Le forum des pilotes privés

Merci pour toutes ces références. Je constate que les autorités compétentes des états membres ont encore beaucoup de latitude pour imposer leurs exigences quant à l'entretien, et que cela continuera à encourager les propriétaires d'avions à choisir leur pays d'immatriculation en fonction des exigences nationales. Je pense aussi comprendre qu'un test pitot-static et transpondeur est requis à chaque inspection annuelle ou 100 h car cela fait partie du programme d'entretien minimum. En revanche je ne comprends pas l'intérêt de faire ces tests en vol alors qu'on peut les faire au sol avec l'équipement adéquat, probablement pour un coût bien inférieur à celui du test en vol, surtout si l'avion a un plafond de FL250. Récemment j'ai payé 400 € pour un test pitot-static et transpondeur (en plus du déplacement chez l'atelier avionique). J'imagine cependant qu'un atelier mécanique n'a pas l'équipement requis.

Menestrel 2 a écrit:Manu, je suis intéressé par la démarche de l'AMOC. Pourquoi la déposes tu auprès de l'EASA si c'est la DGAC qui publie le texte P41-15?

Parce que le fascicule ne fait que retranscrire le règlement 1088/2015. C'est lui qui demande un test opérationnel du transpondeur dans le MIP et qui impose un intervalle maximum de 100 h / 1 an pour ce même MIP.

Manu

Un test en vol c'est 15 minutes, qu'on peut facilement intégrer au retour d'une navigation, à condition de ne pas caler la périodicité de ce test au mois de décembre dans la Beauce.
Sur une flotte de plus de 3 avions, ça devient effectivement une contrainte lourde à gérer en plus d'être assez inutile.

Mais je me joins à tous ceux qui hurlent à l'ineptie de ce truc, l'EASA en sait certainement plus que nous, mais en 20 ans de carrière, j'ai vu un et un seul transpondeur ne pas indiquer la bonne altitude. Et ce n'était pas pour une question de code Gillham, c'était juste un mauvais montage. Bon, l'avion en question était en tours de piste au "FL65" dans l'étape de base d'un aéroport international parisien où il y a 4 pistes (voire même un peu plus pour les intimes), pas glop.

Il est arrivé que le contrôle me signale un écart de 200 ft par rapport à l’altitude que je lui annonçais.
Un atelier voisin m’a réétalonné l’alticodeur, pour une modique somme équivalent quasiment à l’achat de 2 (deux) de ces mêmes alticodeurs neufs!

Pour ma part je trouve que le test en vol est un moindre mal.
L'achat neuf d'un banc altimetrique avec calibration tous les 6 mois / 1 an va encore augmenter les coûts.

Mais il serait souhaitable de pouvoir de pouvoir choisir "librement" entre un test en vol ou un test au sol dans le PE.

Idéalement, il faudrait supprimer cette exigences qui est apparu de nul part en 2015.

Lors d'une consultation (NPA de la Part-M light, supposé alléger les coûts de maintenance), j'avais signalé que cette exigence annuelle allait encore augmenter les coûts alors qu'il n'y a actuellement pas de problème de sécurité sans cette exigence. Je leur avais également indiqué que cette nouvelle exigence allait bien au delà de leur propre recommandation (EASA SIB 2011-15R2, qui recommande un test tous les 2 ans !)

Mais bon, visiblement ma remarque est bien passée à la trappe !
N'hésitez pas a envoyer des remarques a L'EASA dans ce sens : https://www.easa.europa.eu/community/ga/topics
Peut être qu'après plusieurs remarques dans le même sens, ils proposeront un changement de texte...

J'aimerais comprendre.Avant un test tous les 5 ans et un vol (test intermédiaire) entre la 2e et 3 e année.Et maintenant,il y a le test intermédiaire tous les ans .En plus du test intermédiaire entre la 2e et la 3 e année et le test au sol tous les 5 ans.Ai je bien compris ?

rallye a écrit:.....................Et maintenant,il y a le test intermédiaire tous les ans .En plus du test intermédiaire entre la 2e et la 3 e année et le test au sol tous les 5 ans.Ai je bien compris ?

100 h / 1 an, en club cela représente un test tous les 2 mois. Pourquoi pas un test à chaque vol tant qu'on y est ?

Leon Robin a écrit:100 h / 1 an, en club cela représente un test tous les 2 mois. Pourquoi pas un test à chaque vol tant qu'on y est ?

Euh.... svp... n'allez pas leur souffler l'idée.... ils pourraient la reprendre à leur compte

Gilles131 a écrit:Il est arrivé que le contrôle me signale un écart de 200 ft par rapport à l’altitude que je lui annonçais

c'était toi ?!?

rallye a écrit:J'aimerais comprendre.Avant un test tous les 5 ans et un vol (test intermédiaire) entre la 2e et 3 e année.Et maintenant,il y a le test intermédiaire tous les ans .En plus du test intermédiaire entre la 2e et la 3 e année et le test au sol tous les 5 ans.Ai je bien compris ?

Relis le fascicule tout est indiqué .

Si tu es en PE déclaré c'est toutes les 100h 1 an. Si tu es en PE approuvé c'est comme avant

Manu

Toujours pas de réponse de l'EASA mais un retour de l'OSAC pour me dire qu'ils me donnent une réponse détaillée dans la semaine.

Manu

De toutes façons, cette saloperie de MIP, est un coup fourré des anglais, qui ont refilé a l'EASA leur fameux programme d'entretien générique "LAMP", ce qui se défend, mais qu'un fonctionnaire zélé a voulu écrire que l'on ne pourrait rien faire en dessous de ce "minimum", et que l'on s'est retrouvé ainsi a embarquer toutes les exigences nationales de la CAA qu'il contenait...

D'ici a ce qu'un autre fonctionnaire zélé de l'OSAC ou de l'EASA considère que le "test fonctionnel" de l'altimétrie nécessite un passage au banc (et non plus un test en vol, ce qui a été accepté jusqu'ici) et/ou, comme ils viennent le faire pour la pesée, de nécessiter un atelier agréé , il n'y a pas long feu...

Le choc de simplification, ca claque....

Pour un aéroclub comme le nôtre , un test au banc est infiniment plus pratique et moins cher qu'un test en vol. Le vol c'est 3/4 d'heure, soit 100 €, et il nous en faudrait 10 à 12 par an.

C'est pour ça que j'ai demandé si le vol pouvait être remplacé par un passage au banc.

Manu

Vs le coût d’étalonnage du banc, mais ça se défend


Et le banc, c’est juste un altimètre étalonné, une pompe pour créer du vide et un peu de plomberie

T’utilise quoi comme pompe ?

Rien pour l'instant, mais on va tout faire pour ne pas avoir à se cogner 12 vols de contrôles par an...

Manu