Dégivrage

[Manu]

Petite question con :

Sur le Sperwer (drone de l'armée française), les ailes sont dégivrées par la circulation des gaz d'échappement du moteur dans une canalisation à l'intérieur du bord d'attaque.

Pourquoi une solution aussi simple n'est elle pas utilisée sur les avions légers ? Ca permettrait un dégivrage permanent sans recourir à des boudins qui se déchirent, des résistances électriques qui consomment ou des réservoirs associés à un système de pompe et de revètement micoporeux et qui au final augmentent le prix de l'avion.

Ce serait quand même une sécurité supplémentaire en cas de givrage, et, en refroidissant les gaz d'échappement, ca devrait aussi jouer sur le bruit.

Manu

[Jacques HM Cohen]

Je risque une réponse bête.
Un mien cousin ayant eu l'occasion de voir une voilure de cet engin m'a dit qu'elle était intégralement en carbone, ce qui régle le souci de la température de tes gaz d'échappement sur d'autres matériaux. Le moteur étant un Rotax 582 ( et oui celui des ulm!!!), il y a un sérieux pb d'accord de l'échappement à calculer s'il y a une dérivation sur celui ci..
Bref sur un drone qui même bas de gamme reste un engin de luxe cela peut se faire, sur une machine plus rustique...c'est douteux.
Et puis une autre question: pourquoi faire des ailes dévigrables sur les petits coucous qui ne sont pas supposés se metre dans de tels pétrins!!?? Pour les plus gros comme tu sais mieux que moi cela existe déjà. Quand aux boudins et autres solutions antédiluviennes, elles survivent gâce aux particularités des certifications aéro.. et de la force de l'habitude!
J.

[gabriel]

Et puis c'est peut être un coup à se retrouver plein de monoxyde de carbone dans l'habitacle à la première mini fissure, non ?

[Plouchart Guy]

Généralement , le probléme du givrage cellule en avion léger IFR et à pistons est réglé par l'interdiction de voler en conditions givrantes connues.
Ceci étant , l'antigivrage , et à fortiori le dégivrage , n'est pas chose façile à régler économiquement et techniquement sur ce type d'appareil .
Techniquement , le dégivrage cellule coûte énormément en énergie ; la solution des gaz d'échappement parait la moins gourmande car disponible , et à été déjà utilisée sur d'ançiens avions à pistons commerçiaux ou militaires mais avec des inconvénients :
- diminution de puissance du moteur par freinage des gaz d'échappement .
- corrosion de ces mêmes gaz qui ne peuvent être mis en contact direct avec la cellule (obligation échangeur calorifique )
- diminution de l'efficacité en descente par réduction de la puissance au moment ou les risques de givrage peuvent s'aggraver dans certaines situations MTO .( Efficacité nulle si moteur arrêté !!!).
Ces inconvénients ont été éliminés par une source d'air chaud autre que l'échappement (réchauffeur autonome alimenté par le carburant de bord).
Mais tout ceci est bien lourd et bien onéreux pour un appareil léger.

[andre44]

Bonjour

Impensable d'utiliser une telle technique sur des moteurs peu puissant ..
le dégivrage mecanique boudin ou alcool sur les hélices est une chose , mais le degivrage avec de la chaleur necessite un systéme complexe et un débit de chaleur important.

Dans les gaz échappement, il sort une bonne quantité d'eau qui se condense au début, si les conduits sont petits
probléme plus complexe a resoudre que le degivrage lui même , sans compter la restriction sur l'échappement..
et comme Guy la préciser la corrosion des gaz échappement (il y a juste qu'a regarder les conduits échappement sur les avions comment ils se corrodent et craquent).

Exemple une 2CV citroen qui roule au Canada par des temperatures de -30 C le conduit échappement se bouche en extremité par de la glace il faut rouler pieds au plancher ,aussitot que tu arrive en ville un peu de ralenti le tuyau se bouche. (juste pour donner une idée de la chaleur versus le refroidissement)

Déja que le réniflard, ou est suppossé sortir de gaz chaud, du moins audessu de 100c si il dépasse sous le capot il géle se bouche cela fait sauter le joint en arrier de l'hélice.

André

[Raymond]

Exemple une 2CV citroen qui roule au Canada par des temperatures de -30 C le conduit échappement se bouche en extremité par de la glace  il faut rouler pieds au plancher
André

Tous les prétextes sont bon pour faire du "rallye neige"...
Doucement avec la 2 CV qui n'est "pas une voiture mais un art de vivre"

[Anne Honime]

J'ai le souvenir d'un Bonanza piloté par Michael Pfening (Diamond) qui repartait de Lognes pour Wienerneustadt (le siège de Diamond) en hiver. Ils ont aspergé le Bonanza d'un liquide visqueux fait de glycol, l'ont étalé grossièrement à l'éponge, et hop ! Dégivré !