Re: Oxygène
Posté: Mardi 4 Septembre 2018 18:56
Max8992 a écrit:j'en ai eu un pendant cinq ans et j'ai fait la majeure partie de mes vols au 85 (ou vers 8500Ft). C'est vraiment l'altitude ou on en tire tout le bénéfice.
Curieusement c'est aussi la raison pour laquelle j'ai renoncé à l'IFR car en cas de mauvais temps ce n'est pas l'altitude la plus confortable
L'avion à moteur atmosphérique au niveau 200, il n'y a que des inconvénients, d'autant plus que ça bousille les segments et les cylindres du Lycoming qui tourne des heures à 50% ou moins de puissance.
À puissance égale, plus on est haut, plus on va vite (vitesse vraie). Vu qu'un moteur atmosphérique développe à peine 75% de puissance à 8000', on n'a pas intérêt à monter beaucoup plus haut si on décide de l'exploiter à 75%. Mais si on l'exploite à 65%, l'altitude optimale en termes de TAS est 10-11.000'
Un C182T fait 139 TAS à 75% à 8000' en consommant 12.5 gph
Le même C182 fait 137 TAS à 65% à 10000' à 11.5 gph. Donc presque aussi vite mais en consommant moins.
Avec un turbo je fais 170 KTAS à 8000', 180 KTAS à 13000', 190 KTAS à 18000' et 200+ KTAS à 20.000+ pieds à 68% BHP et je monte à 700 fpm à 78% BHP.
Il y a plusieurs raisons pour lesquelles il peut être intéressant de voler haut, dont atteindre le VMC, profiter de vents favorables, éviter le givre et aller plus vite (à condition de ne pas être pénalisé par le vent).
Ne pas oublier que les moteurs diesel ont un turbo et permettent de voler avec de bonnes performances jusqu'à 16000', voir plus.
Pour l'IFR on est souvent ON TOP à 12000' qui sont atteignables dans beaucoup d'avions avec moteur atmosphérique, surtout l'hiver. Pas plus tard que vendredi j'étais on top (avec une bonne marge) au niveau 130 de Paris jusqu'à Limoges. En dessous des avions en provenance de Châteauroux, à destination de Limoges faisaient demi-tour en raison d'un plafond trop bas. À partir de Limoges j'ai commence à apercevoir le sol.
En IFR il y a un facteur supplémentaire qui incite à vouvoir monter haut: obtenir des routes plus directes.