Jean-Pierre,
ce qui précède est, pour moi, un document de référence courant.
je pensais que tu en avais également l'usage.
Le modèle atmosphérique standard est également maintenu par l'International Organization for Standardization (ISO) et une version à jour est disponible ici:
http://www.iso.org/iso/catalogue_detail ... umber=7472(mais moyennant rétribution)
Pour l'usage que j'en fait, le vieux modèle américain et gratuit de 1976 me suffit amplement.
La réponse à ta question se trouve à la page 3.
Hb
Each of the members of the set of geopotential-height values Hb listed in table 4 represents the base of one of eight successive atmospheric layers. The pairs of values of Hb and Lmb are based partly on tradition and partly on present-day observations. The first five of these pairs are identical to those of the first five layers of the 1962 Standard, while the remaining two values of both Hb and Lmb have been newly selected to provide a reasonable fit to the presently available atmospheric data. The first two values of the related sets have their origin in one of the earliest aeronautical standard atmospheres (Toussaint 1919), and were approximated in the first U.S. Standard Atmosphere (Diehl 1925).
Ce texte révèle donc que les lapse rate traditionels de -6.5°K/1000m pour la couche entre 0 et 11km, puis 0°K/1000m à partir de 11km, sont aussi vieux que "Toussaint 1919". Pour obtenir les références bibliographiques de ce standard français, tu t'addresseras plus utilement à Léon car, moi, je n'étais pas encore né !
Chaque changement de lapse rate dans l'atmosphère correspond à un méchanisme spécifique de transport d'énergie.
Si l'atmosphère était bêtement simple et uniforme (par exemple constituée uniquement d'hydrogène) et si le soleil se contentait d'envoyer de l'énergie électromagnétique (disons liumineuse) on aurait un point chaud, le sol chauffé par les radiations solaires, et une masse atmosphèrique perdant graduellement son énergie par émission radiative et dont la température descend au fur et à mesure que l'altitude augmente. Aux confins d'une telle atmosphère, on a un gaz très très raréfié qui est en équilibre radiatif avec les corps célestes du voisinage.
Pour des molécules d'hydrogène exposés à une alternance jour/nuit similaire à celle de la terre, l'équilibre aux confins serait de l'ordre de -46°C. Cette valeur est très théorique (pas de flux ionique) et dépend de la nature de la molécule.
Comme la température décroit progressivement de la surface jusqu'aux confins de l'atmosphère, ce modèle est sujet à de la convection et la baisse de la température dans les basses couches correspond au profil de température d'une expansion adiabatique du gaz concerné.
Notre atmosphère réelle est beaucoup plus compliquée.
La température décroît jusqu'à +/- 11 km, puis reste stable jusqu'à +/- 20 km, puis réaugmente jusqu'à +/- 50 km, puis rediminue jusqu'à +/- 85 km, puis elle réaugmente jusqu'à une température de plusieurs centaines de degrés vers les 800 km.
Ces variations sont dues à des flux énergétiques bien particuliers.
- la couche basse "troposphère" transporte la chaleur du sol par convection avec refroidissement adiabatique vers la stratosphère.
Le transport est amplifié par la presence de molécules d'eau ; la vapeur transporte la chaleur latente de condensation (et de solidification) qui est libérée dans la partie haute du cycle de l'eau.
- la stratosphère est chauffée par le bas par convection et par le haut (stratopause) par radiation. Elle perd son énergie par radiation. Comme elle est chauffée par ses deux extrémités, elle est caractérisée par une large zone sans gradiant de température. Cette zone sans gradiant arrête les mouvements convectifs de la troposhère.
- le haut de la stratosphère et le bas de la mésosphère sont chauffés par l'absorption radiative de l'oxygène et de l'ozone.
Le fait qu'il y ait 2 récepteurs (O2 et O3) de masses différentes (donc facteurs de diffusion différents) et faisant un effet de filtre pour les fréquence UV le splus élevée donne un profil de température avec gradiant progressif dans lequel on reconnaît de façon conventionnelle 2 lapse rates.
voir page 40 dans:
http://books.google.com/books?id=fFKsjKoKmYAC- la mésosphère a un bilan radiatif qui se stabilise sur des températures de plus en plus froides à cause des émissions radiatives du CO2
- la thermosphère et l'exosphère contiennent des gas de plus en plus ionisés qui interagissent comme des conducteurs avec le rayonnement électromagnétique. Les ions interagissent aussi avec les flux de particules ionisées provenant du soleil et de l'espace. Tout ces rayonnements réchauffent ces particules très raréfiées jusqu'à des températures dépassant 500°C.
Tout ceci est expliqué avec plus de détails ici:
http://www.atoptics.co.uk/highsky/htrop.htmhttp://www.atoptics.co.uk/highsky/hozon.htmhttp://www.atoptics.co.uk/highsky/hmeso.htmhttp://www.atoptics.co.uk/highsky/hgrav.htmDes listes brutes de données couvrant surtout la mésosphère et la thermosphère se trouvent aussi ici:
http://modelweb.gsfc.nasa.gov/atmos/atmos_index.htmlBon j'arrête là.
Sinon, on risque d'embrayer sur le réchauffement climatique et on est parti pour une centaine de pages de posts.
Luc