Page 3 sur 3

Re: Contrôle de compétence linguistique

MessagePosté: Jeudi 11 Octobre 2007 00:28
de Vincent Bazillio
Francis Bergeade a écrit:Je pense par ailleurs que faire le tour de piste à Trifouillis ne sert à rien : le stress est très éloigné de celui connu dès qu'on est vraiment dans un environnement étranger, et le contrôleur de Trifouillis qui ne gère que vous in english a une élocution et un débit très éloignés de ce que le contrôleur anglais vous fera entendre.


Pas d'accord dans la façon dont tu évoques les tours de piste à Trifouillis (les oies ?). Si c'est pour ne faire que de l'anglais à Trifouillis, là d'accord... mais tout le monde conviendra qu'à Trifouillis il ne sert à rien de parler anglais. Par contre, si c'est dans une démarche d'apprentissage et d'entretien, cela me semble très utile.

Par exemple, "ne pas chercher ses mots" est déjà une grande étape vers de la fluidité et autant de ressource disponible à autre chose (piloter ?). Si on peut le faire dans un environnement maîtrisé, pour ensuite se "charger" dans un environnement inconnu, puis se "charger" encore avec un contrôleur réellement anglophone me semble une démarche pleine de bon sens que j'applique à moi même (encore heureux).

Et même dans des environnements maîtrisés, si on le fait régulièrement il arrivera bien un moment où l'on sera confronté à une situation inabituelle. Et ce sera déjà une bonne expérience.

Re: Contrôle de compétence linguistique

MessagePosté: Jeudi 11 Octobre 2007 07:50
de Philippe Warter
Arrêtez de vous stresser comme ça.
En 30 ans d'aviation j'ai traversé l'Europe et l'Afrique à de nombreuses reprises. Bien que parlant l'anglais comme une vache l'espagnol, je n'ai jamais eu de problème.
N'oubliez pas que contrairement à ce que prétend la circulaire idiote de l'EASA, il n'est nullement question de parler anglais. Juste de la phraséologie, avec une prononciation qui volontairement n'a rien d'oxfordien (exemple : les chiffres).
Et heureusement, parce que les contrôleurs ne sont pas plus doués que les pilotes pour les langues étrangères. Allez faire un tour en Tchéquie, en Hongrie, en Espagne, en Italie, au Nigeria, en Angola, vous allez en rencontrer des contrôleurs pas fluents pour un sou. On fait simplement tous l'effort nécessaire pour se faire comprendre de l'autre. En parlant lentement, en répétant, en adoptant une prononciation la plus neutre possible, en épelant quand nécessaire, avec l'alphabet international pas fait pour les chiens.
Rien à voir avec ce que réclame cette circulaire, complètement déconnectée des réalités, comme d'habitude.
On nous pond une fois de plus un examen inutile (on ne sait même pas s'il sera reconnu et où, quid des USA et du Canada par exemple), et inadapté à ce qui se passe dans la vraie vie.
Loys (et moi itou) ne réussira peut être jamais cet examen. Et pourtant il n'a pas de problème pour se poser à Biggin Hill.
Comme je n'ai pas de problème à Duxford, Old Warden, Anvers, Speyer (le pauvre AFIS que j'ai forcé à baragouiner en anglais ;) ) , Valencia etc ...

Re: Contrôle de compétence linguistique

MessagePosté: Jeudi 11 Octobre 2007 17:48
de géniedesalpages13
Philippe Warter a écrit:Arrêtez de vous stresser comme ça.
En 30 ans d'aviation j'ai traversé l'Europe et l'Afrique à de nombreuses reprises. Bien que parlant l'anglais comme une vache l'espagnol, je n'ai jamais eu de problème.
N'oubliez pas que contrairement à ce que prétend la circulaire idiote de l'EASA, il n'est nullement question de parler anglais. Juste de la phraséologie, avec une prononciation qui volontairement n'a rien d'oxfordien (exemple : les chiffres).
Et heureusement, parce que les contrôleurs ne sont pas plus doués que les pilotes pour les langues étrangères. Allez faire un tour en Tchéquie, en Hongrie, en Espagne, en Italie, au Nigeria, en Angola, vous allez en rencontrer des contrôleurs pas fluents pour un sou. On fait simplement tous l'effort nécessaire pour se faire comprendre de l'autre. En parlant lentement, en répétant, en adoptant une prononciation la plus neutre possible, en épelant quand nécessaire, avec l'alphabet international pas fait pour les chiens.
Rien à voir avec ce que réclame cette circulaire, complètement déconnectée des réalités, comme d'habitude.
On nous pond une fois de plus un examen inutile (on ne sait même pas s'il sera reconnu et où, quid des USA et du Canada par exemple), et inadapté à ce qui se passe dans la vraie vie.
Loys (et moi itou) ne réussira peut être jamais cet examen. Et pourtant il n'a pas de problème pour se poser à  Biggin Hill.
Comme je n'ai pas de problème à Duxford, Old Warden, Anvers, Speyer (le pauvre AFIS que j'ai forcé à baragouiner en anglais ;) ) , Valencia etc ...


