

MessagePosté: Dimanche 27 Septembre 2020 15:23
de PhM
cielsuryonne a écrit:Hâte de vous y revoir mercredi en huit; le sept Image

Après ce qu'il c'est passé la dernière fois, pas sûr qu'on m'accepte !

Re: Un restaurum avant la fin de l'ancien nouveau monde ?

MessagePosté: Dimanche 27 Septembre 2020 16:14
de Matthias
Me souviens plus Image

Re: Un restaurum avant la fin de l'ancien nouveau monde ?

MessagePosté: Dimanche 27 Septembre 2020 16:22
de Philippe Warter
La dernière fois, c'était chez Hugo non?

Et ce coup là, tu ne t'étais pas trompé dans la date d'autorisation de sortie de l'EHPAD.

Donc tu rajeunis.

Re: Un restaurum avant la fin de l'ancien nouveau monde ?

MessagePosté: Dimanche 27 Septembre 2020 16:22
de PhM
Matthias a écrit:Me souviens plus Image

La directrice des Hespérides avait été claire :
-     Qu’il soit rentré pour 22h et qu’il ne boive pas trop !
C’est grâce à l’entremise de Hugomoto et Matthias que j’avais pu obtenir un blanc-seing pour venir au précédent restaurum à la mi-juillet chez Hugo.
Le C15, griffé sur le côté au sens propre comme au sens figuré, avec le logo « Établissement des Hespérides » renversa une poubelle marron en essayant de faire un créneau approximatif devant le domicile de Hugo. Paulo, le conducteur d’origine portugaise, échappa un juron. Un chien jappa pour marquer le coup, avec des aboiements suraigus qui ne cessèrent plus.
Paulo, factotum du pensionnat des Hespérides, alla sonner à la porte comme si je n’en avais pas été capable. Il tenait à marquer le coup de sa responsabilité toute nouvelle de me conduire et me ramener. Je ne l’aime pas Paulo. Lui non plus.  Je le soupçonne, dans le désordre :
-     De culbuter la femme de ménage de l’étage ;
-     De se livrer à un trafic personnel avec le C15 de service ;
-     Me pourrir l’existence en rapportant mes faits et gestes à la directrice.
Il sait que je le sais et tente de me la jouer « c’est moi le patron ! ».

