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Re: Transport de carburant

MessagePosté: Samedi 21 Avril 2018 19:44
de miky
Le plus grand danger quand on fait le plein d'un réservoir c'est pas vraiment le téléphone c'est plutôt une décharge l'électricité statique causée par les vêtements lors de la prise en main du pistolet cette vidéo est très démonstrative à ce sujet .. On voit que la nana à un vêtement un peu élastique très probablement en fibre synthétique un peu court et qu'elle l'étire sans arrêt, on notera que le réservoir n'explose pas pour les raisons que j'ai indiqué le flash a lieu à l'entrée du réservoir là ou il y a un flux de vapeur vers l'extérieur du au remplissage du réservoir .. heureusement le clapet de sécurité du pistolet a fonctionné :

http://www.youtube.com/embed/1xkPj7fbozM

Quelques bidons vides dans l'avion avec des bouchons vissés même un peu fuyards ne libéreront jamais assez de vapeurs pour présenter un danger et faites confiance à votre blaire car bien avant d'atteindre la LIE dans l'air que vous respirez vous sentirez une odeur d'essence insupportable qui vous alertera .. je connait un pilote de brousse qui a eu une fuite, l'essence lui dégoulinait à l'intérieur de la cabine, il a volé jusqu'à se poser sur le terrain le plus proche ..

Re: Transport de carburant

MessagePosté: Samedi 21 Avril 2018 22:11
de Jodellissimo
miky a écrit:Le plus grand danger quand on fait le plein d'un réservoir c'est pas vraiment le téléphone c'est plutôt une décharge l'électricité statique causée par les vêtements  lors de la prise en main du pistolet cette vidéo est très démonstrative à ce sujet .. On voit que la nana à un vêtement un peu élastique très probablement en fibre synthétique un peu court et qu'elle l'étire sans arrêt, on notera que le réservoir n'explose pas pour les raisons que j'ai indiqué le flash a lieu à l'entrée du réservoir là ou il y a un flux de vapeur vers l'extérieur du au remplissage du réservoir .. heureusement le clapet de sécurité du pistolet a fonctionné :

http://www.youtube.com/embed/1xkPj7fbozM

Quelques bidons vides dans l'avion avec des bouchons vissés même un peu fuyards ne libéreront jamais assez de vapeurs pour présenter un danger et faites confiance à votre blaire car bien avant d'atteindre la LIE dans l'air que vous respirez vous sentirez une odeur d'essence insupportable qui vous alertera .. je connait un pilote de brousse qui a eu une fuite, l'essence lui dégoulinait à l'intérieur de la cabine, il a volé jusqu'à se poser sur le terrain le plus proche ..


+1
Ca ferait pas de mal à certains pilotaillons des zaéroclubs, d'aller se frotter à l'aviation dans les zones "inhospitalières", et avec des pilotes qui volent avec leurs cou....
J'en ai fréquenté au Québec, en allant ravitailler des pourvoieries dans "le grand Nord". Respect "Messieurs" !
Tiens une fois, on part d'Ottawa en Beaver, vers Shefferville, avec des bidons d'essence, des cannes à pèche, un fratras d'outils et de pièces de rechanges, un groupe électrogène, et des flacons de Muskol, sans oublier le flingue (pour les ours). Surcharge.... disons 200 kg, sans compter ce qui était stocké dans certains casiers de flotteurs.  Et que je te décolle laborieusement le taxi, et la impossible de rentrer les volets. J'ai beau pomper (c'est le pilote qui pompe l'hydraulique sur Beaver)... Et on découvre une fuite sur la plomberie, et c'est tout poisseux , et Mer...
Et l'autre "le broussard" qui me dit, j'vois qu'ta ben d'la misère espèce de crisse de français, mais moi j'dois retrouver ma blonde alors continue. Et on a continué en se traînant à 1000 pieds.
Alors on se foutait bien de savoir quand sortir les flaps, la seule bible c'est "le manuel du pilote de brousse",  le pifomètre, et 3 doigts de bon sens paysan... Image
Et notre ami André 44 doit aussi approuver Image

Re: Transport de carburant

MessagePosté: Samedi 21 Avril 2018 22:49
de gma
Oui enfin ton problème c'était pas de les sortir, mais de les rentrer (les volets Image).

Re: Transport de carburant

MessagePosté: Samedi 21 Avril 2018 23:17
de Jodellissimo
gma a écrit:Oui enfin ton problème c'était pas de les sortir, mais de les rentrer (les volets Image).


