Le forum des pilotes privés

Bonjour à tous

J'ai un peu parcouru le sujet déjà évoqué sur le forum et j'aurais besoin petite mise au point pour sécuriser les démarrages difficiles de cet hiver.

Aérodrome à 19 km ... ouf
Histoire de faire un peu tourner le moteur avec une MTO ne permettant d'aller plus loin, mise en route post confinement mardi dernier un peu difficile (Continental 65CV sur D112, démarré à la main). On m'a fait la remarque de l'utilité de l'extincteur à proximité en lien avec le gavage en essence du moteur. Pas de souci avec des extincteur présents dans tous les hangars. Je me pose ensuite la question de l'utilité d'un petit modèle rangé à demeure dans l'avion.
Quel type de modèle est disponible en France ? Avantage et inconvénient des différents systèmes (poudre, mousse, eau, CO2).

Question subsidiaire : utilité et risque du Start Pilot ?

Merci

C'est ce genre d'extincteur au "Halon" que tu vas trouver:



La poudre des extincteurs est extrêmement corrosive. Après l'avoir vider sur ton moteur, tu es bon pour changer de moteur. Il me semble que le "Halon" est mieux.

Ne t'attends pas à des miracles. Ces extincteurs se vident en 10 s. Un Cirrus dont les deux roues principales ont pris feu a pu éteindre une roue mais a dû attendre l'arrivée des pompiers pour éteindre l'autre.

Je croyais que le halon était interdit même si j'ai pu en voir en vente sur certain site aero (AIR TEAM) ...

Le problème du halon est que sa production est interdite (gaz à effet de serre), mais pas son utilisation .... ni son recyclage.
A ma connaissance, c'est le seul type d'extincteur autorisé à bord des avions ... mais le halon est toxique, donc, en milieu confiné ...
Autre problèmee : le transport par voie aérienne de ces extincteurs est interdit, mais leur présence à bord est obligatoire en transport public. Cherchez l'erreur

C'est la même logique que pour les batteries de l'avion électrique (et du 787)......

Il me semblait aussi que le Halon était interdit, et ça depuis longtemps (2003, voir même 1994), en tous cas dans la forme qui était utilisée il y a 30 ans. A cette époque c'est ce qui était utilisé dans les locaux informatiques. J'ai donc été un peu surpris de voir des extincteurs libellés Halon en vente aujourd'hui, mais somme nous surs qu'il s'agit de la même substance?

J'ai la réponse:
(1) Le halon 1301, le halon 1211 et le halon 2402 (ci-après dénommés «les halons») sont des substances qui appauvrissent l’ozone répertoriées dans le groupe III de l’annexe I du règlement (CE) n° 1005/2009 en tant que substances réglementées. Leur production dans les États membres est interdite depuis 1994, conformément aux dispositions du protocole de Montréal. Leur utilisation reste pourtant autorisée pour certaines utilisations critiques définies à l’annexe VI du règlement (CE) n° 1005/2009.

Le halon est autorisé à bord des aéronefs

Eh bien dès que vous l'avez reçu, vous le videz et remplacez son gaz d'origine par de l'azote...

Ce serait dommage pour vous, au dessus de 8 000 ft, d'avoir réussi à éteindre un feu de cabine puis de mourir asphyxié.

Si c'est pour éteindre un feu moteur en vol, n'oubliez pas d'installer la petite tuyauterie et le diffuseur, avec PE à la cloison pare feu, puis de remplacer là aussi le gaz de l'extincteur d'origine par du CO2. Ceci car vous n'avez pas la possibilité d'identifier le type de feu sous le capot (hydrocarbure ou électrique).