L’épouse de Hugomoto nous accueille souriante.
-     Che vous le laisse, mais y faut qu’y reparte à 22h. La directrice a dit qu’y faut pas qu’y boive ! vomit le lusitanien aigri avant de tourner les talons.
Je tends un bouquet de fleurs jaunes coupées en loucedé dans le parterre de la résidence.
L’hôtesse les pose dans l’évier et me conduit sur la terrasse où discutent déjà les habitués, un verre à la main. Il y a Philippe Warter, Matthias, Max8992, un ami véto de Hugo et j’en oublie, tous sirotant une boisson colorée.
Les conversations cessent un bref instant pour me saluer et me demander comment ça va. Je n’ai que le temps de répondre goguenard « …comme les vieux ! » que les rails de la discussion les emmènent ailleurs.
-     Qu’est-ce que vous buvez ? m’enquiers-je
-     C’est du Spritz !
-     Du … ?
-     Du Spritz !!! du Prosecco et de l’Aperol ! me précise Hugo
-     Connais pas. J’en veux bien un ! dis-je enthousiasmé de gouter autre chose que du mauvais Kir lors des grandes occasions aux Hespérides.
Hugo me tend le verre en jetant un air entendu vers les autres convives. La consigne de la directrice avait été perçue.
Tout le monde pilote des avions, sauf moi. Les discussions tournent autour de projets de voyage à plusieurs. Je me sens exclu et me tourne vers notre hôtesse pour un second verre alors que l’alcool gazéifié me tourne déjà la tête.
-     J’pourrais avoir un autre Sproutz ?
Elle fronce un peu les sourcils et me sert malgré tout.
Le verre à la main, tel un chevalier brandissant son épée, je fonce dans le groupe et vise Matthias en grande discussion avec Max.
-     Hé ! Matthias…tu connais la charade belge ?
Matthias feint de ne pas avoir remarqué et continue la conversation.
J’insiste et repose la question derechef en donnant la réponse dans la foulée :
-     Il fait beau et chaud et il fait chaud et…
-     A table !!! nous lance Hugo.
Chacun prend sa place et je me retrouve seul au bout de la table avec personne en face.
Chacun poursuit sa conversation avec son vis-à-vis et je me sers un coup de rouge en lorgnant sur l’assiette de charcuterie déposée par Hugo.
Je rumine ma frustration d’être seul en bout de table et ne pouvoir partager des projets de vols lointains quand soudain apparait à l’entrée Gilles131. Il est splendide et rayonnant dans sa tenue de Captain sur Triple 7. Il vient de se poser et a fait aussi vite qu’il a pu pour se joindre à cette réunion de forumers. Les conversations cessent et les regards se posent sur lui. Il représente ce dont chacun de nous rêve secrètement : les voyages, piloter des machines d’exception, et le prestige d’un métier de renom.
Je tiens ma revanche ! Il ne reste qu’une place et c’est en face de moi !
Gilles a faim et s’empresse de dévorer l’entrée. Je l’attaque frontalement :
-     Hé Gilles ! Tu connais la contrepèterie belge ?
Cette fois-ci, je ne lâche pas et j’enchaine sans lui laisser le temps de déglutir :
-     Il fait beau et chaud et il fait ch…
-     Philippe ! Lâche-lui les basques ! m’assène Philippe Warter, le félon, qui me gâche mes effets.
Gilles reste sans voix, la fourchette en l’air.
Comprenant que le sujet de la réunion, c’est l’aviation, je sors crânement de ma poche de veste des photos jaunies. Elles sont à l’ancien format argentique 9x13 avec les bords dentelés.
Gilles essaie de capter une conversation en milieu de table et s’y accrocher pour s’échapper. Sans vergogne je tente de le ferrer en lui brandissant mes photos sous le nez.
-     T’as vu ? Je pilotais des bi-moteurs moi z’aussi ! éructais-je d’une voix nasale, dû à la vasodilatation de mes cordes vocales par l’alcool ingéré.
La photo montre un groupe familial debout, droit comme un i, avec derrière un avion indéfini tant la photo est surexposée.
Gilles sourit poliment et se tourne désespéré vers l’assistance.
On sonne à la porte et la maitresse de maison en revient peu de temps après accompagnée de Paulo.
-     Ch’est l’heure ! Faut y aller ! assène sentencieusement le régisseur-conducteur- infirmier-baiseur.
-     Mais…burp ! Je n’ai pas pris le dessert !
Soudainement je me trouve soulevé de chaise par des bras costauds et emmené vers la sortie.
Je me retourne et lance en désespoir pendant qu’on m’emmène :
-     Je pilotais des mi-boteurs, moi !...des mi-boteurs !
Paulo renonce à me faire monter à l’avant et m’installe sur le fauteuil roulant ancré dans la partie tollé du C15. Ça pue la vinasse et je viens de comprendre qu’il se livre à un trafic de vin avec le fourgon de la résidence.
-     Je vais te dénoncer…burp… Paulo ! grommelais-je.
Je n’ai pas su déceler son regard torve.
-     T’étais pilote ? T’as fait de la voltige ? me lance-t-il comme un défi.
Je n’ai pas le temps de répondre qu’il fait trois tours du rond-point à l’entrée de la résidence à vive allure.
L’odeur de mon vomi a masqué les traces de son forfait. Il est très fort Paulo !
J’ignore si j’aurai l’autorisation de revenir à un prochain restaurum…

Re: Un restaurum avant la fin de l'ancien nouveau monde ?

MessagePosté: Dimanche 27 Septembre 2020 16:26
de Philippe Warter
On prévoit un enlèvement. Masqué bien sûr.

Re: Un restaurum avant la fin de l'ancien nouveau monde ?

MessagePosté: Dimanche 27 Septembre 2020 17:44
de Matthias
Après cet excellent moment signé PHM, une autre référence :
https://www.youtube.com/watch?v=IYHJquZdcPY

"Est-ce qu'on se prive d'un homme qui a parcouru pendant 35 ans la ligne Pithiviers-Etampes-Pithiviers ? Pithiviers-Etampes-Pithiviers tous les jours, c'a fait 10 fois le tour du monde"
"Les voyages, on a beau dire, ça fait voir du pays !" Image

Re: Un restaurum avant la fin de l'ancien nouveau monde ?

MessagePosté: Dimanche 27 Septembre 2020 18:13
de PhM
Oui, ce film est bien dans l’esprit.
- "À Gouyette, un litre de vin à midi qu’on a droit. Et une chopine le soir !"
C’est mieux qu’aux Hespérides !Image

Re: Un restaurum avant la fin de l'ancien nouveau monde ?