C'est pareil. Sur Beaver, la manoeuvre volets se fait en deux temps.
1/ Tu places le sélecteur hydraulique sur rentré ou sorti. C'est un simple inverseur qui guide l'hydraulique dans un sens ou dans l'autre.
2/ Tu pompes à la main en actionnant une manette afin de faire circuler le fluide, et en regardant un index qui se déplace sur le tableau de bord. Des que l'index arrive sur le bon trait, tu arrètes de pomper

Donc si plus de pression, plus de manoeuvre possible. C'est pas forcément le top quand on aborde certains lacs, et qu'on est plutôt lourdingue. Faut savoir qu'il y a souvent du vent dans ces contrées, et que l'eau n'est pas forcément bien plate. Si ça tape fort et que l'on enfourne un flotteur, c'est passage immédiat sur le dos. Et prendre accessoirement un bidon d'essence sur la poire, c'est pas trés glamour   ..... la blonde va pas apprécier Image

Re: Transport de carburant

MessagePosté: Dimanche 22 Avril 2018 00:46
de Jacques HM Cohen
Dans la vidéo commentée par Miky, non seulement la dame étire plusieurs fois son haut en synthétique, mais elle remonte dans la voiture, ce qui le frotte au tissu du siège qui n'est pas à la terre et le charge d'électricité statique....
J.

Re: Transport de carburant

MessagePosté: Dimanche 22 Avril 2018 06:02
de ROMARIM
Une nana comme ça… c’est une allumeuse !

(Incident géré avec beaucoup de sang-froid, elle ne court se mettre à l’abri qu’après avoir enlevé le pistolet du réservoir et avoir tenté de l’éteindre…Chapeau !)

Re: Transport de carburant

MessagePosté: Dimanche 22 Avril 2018 07:11
de miky
A noter que c'est une vieille vidéo et qu'avec la réglementation actuelle qui impose en station auto des pompes avec pistolet verseur récupérateur des vapeurs d'essence refoulées au remplissage, le risque aujourd'hui est minimisé et si ça se trouve pour ce cas précis on aurait rien eu .. Par contre sur nos avions la récup des vapeurs la plupart du temps ne se fait pas au niveau du pistolet donc prudence et impératif de ne pas oublier d'établir la liaison équipotentielle avant toute opération + extincteur prélocalisé ce qu'on fait rarement.

Re: Transport de carburant

MessagePosté: Dimanche 22 Avril 2018 11:40
de PhM
L'inflammabilité de l'essence ou des gaz est sournoise et imprévisible. Les différents corps de métiers ayant de près ou de loin une activité touchant aux hydrocarbures ont ajouté leurs couches protectrices afin d'éviter les accidents et surtout ...leur recherche en responsabilité. Je me marre quand je vois qu'il est interdit d'utiliser un téléphone en station-service au motif du risque d'amorçage d'un incendie ou explosion. Certes, il y a dû avoir un cas où l'incident/accident s'est produit, mais dans ce cas il faudrait aussi interdire aux automobiles d'accéder aux pompes ! Pourquoi ? Ben...quand on ouvre la portière, il y a une lampe qui s'allume, quand on démarre, il y a forcément une étincelle électrique quelque part, et le pot d'échappement des motos trafiquées ne risque-t-il pas de cracher quelques étincelles ?
J'ai grandi dans un dépôt pétrolier (kaheu ! kaheu ! excusez....ce sont les vapeurs !) et j'ai vu l'évolution sécuritaire. Je ne dis pas qu'elle est inutile, je signifie par là qu'il y a des disparités entre ce qui est demandé aux professionnels et la tolérance accordée au vulgus pecum en automobile.
J'ignore quelle est la réglementation en l'état, mais quand j'ai terminé ma carrière dans ce domaine vers la fin des années 80, un camion pétrolier ne rentrait pas dans un dépôt s'il n'avait pas le système électrique blindé, une coupure automatique à l'injection et un clapet de fermeture sur le pot d'échappement.
Quand je regarde comment à travaillé mon père, et moi-même par la suite, nous n'avons enregistré aucun incident pendant 40 ans. Et pourtant...les pratiques feraient frémir aujourd'hui :
- véhicules standard sans mise à la terre, pas de blindage électrique ou autre artifices sécuritaires décrits plus haut
- emplissage des camions-citernes d'essence "en pluie" par le haut (maintenant, ce ne sont plus des tubes plongeurs pour éviter l'électricité statique, mais un chargement "en source" par les vannes avec récupération des vapeurs)
- distribution d'essence par gravité parfois au pistolet, y compris dans des futs de 200 litres, dans des endroits confinés ...ou pas (j'ai livré de l'essence dans des stations-bar-tabac entre les pieds des consommateurs-fumeurs en terrasse, et les évents d'aération qui crachaient les vapeurs à 2 mètres d'eux)
- dégivrage des freins bloqués l'hiver avec une torchère (couché dans la neige sous une citerne vide mais pleine de gaz d'essence)
- pompes électriques hors d'âge pour le chargement des camions, et qui avaient vécu une rénovation gratuite dans les années 50 au passage de 110 v à 220 v (la salle des pompes baignait dans le jus tellement ça fuyait)
- etc
Je ne crois pas en la chance mais aux hasards heureux.

Re: Transport de carburant

MessagePosté: Dimanche 22 Avril 2018 12:39
de Leon Robin
Pour en ajouter une couche à ce que raconte Philippe. Gamin, j'adorais faire l'arpète au garage d'un de mes oncles. Lors des livraisons de carburant à la station service, nous étions préposé, mon cousin et moi, au balayage des cuves du camion-citerne. Ven oui, staionné sur le trotoir pas de niveau, il restait toujours quelques litres de carburant que l'on poussait (avec un balai à long manche) vers le point de puisage du compartiment.
C'était il y a bien longtemps.