Je suis plutôt dans l'optique d'une sécurité incendie à la mise en route avec, pour le moment, un démarreur déposé et un démarrage exclusif à la main.
Quant à l'utilisation en vol : pas de souci d'environnement cloîtré quand on regarde de près ma verrière (pas vraiment torpédo mais presque tout comme ...). Et peu de chance de monter fréquemment au-dessus des 8000 ft.

zéphirin a écrit:Bonjour à tous

J'ai un peu parcouru le sujet déjà évoqué sur le forum et j'aurais besoin petite mise au point pour sécuriser les démarrages difficiles de cet hiver.

Aérodrome à 19 km ... ouf
Histoire de faire un peu tourner le moteur avec une MTO ne permettant d'aller plus loin, mise en route post confinement mardi dernier un peu difficile (Continental 65CV sur D112, démarré à la main). On m'a fait la remarque de l'utilité de l'extincteur à proximité en lien avec le gavage en essence du moteur. Pas de souci avec des extincteur présents dans tous les hangars. Je me pose ensuite la question de l'utilité d'un petit modèle rangé à demeure dans l'avion.
Quel type de modèle est disponible en France ? Avantage et inconvénient des différents systèmes (poudre, mousse, eau, CO2).

Question subsidiaire : utilité et risque du Start Pilot ?

Merci

Si tu veux un extincteur qui ne détruit pas tout prend un a mousse.
Le co2 c,est pour les feux gras mais en soi... pas sûr que ce sera efficace l’essence aura vite brûlé mais pas le reste de la machine.. donc pour moi pas de sens d’utiliser ça.
Poudre ... ça détruit tout.
Donc un bon mousse.
Moi j’en ai mis un petit à portée de main mais au final en cas de soucis vaut mieux t’asperger toi que la machine ça te protégera quelques secondes de plus

gma a écrit:Ce serait dommage pour vous, au dessus de 8 000 ft, d'avoir réussi à éteindre un feu de cabine puis de mourir asphyxié.

Halon ou azote le but est de remplacer l'oxygène, donc le résultat est le même.

Manu

gma a écrit:...avec PE à la cloison pare-feu...

Programme d’entretien?
Polyéthylène ?
Pilote d’Essais?
Parachutiste d’Essais?
Pierre-Étienne?
???

Eh bien je ne savais pas mais en réfléchissant j'ai trouvé ! toi aussi d'ailleurs... Un indice : it is not in English !

Poudre d’escampette?

Manu a écrit:Halon ou azote le but est de remplacer l'oxygène, donc le résultat est le même.

Franchement je n'ai jamais songé une seconde décharger un extincteur dans l'habitacle, et encore moins en vol.  L'extincteur ne servirait qu'au sol pour éteindre un incendie au moment du démarrage, ou après atterrissage.

Aviathor a écrit:

Manu a écrit:Halon ou azote le but est de remplacer l'oxygène, donc le résultat est le même.

Franchement je n'ai jamais songé une seconde décharger un extincteur dans l'habitacle, et encore moins en vol.  L'extincteur ne servirait qu'au sol pour éteindre un incendie au moment du démarrage, ou après atterrissage.

Quand des flammes sortent des interstices du compartiment radios, accompagnées d'une fumée blanche très dense et une odeur de composants électriques en fusion, les breakers sont "out" mais ça crame tout seul et vous ne songez qu'à une chose : Ne pas griller aussi.
Et donc vous le percutez l'extincteur, en le dirigeant maladroitement dessous la planche de bord, tout en essayant de contrôler le vol... Après mure mais rapide réflexion.
C'est après avoir fait la connerie qui n'en ai pas une au moment de faire que vous vous retrouvez en manque d'air "respirable".
Mais fort heureusement, il y avait des constructeurs qui montaient une petite fenêtre d'aération basculable en vol, en dessous de 150 MpH, donc vous lâchez l'extincteur et réduisez puis ouvrez le volet salvateur, même si au dessus de 150 MpH.

Les avions modernes n'en ont plus besoin, ils doivent être fiables de ce côté là de l'habitacle... Je me demande d'ailleurs pourquoi un parachute sur certains.