Page 1 sur 1

Evaporation de 100LL dans une citerne

MessagePosté: Samedi 9 Novembre 2019 18:32
de andre44
Bonjour

Je voudrai avoir un comparative avec ceux qui gère la distribution de 100LL sur leur aérodrome

Comment calculer l'évaporation dans une Citerne de 100LL

En faisant les relevées pendant plusieurs années je met en doute la précison des mesures , compteurs mécanique, électronique
l'affichage du carburant vendu sur la pompe est régulièrement controlé par un agent du gouvernement .
tout le carburant qui passe dans le pistolet est comptabilisé compteur électronique et totalisateur mécanique .
lorsque le camion citerne livre 10000 litres je prend la mesure avec une baguette Gradué avant et aprés cela donne une idée a 150 litres prés sur la quantité aussi il y a un compteur a la sortie du camion citerne .
la mesure avec la baguette en Cm de niveau est trés approximative
L'erreur est minime ,voir presque nul sur la citerne de Jet A . d'ou ma question sur l'évaporation

Quelle est Le % de perte admissible pour un réservoir double parois exterieur ?
Plusieurs facteurs la fréquence des remplissages , la quantité vendu dans une année , l'été et l'hiver les purges les remplacements de filtres ect..

André

Re: Evaporation de 100LL dans une citerne

MessagePosté: Samedi 9 Novembre 2019 19:09
de wilbur
Bonjour André, bien content de de lire à nouveau!

Pour ce que j'en sais, la quantité livrée pas le camion (compteur) peut être très différente de la réalité.....
S'il fait chaud,voire très chaud, la différence est significative.
Le seul exemple que j'ai, c'était sur la citerne du club en Corse.

Sur une livraison de 2000 litres, de mémoire, 250 à 300 litres de moins après distribution et comptage rigoureux....

Re: Evaporation de 100LL dans une citerne

MessagePosté: Samedi 9 Novembre 2019 19:38
de PhM
wilbur a écrit:Sur  une livraison  de 2000 litres, de mémoire, 250 à 300 litres de moins après distribution et comptage rigoureux....

Ce n’est pas possible ! On t’en a piqué soit par la pompe de purge ou un autre moyen ou il y avait une fuite à la tuyauterie.
J’ignore quelle est la norme au niveau de l’évaporation mais il faut savoir que la dilatation ou la contraction de ce produit est de l’ordre de 1 litre par degré sur 1000 litres. C’est pour cela que la facturation se fait parfois à 15° C et qu’il y a une prise de température à la livraison.

Re: Evaporation de 100LL dans une citerne

MessagePosté: Samedi 9 Novembre 2019 19:50
de Gilles131
Sur les avions de ligne on avitaille une masse de carburant, et on vérifie qu’on a à bord la bonne quantité d’énergie (masse x énergie massique) par le volume coulé (compteur du camion) et la densité mesurée lors de l’avitaillement (avec 3 chiffres après la virgule...)

Il arrive pourtant qu’en certains endroits de la planète (tiens, Bakou me revient à l’esprit), un millier de litres s’évapore de façon aussi mystérieuse que systématique entre le camion et les réservoirs de l’avion.
Gageons que le fruit de cette évaporation n’est pas perdu pour tout le monde...

Re: Evaporation de 100LL dans une citerne

MessagePosté: Samedi 9 Novembre 2019 20:31
de popele3
Dans d'autres métiers ça s'appelle "la part des anges"   Image

Re: Evaporation de 100LL dans une citerne

MessagePosté: Samedi 9 Novembre 2019 21:19
de PhM
Gilles131 a écrit:Il arrive pourtant qu’en certains endroits de la planète (tiens, Bakou me revient à l’esprit)..

Quand on parle de carburants à Bakou...Image

Re: Evaporation de 100LL dans une citerne

MessagePosté: Samedi 9 Novembre 2019 21:29
de Leon Robin
PhM a écrit:
Gilles131 a écrit:Il arrive pourtant qu’en certains endroits de la planète (tiens, Bakou me revient à l’esprit)..

