Leon Robin a écrit:Aujourd'hui, on utilise des vérins et on en profite pour faire varier les pressions pour simuler les efforts en fatigue, alors que les sacs de sable ne donnaient qu'une résistance statique. Ces essais sont des essais destructifs.
Non, on ne mélange pas essais statiques et essais de fatigue, ça n'a rien à voir. Les installations sont différentes, les uns durent quelques jours, les autres des années (pendant lesquels l'avion, certifié, vole).
D'autre part, les essais statiques sont menés à la rupture uniquement pour déterminer la marge par rapport aux normes de dimensionnement, que le constructeur pourra mettre à profit pour alourdir l'avion ou en tirer des versions dérivées.
La réglementation n'exige pas d'aller à la rupture, mais juste de tenir 50% de plus que les charges limites pendant 3 secondes.
Haflinger a écrit:sinon c'est assez simple, on rempli des sacs de sable et on charge pour la methode "basique" accessible a tout le monde
Pourquoi écrire pour ne rien dire?
La méthode des sacs de sable est facile à mettre en oeuvre certes, mais demeure le problème de fond: comment on charge? De combien?
L'essai statique étant sensé représenter l'enveloppe des charges appliquées à la structure lors des cas dimensionnants, il est évidemment hors de question de charger au hasard, ça ne servirait absolument à rien!
La première chose est donc d'obtenir du constructeur la répartition de charges à simuler, puis de calculer l'emplacement des sacs, en envergure et en corde, pour représenter de façon significative les moments de flexion et de torsion et les efforts tranchants.
Notez que le longeron n'est pas le seul à être sollicité dans la structure, tout le reste peut casser aussi (caisson de torsion de la voilure, attaches voilure-fuselage, bâti-moteur et ses attaches, empennages, etc, etc…) J'ai assisté aux essais à rupture de l'Epsilon; c'est le fuselage qui s'est plié en deux derrière le bord de fuite, le longeron n'a pas bronché… le résultat est pourtant le même!