C'est vrai que, curieusement, je comprends bien mieux l'anglais quand je vais en Espagne... mais je ne suis définitivement pas doué (ou pas assez travailleur).
Lors du tour de France des iles j'avais envisagé Alderney où j'étais allé avec un ami et qui m'avait laissé un très bon souvenir. J'en ai été détourné par un autre souvenir : celui de la conversation, le lendemain, avec le contrôle de la traversée du Channel qui n'arrêtait pas de parler avec, toutes les 10 secondes, des break break... j'y comprenais rien. Des call-sign et encore, il avait un débit pas possible et manifestement pas de temps à perdre.
Un autre souvenir des années avant le 9/11 : j'ai eu la chance de faire la totalité du voyage Paris-Miami dans le cockpit d'un 747 d'AF avec un ami CdB. Un grand moment ! Sauf, sauf qu'à l'arrivée le copi a branché la radio sur l'ATIS côte Est, c'est un genre d'ATIS tournant de tous les aérodromes. Bon c'est dit avec l'accent américain que Jacques Darolles décrit avec tant d'humour (genre patate bouillie dans la bouche) mais quand même, un ATIS !!! Je sais à l'avance et dans l'ordre ce qui va se dire, et répété qq dizaines de fois. Et bien rien, la cata... j'ai renoncé à voler pendant ma semaine en Floride, pas assez polyglotte mon fils.

Re: Contrôle de compétence linguistique

MessagePosté: Jeudi 11 Octobre 2007 18:38
de Carrier
Il y a d'ailleurs, à propos d'ATIS , un gros problème qu'il serait pourtant facile de résoudre. En France comme ailleurs.
Remarquez la façon dont c'est enregistré: bruits de fond de match de télé, collègues qui se marrent derrière, expression lassée du mec qui aurait dû faire un autre job (là, je pense très fort à St Cyr). ça ne facilite en rien la compréhension, y compris en français. Alors en anglais... Mais là, St Cyr n'est pas concerné. Idem pour les STAP et les volmet, bien que dans l'ensemble, ce soit mieux.
Afis et contrôleurs, arrêtez la télé, lâchez Cendrine et crachez votre malabar quand vous enrégistrez !

Re: Contrôle de compétence linguistique

MessagePosté: Jeudi 11 Octobre 2007 23:30
de chakram
Carrier a écrit:Il y a d'ailleurs, à propos d'ATIS , un gros problème qu'il serait pourtant facile de résoudre. En France comme ailleurs.
Remarquez la façon dont c'est enregistré: bruits de fond de match de télé, collègues qui se marrent derrière, expression lassée du mec qui aurait dû faire un autre job (là, je pense très fort à St Cyr). ça ne facilite en rien la compréhension, y compris en français. Alors en anglais... Mais là, St Cyr n'est pas concerné. Idem pour les STAP et les volmet, bien que dans l'ensemble, ce soit mieux.
Afis et contrôleurs, arrêtez la télé, lâchez Cendrine et crachez votre malabar quand vous enrégistrez !


Quoi ? Quoi ? Qu'ouïs-je ? Il faudrait donc que les cousins n'embêtent plus le petit dernier qui essaie péniblement d'arriver au bout de son ATIS sans se marrer, rater une rubrique (sinon, il faut tout recommencer)? Ne vous inquiétez pas, un jour il y aura bien des ATIS totalement automatiques (comme sur les gros terrains) avec une voix suave et claire (mais bien formatée et qui trouvera moins d'échos que l'info E)...

Chak!

Re: Contrôle de compétence linguistique

MessagePosté: Vendredi 12 Octobre 2007 01:55
de Alexis
chakram a écrit: Ne vous inquiétez pas, un jour il y aura bien des ATIS totalement automatiques (comme sur les gros terrains) avec une voix suave et claire (mais bien formatée et qui trouvera moins d'échos que l'info E)...

Chak!


Il y a déjà les STAP ...

Ah, la douce voix électronique de la dame (sans doute une cousine de celle de la SNCF), c'est tout le charme du vol de nuit ! Image