Quand on parle de carburants à Bakou...Image
Pour des avions de compagnies du même métal Image

Re: Evaporation de 100LL dans une citerne

MessagePosté: Samedi 9 Novembre 2019 21:58
de PhM
Cette notion de température-densité, je l’ai apprise professionnellement. Un camion chargé avant le repas de midi et garé en plein soleil l’été voyait son niveau monter en arrivant à la station-service en milieu d’après-midi. C’était l’inverse en hiver. Il est normal de voir un réservoir d’avion dont le plein a été fait "ras la gueule", garé dans les mêmes conditions, pisser par le trop plein. La nuit, la température s’abaissant, on trouvera le niveau plus bas au petit matin. J’ai trouvé un niveau encore plus bas sur mon avion garé à Laâyoune un matin ou une autre fois à Toussus alors que des gitans avaient envahi le terrain. Les règles de 1 litre par degré et par 1000 n’ont pas toujours raison, comme quoi la physique n’est pas une science exacte, n’en déplaise à Luc Lion. Image

Re: Evaporation de 100LL dans une citerne

MessagePosté: Dimanche 10 Novembre 2019 08:32
de andre44
Bonjour
il y a deux citernes cote a cote , le même principe succion flottante elle s'arrête de pomper quand le niveau baisse a 250 a 300 litres du fond
elle ont toute les deux une double parois qui est en dépression 15" de mercure avec un manomètre pour vérifier , une mise a l'air , un grand trou d'homme avec un joint étanche ,une plaque épaisse en acier avec des gros boulons pas serré pour éviter une explosion , des files de terre et piquet de terre , en cas foudre , enfin tout ce qui faut pour être conforme
je m'éxplique pas pourquoi le réservoir de jet A que je remplie une fois par année il y a pratiquement pas de différence entre le carburant qui rentre et celui vendu
Alors que pour le 100LL cela fait depuis 2014 que je relève les compteurs les mesures il y a toujours une différence entre la quantité qui entre dans la citerne et celle qui sort de la citerne .
Pour avoir des valeurs mesurables , échelonné sur quelques années un 85000 litres , c'est le même livreur les instrument de mesure identique . Calibration vérifié par un organisme gouvernemental , une camera de surveillance au pompe , puisque on a un système a puce qui permet a un pilote de jour ou de nuit s'approvisionner .

Mes investiguations vont plus vers une erreur de mesure que une action malveillante ,c'est un peu la raison de ma demande a ceux qui gère l'approvisionement du 100LL sur les aérodromes
pour savoir de quelle ordre l'évaporation et considéré normal 2% , 4% ?

je regarde sur le net mais pas pour du 100LL
https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/16- ... e1-fra.htm

André

Re: Evaporation de 100LL dans une citerne

MessagePosté: Dimanche 10 Novembre 2019 08:52
de miky
D'après ton article que je trouve bien documenté un calcul rapide pour l'essence donne un ordre de grandeur pour la totalité des pertes par évaporation ( remplissage citerne + respiration au stockage ) : il faut compter 0,14 % du volume manipulé sur la conso annuelle, soit une perte de 1 à 2 litres / m3 .. ce qui me paraît plausible .. après il faut moduler en fonction de l'installation et du climat , moins si cuves enterrées et plus si évent à l'air libre sans soupape de surpression / dépression ce qui doit être le cas pour toi puisque l'article dit qu'au Canada on en met pas du fait du risque de blocage par le gel .. Ensuite pour le jet les pertes sont plus faibles du fait d'une pression de vapeur saturante plus faible aussi ..
PS: la tension de vapeur de la 100LL est moindre que pour une essence routière, donc l'estimation déduite de ton article est conservative ..

Re: Evaporation de 100LL dans une citerne

MessagePosté: Dimanche 10 Novembre 2019 09:53
de PhM
Je partage ce qu’a écrit Miky. Les freintes (c’est le nom donné pour les pertes) sont normales.
Je te suggère de quantifier d’abord les freintes liées à l’abaissement de température.
Il te faut un thermomètre plongeur spécifique pétrolier et la table des densités. Ton fournisseur doit pouvoir te procurer cela ou t’indiquer où l’acheter.
A la livraison, relève les températures du produit dans le camion. Avant la livraison suivante, relève la température dans ta cuve. Avec la table des densités tu pourras estimer la perte volumique liée à l’abaissement de température, en supposant que la température ait baissé dans la cuve.
Si la diminution trouvée ne correspond pas pile-poil à la perte constatée, il est plausible d’avoir 2 litres pour mille pour la seule évaporation.