MessagePosté: Dimanche 27 Septembre 2020 20:24
de Philippe Warter
Plains-toi! Chaque fois qu'on te sort t'as droit à un Sproutz. C'est aut'chose quand même.

Re: Un restaurum avant la fin de l'ancien nouveau monde ?

MessagePosté: Lundi 28 Septembre 2020 09:30
de René-Pierre Teindas
Rafraichissant votre truc !, bravo PhM Image. Je vais charger Jacques de te convoyer une topette d'élixir.

Re: Un restaurum avant la fin de l'ancien nouveau monde ?

MessagePosté: Lundi 28 Septembre 2020 11:13
de Jacques HM Cohen
Mais la date de livraison est incertaine vu les aléas du transport aérien ultra-léger..

Re: Un restaurum avant la fin de l'ancien nouveau monde ?

MessagePosté: Lundi 28 Septembre 2020 18:34
de aviateur bourbonnais
Matthias a écrit:Tenté une approche un jour... j'ai du remettre les gaz...

Y avait du cassoulet ?

Re: Un restaurum avant la fin de l'ancien nouveau monde ?

MessagePosté: Lundi 28 Septembre 2020 21:15
de Philippe Warter
Cassoulet parisien. Ca fait pas un pet.

Re: Un restaurum avant la fin de l'ancien nouveau monde ?

MessagePosté: Lundi 28 Septembre 2020 22:57
de hugomoto
PhM a écrit:
Matthias a écrit:Me souviens plus Image

La directrice des Hespérides avait été claire :
-     Qu’il soit rentré pour 22h et qu’il ne boive pas trop !
C’est grâce à l’entremise de Hugomoto et Matthias que j’avais pu obtenir un blanc-seing pour venir au précédent restaurum à la mi-juillet chez Hugo.
Le C15, griffé sur le côté au sens propre comme au sens figuré, avec le logo « Établissement des Hespérides » renversa une poubelle marron en essayant de faire un créneau approximatif devant le domicile de Hugo. Paulo, le conducteur d’origine portugaise, échappa un juron. Un chien jappa pour marquer le coup, avec des aboiements suraigus qui ne cessèrent plus.
Paulo, factotum du pensionnat des Hespérides, alla sonner à la porte comme si je n’en avais pas été capable. Il tenait à marquer le coup de sa responsabilité toute nouvelle de me conduire et me ramener. Je ne l’aime pas Paulo. Lui non plus.  Je le soupçonne, dans le désordre :
-     De culbuter la femme de ménage de l’étage ;
-     De se livrer à un trafic personnel avec le C15 de service ;
-     Me pourrir l’existence en rapportant mes faits et gestes à la directrice.
Il sait que je le sais et tente de me la jouer « c’est moi le patron ! ».