Re: Transport de carburant

MessagePosté: Dimanche 22 Avril 2018 14:53
de parenas
Leon Robin a écrit:Pour en ajouter une couche à ce que raconte Philippe. Gamin, j'adorais faire l'arpète au garage d'un de mes oncles. Lors des livraisons de carburant à la station service, nous étions préposé, mon cousin et moi, au balayage des cuves du camion-citerne. Ven oui, staionné sur le trotoir pas de niveau, il restait toujours quelques litres de carburant que l'on poussait (avec un balai à long manche) vers le point de puisage du compartiment.
C'était il y a bien longtemps.


Sans masque ,sans gang ni bottes ! l'IST n’existait pas, les normes non plus !

Re: Transport de carburant

MessagePosté: Dimanche 22 Avril 2018 15:11
de PhM
parenas a écrit:Sans masque ,sans gang ni bottes ! l'IST n’existait pas, les normes non plus !

De même, les notions cancérigènes nous étaient étrangères : tout petit, je faisais comme les chauffeurs de l’entreprise, comme eux, je plongeais mes mains jusqu’aux avant-bras dans une cuve d’essence pour ôter le cambouis. L’été, on renouvelait l’opération par "gourmandise", car l’évaporation de l’essence apportait de la fraîcheur et les effluves, un bien être que l’on ne soupçonnait pas addictif. Il en ressortait un sentiment d’exclusivité, car ce n’était pas donné à tout le monde de plonger ses bras dans une cuve d’essence destinée aux automobilistes. Depuis lors, on a découvert les effets du benzène et il a disparu des carburants.
Non, non, je n’ai pas de séquelles ! ...comme le chante un membre des  Chevaliers du Fiel dans un sketch célèbre. Image

Re: Transport de carburant

MessagePosté: Dimanche 22 Avril 2018 15:18
de Leon Robin
parenas a écrit:....... Sans masque ,sans gang ni bottes.........
En fait, on était à plat ventre sur le dessus de la citerne du camion en passant le balai par le panneau supérieur des compartiments. Donc pas besoin de bottes, on n'était pas dans la cuve, mais quand même ....

Re: Transport de carburant

MessagePosté: Dimanche 22 Avril 2018 16:13
de gma
Bon ça va, je peux continuer de nettoyer mon moteur au 100 LL...

Re: Transport de carburant

MessagePosté: Dimanche 22 Avril 2018 17:39
de Delépine
Ne pas confondre l'essence d'autrefois au plomb faite uniquement d'hydrocarbures aliphatiques au pouvoir cancérigène maigre, et l'essence moderne écologique qui n'a plus de plomb pour rendre les petits enfants anémiques ou empêcher les catalyseurs de détruire les zoxydes d'azote (1), mais qu'il faut en effet éviter au maximum de respirer avec ses aromatiques. Perso je veille à remplir et transvaser les bidons destinés à mon avionnette en me plaçant en amont pour le vent, à travailler le plus proprement possible pour ne pas m'asperger la peau, à bien laisser à la station d'essence les coulées sur les bidons sécher avant de les embarquer (je n'ai pas de coffre séparé) et s'il n'y a pas de vent, à opérer en apnée où je ne suis pas mauvais, quitte à faire un certain nombre d'aller-retours entre l'avionnette et un point situé à quelque distance.

(1) contrepèterie : "l'azote baisse"

Re: Transport de carburant

MessagePosté: Dimanche 22 Avril 2018 18:21
de Manu
PhM a écrit:
parenas a écrit:Sans masque ,sans gang ni bottes ! l'IST n’existait pas, les normes non plus !

De même, les notions cancérigènes nous étaient étrangères : tout petit, je faisais comme les chauffeurs de l’entreprise, comme eux, je plongeais mes mains jusqu’aux avant-bras dans une cuve d’essence pour ôter le cambouis. L’été, on renouvelait l’opération par "gourmandise", car l’évaporation de l’essence apportait de la fraîcheur et les effluves, un bien être que l’on ne soupçonnait pas addictif. Il en ressortait un sentiment d’exclusivité, car ce n’était pas donné à tout le monde de plonger ses bras dans une cuve d’essence destinée aux automobilistes. Depuis lors, on a découvert les effets du benzène et il a disparu des carburants.
Non, non, je n’ai pas de séquelles ! ...comme le chante un membre des  Chevaliers du Fiel dans un sketch célèbre. Image

Il n'y avait pas de benzène dans l'essence quand tu étais petit, ça date de l'interdiction du plomb. Et il y en a toujours aujourd'hui.


Se dégraisser les mains avec de l'essence plombée, c'était pas trop un problème. Faire la même chose avec du sans plomb, pour celui qui tient un tant soi peu à sa santé, c'est pas l'idée du siècle...

Manu