En cas de pertes énormes et en excluant le vol :
Les cuves double parois sont une garantie pour ne pas être surpris par les fuites, cependant rares sont les tuyauteries conçues ainsi. Toutefois une fuite à l’aspiration ne passe pas inaperçue, car créant un désamorçage. J’ai déjà vu une tuyauterie de dépotage menant à la cuve percée : rare, mais on n’y pense pas !

Re: Evaporation de 100LL dans une citerne

MessagePosté: Dimanche 10 Novembre 2019 10:25
de René-Pierre Teindas
PhM a écrit:Je partage ce qu’a écrit Miky. Les freintes (c’est le nom donné pour les pertes) sont normales.
J’ai déjà vu une tuyauterie de dépotage menant à la cuve percée : rare, mais on n’y pense pas !


A Bakou ou au Mexique? Surprenant que tu n'y ai pas penséImage

Re: Evaporation de 100LL dans une citerne

MessagePosté: Dimanche 10 Novembre 2019 11:02
de PhM
PhM a écrit:JIl te faut un thermomètre plongeur spécifique pétrolier et la table des densités.

Pour André 44

Table des densités (du Canada !) : https://www.ic.gc.ca/eic/site/mc-mc.nsf ... 04777.html
Thermomètre plongeur : je n'ai rien trouvé sur le net !Image

Re: Evaporation de 100LL dans une citerne

MessagePosté: Dimanche 10 Novembre 2019 13:04
de Vrh
Je m'occupe du carburant, sur notre terrain, depuis maintenant plusieurs années.... Bien sur, en fonction de l'état de l'installation, il peut toujours y avoir des fuites mais pour moi l'essentiel des différences entre volume facturé (donc théorique) et volume réel tient dans les variations de température.
La seule référence qui vaille est la densité à 15°. Sauf erreur, le chargement des camions, est fait au poids. De cette façon il n'y a plus aucun problème de variation de densité. Par contre, pour nous, la commande et la livraison sont faites en volume.
Moyen simple pour corriger ce problème est d'exiger une facturation sur un volume ramené à 15°C. Cela ne pose aucun problème pour le pétrolier qui livre. Il est parfaitement capable de le faire. Il existe même des citernes qui ont un compteur volumétrique qui corrige en temps réel en fonction de la température. Certains essayent bien d'argumenter en disant que ça s'équilibre entre l'hiver et l'été mais nous savons que l'activité est bien réduite en hiver....

Un moyen simple de connaitre le volume réellement servi:
Les douanes ne transigent pas sur la perception des taxes et exigent que cela soit fait sur un volume ramené à 15°C. Il leur suffirait de consulter le bon de chargement et de le comparer au(x) facture(s) émises. Pour nous, il faut regarder la facture et, plus précisément, la ligne TICPE. La valeur est évidemment officielle, donc, en divisant le montant inscrit sur la facture (qui sera versé au fisc) de cette taxe par la valeur de la TICPE on obtient le volume ramené à 15°C. Ne pas se fier forcément à la valeur de la taxe inscrite sur la facture car j'en ai une pile où le pétrolier (en 2 lettres ;) ) la modifiait de manière a ce que la multiplication de cette valeur par le volume facturé donne un montant juste (fiscalement parlant).

Globalement, sur notre terrain, on a toujours un peu plus (jaugé) dans la cuve que ce que le compteur nous indique en quantité restante. Lors de nos avitaillements, moi y compris, le volume indiqué sur la pompe n'est pas corrigé de la température donc, au final, on s'auto pénalise !! Difficile de faire autrement car, individuellement, cela ne doit représenter que quelques cl. Mais multiplié par X fois ça commence à faire :) CQFD

Patrick