L’épouse de Hugomoto nous accueille souriante.
-     Che vous le laisse, mais y faut qu’y reparte à 22h. La directrice a dit qu’y faut pas qu’y boive ! vomit le lusitanien aigri avant de tourner les talons.
Je tends un bouquet de fleurs jaunes coupées en loucedé dans le parterre de la résidence.
L’hôtesse les pose dans l’évier et me conduit sur la terrasse où discutent déjà les habitués, un verre à la main. Il y a Philippe Warter, Matthias, Max8992, un ami véto de Hugo et j’en oublie, tous sirotant une boisson colorée.
Les conversations cessent un bref instant pour me saluer et me demander comment ça va. Je n’ai que le temps de répondre goguenard « …comme les vieux ! » que les rails de la discussion les emmènent ailleurs.
-     Qu’est-ce que vous buvez ? m’enquiers-je
-     C’est du Spritz !
-     Du … ?
-     Du Spritz !!! du Prosecco et de l’Aperol ! me précise Hugo
-     Connais pas. J’en veux bien un ! dis-je enthousiasmé de gouter autre chose que du mauvais Kir lors des grandes occasions aux Hespérides.
Hugo me tend le verre en jetant un air entendu vers les autres convives. La consigne de la directrice avait été perçue.
Tout le monde pilote des avions, sauf moi. Les discussions tournent autour de projets de voyage à plusieurs. Je me sens exclu et me tourne vers notre hôtesse pour un second verre alors que l’alcool gazéifié me tourne déjà la tête.
-     J’pourrais avoir un autre Sproutz ?
Elle fronce un peu les sourcils et me sert malgré tout.
Le verre à la main, tel un chevalier brandissant son épée, je fonce dans le groupe et vise Matthias en grande discussion avec Max.
-     Hé ! Matthias…tu connais la charade belge ?
Matthias feint de ne pas avoir remarqué et continue la conversation.
J’insiste et repose la question derechef en donnant la réponse dans la foulée :
-     Il fait beau et chaud et il fait chaud et…
-     A table !!! nous lance Hugo.
Chacun prend sa place et je me retrouve seul au bout de la table avec personne en face.
Chacun poursuit sa conversation avec son vis-à-vis et je me sers un coup de rouge en lorgnant sur l’assiette de charcuterie déposée par Hugo.
Je rumine ma frustration d’être seul en bout de table et ne pouvoir partager des projets de vols lointains quand soudain apparait à l’entrée Gilles131. Il est splendide et rayonnant dans sa tenue de Captain sur Triple 7. Il vient de se poser et a fait aussi vite qu’il a pu pour se joindre à cette réunion de forumers. Les conversations cessent et les regards se posent sur lui. Il représente ce dont chacun de nous rêve secrètement : les voyages, piloter des machines d’exception, et le prestige d’un métier de renom.
Je tiens ma revanche ! Il ne reste qu’une place et c’est en face de moi !
Gilles a faim et s’empresse de dévorer l’entrée. Je l’attaque frontalement :
-     Hé Gilles ! Tu connais la contrepèterie belge ?
Cette fois-ci, je ne lâche pas et j’enchaine sans lui laisser le temps de déglutir :
-     Il fait beau et chaud et il fait ch…
-     Philippe ! Lâche-lui les basques ! m’assène Philippe Warter, le félon, qui me gâche mes effets.
Gilles reste sans voix, la fourchette en l’air.
Comprenant que le sujet de la réunion, c’est l’aviation, je sors crânement de ma poche de veste des photos jaunies. Elles sont à l’ancien format argentique 9x13 avec les bords dentelés.
Gilles essaie de capter une conversation en milieu de table et s’y accrocher pour s’échapper. Sans vergogne je tente de le ferrer en lui brandissant mes photos sous le nez.
-     T’as vu ? Je pilotais des bi-moteurs moi z’aussi ! éructais-je d’une voix nasale, dû à la vasodilatation de mes cordes vocales par l’alcool ingéré.
La photo montre un groupe familial debout, droit comme un i, avec derrière un avion indéfini tant la photo est surexposée.
Gilles sourit poliment et se tourne désespéré vers l’assistance.
On sonne à la porte et la maitresse de maison en revient peu de temps après accompagnée de Paulo.
-     Ch’est l’heure ! Faut y aller ! assène sentencieusement le régisseur-conducteur- infirmier-baiseur.
-     Mais…burp ! Je n’ai pas pris le dessert !
Soudainement je me trouve soulevé de chaise par des bras costauds et emmené vers la sortie.
Je me retourne et lance en désespoir pendant qu’on m’emmène :
-     Je pilotais des mi-boteurs, moi !...des mi-boteurs !
Paulo renonce à me faire monter à l’avant et m’installe sur le fauteuil roulant ancré dans la partie tollé du C15. Ça pue la vinasse et je viens de comprendre qu’il se livre à un trafic de vin avec le fourgon de la résidence.
-     Je vais te dénoncer…burp… Paulo ! grommelais-je.
Je n’ai pas su déceler son regard torve.
-     T’étais pilote ? T’as fait de la voltige ? me lance-t-il comme un défi.
Je n’ai pas le temps de répondre qu’il fait trois tours du rond-point à l’entrée de la résidence à vive allure.
L’odeur de mon vomi a masqué les traces de son forfait. Il est très fort Paulo !
J’ignore si j’aurai l’autorisation de revenir à un prochain restaurum…


Quelle verve.
Je ne m'attendais pas à un tel compte-rendu de soirée !
La prochaine fois tu nous fais un sketch.

Re: Un restaurum avant la fin de l'ancien nouveau monde ?

MessagePosté: Mardi 29 Septembre 2020 10:59
de Max89000
hugomoto a écrit:...
La prochaine fois tu nous fais un sketch.


chaque apparition de PhM est un sketch en soi Image

Re: Un restaurum avant la fin de l'ancien nouveau monde ?

MessagePosté: Mardi 29 Septembre 2020 11:51
de Matthias
on a dit : pas le physique !.... Image Image Image