Fort intéressante discussion qui mepermet tout à la fois de réviser et aussi d'approfondir quelquesnotions bien lointaines.
Cela dit, bien qu'intellectuellementstimulante, cette discussion m'amène à me poser quelques questionsquant à ses applications pratiques.
En effet, si j'extrapole de ce que jeconnais un peu sur le réglage des voitures de course, je me demandesi vous ne coupez pas les cheveux en « quarante-douze »pour pas grand chose d'autre qu'un onanisme intellectuel ?
En effet, lors du réglage d'unevoiture, on la règle (
comme certains avions), non seulementgéométriquement, mais aussi en pesée (
au gramme près sur chaqueroue). En ressort un ensemble de données qui sont confrontées auxsimulations des ingénieurs, mais aussi et surtout à la réalité.
Jusque ici, on est dans le même typede principe.
SAUF QUE cette « simple »confrontation avec la réalité se fait avec des instrumentsparticulièrement précis et sensibles. Pour une « simple »LMP2, il y a plusieurs dizaines de paramètres.
Alors que pour arriver à un résultatsensible sur nos tagazous, j'ai comme un gros doute...
Ne serait-ce que pour le devis depoids. Certes l'avion a été pesé « officiellement ».Mais sauf erreur de ma part, je n'ai nulle part vu de pesage« transversal ». Alors, si je mets un pilote de 90 kg àgauche, et un passager léger de 45 kg à droite, je doute que monavion vole parfaitement à plat. D'où un certain flou sur lecentrage normalement exclusivement longitudinal. Sur le principe, pour mes vols, jen'y vois aucun problème (
le jour où j'aurai la finesse de pilotage pour mesurer ce type de différence, j'estimerai avoir un bon niveau. Aujourd'hui, j'en suis honnêtement très loin ). En revanche, lorsque l'on rentre dans leniveau de finesse abordé dans la présente discussion, je me disqu'il y a déjà un paramètre manquant
.
En endurance, trois pilotes separtagent le volant. Lorsque l'un fait 60kg, et l'autre 85, lesingénieurs font la tête de devoir tabler sur un réglage trop moyen...
Si j'ajoute les histoires de propretéde surface de l'avion, les petits problèmes tels qu'un joint deporte imparfait, voir une porte légèrement vrillée qui perturbel'aérodynamisme, etc... je ne peux m'interdire de penser que lecentrage idéal pour faire moins traîner l'avion, c'est bien. Maisque dans la pratique quotidienne....
Quant à la précision de mesure desparamètres, combien recalculent l'ensemble des paramètresexogènes (
pression, température, hygrométrie, altitude, vent, turbulence,vitesse exacte, essence embarquée, consommation à la décimale quitue, etc...). Sans compter de la rigueur de la tenue des paramètres aulong des vols pour la récolte des données. Par exemple, en ce quiconcerne l'essence, en WEC on la pèse ! Et nous savions lequelmètre par mètre sur chaque circuit qui passait à quel endroit,quel régime, quelle vitesse, quel rapport, avec quelle forceslongitudinale, latérale, verticale (
pas pour le voile noir ou rouge, mais le délestage: donc perted'adhérence, donc de traction et de direction...),etc...
Alors merci de ce passionnant échange.
Je crains toutefois que le réalismequant à son application dans notre quotidien aéronautique ne soitpas si évident que cela ?
J'adorerai néanmoins que quelqu'uninfirme ma vision. Cela serait intéressant de savoir comment arriverà un niveau de précision suffisant pour mesurer ces écarts que jecomprends relativement légers.