Le forum des pilotes privés

Tontonlyco a écrit:C'est bien ce que j' indiquais, dans le cas d'un décollage vent arrière le gradient de vent vient en diminution du taux de montée, c'est particulièrement critique sur un avion sous motorisé et ils sont nombreux dans nos clubs.

Il faut relativiser, Jacques.

Ce que tu écris là semble suggérer que ce gradiant de vent de dos consomme la puissance disponible jusqu'au point qu'il n'en reste plus et que l'avion ne monte pas.
Ca ne fonctionne pas comme cela.
Le gradiant de vent fonctionne comme une énergie géopotentielle qu'il faut fournir (ou recevoir) pour chaque mètre d'altitude.
Il se contente donc de rajouter ou de retirer des pourcents au taux de montée sans gradiant.
Le gradiant va donc réduire ou augmenter le taux de montée, mais il ne l'amènera jamais à zéro.

Si on prend le gradiant le plus extrême cité dans l'article plus haut, soit 0.25 s^-1, et une vitesse de montée de 78 kt (pratique car égale à 40 m/s),
on trouve un champ géopotentiel de valeur 5 m/s². C'est la moitié de la valeur du champ gravifique 9.81 m/s².
Donc, un PA28 qui grimperait dans ce gradiant extrême orienté dos, constaterait que 2/3 de la puissance du moteur le fait monter et que 1/3 de la puissance est captée par ce gradiant et transformée en augmentation de l'énergie cinétique.
Qu'il soit sur-motorisé ou sous-motorisé, le rapport restera 1/3 - 2/3 entre la puissance captée et la puissance utile.

Luc

Je n'ai fait que retranscrire la phrase dans la conclusion de cette étude anglaise très documentée:
http://naca.central.cranfield.ac.uk/rep ... m/2953.pdf
If an aircraft turns down wind immediately after take-off, however, the rate of climb may be seriously reduced by a wind gradient.

Je pense que pour les avions sous motorisés qui ont déjà du mal à monter vent de face le gradient en vent arrière peut être critique surtout en cas d' obstacle.

Pour un PA 28 de 200CV pas de problème, mais un DR 400 de 120 je serais moins rassuré.

Dans la plupart des cas, cela va réduire le taux de montée de quelques pourcents ; 3%, 5%.
Dans un cas extrême (gradiant de 0.25 s^-1), cela va réduire le taux de montée de 33% dans les premier pieds de la montée pour revenir à un taux presque normal (diminué de quelques pourcents) vers 100-200 ft.

Luc

robur a écrit:le gradient de vent affecte bien la vitesse verticale.

En effet, et c'est tout-à-fait intuitif, dans la mesure où un gradient positif ajoute régulièrement de l'énergie au fur et à mesure que l'on s'élève, et où un gradient négatif en retranche tout aussi régulièrement.
A ne pas confondre avec le cisaillement de vent, phénomène ponctuel et non pas régulier - comme son nom l'indique.

Il a été cité le vol dynamique en modèle réduit. Il n'est pas impossible que je l'aie expérimenté en vrai, en planeur un soir après la convection, dans les Pyrénées espagnoles. M'amusant en secteur de perte d'altitude à faire des passages à grande vitesse sur les sapins d'un petit sommet vent dans le dos, suivis d'une ressource assez sèche en virant de 180° vent de face. Ce petit jeu m'ayant fait remonter à mon altitude initiale, j'ai recommencé encore et encore et ai pu prolonger le vol d'une bonne demi-heure sans convection, bientôt rejoint dans mon manège par un autre planeur jusqu'à ce que l'obscurité grandissante nous incite à aller nous poser.
C'est l'autre pilote qui m'a fait remarquer après l'atterrissage que nous nous étions payés une bonne tranche de vol dynamique.
Il avait probablement raison.

Gilles131 a écrit:

robur a écrit:le gradient de vent affecte bien la vitesse verticale.

En effet, et c'est tout-à-fait intuitif, dans la mesure où un gradient positif ajoute régulièrement de l'énergie au fur et à mesure que l'on s'élève, et où un gradient négatif en retranche tout aussi régulièrement.
A ne pas confondre avec le cisaillement de vent, phénomène ponctuel et non pas régulier - comme son nom l'indique.

Il a été cité le vol dynamique en modèle réduit. Il n'est pas impossible que je l'aie expérimenté en vrai, en planeur un soir après la convection, dans les Pyrénées espagnoles. M'amusant en secteur de perte d'altitude à faire des passages à grande vitesse sur les sapins d'un petit sommet vent dans le dos, suivis d'une ressource assez sèche en virant de 180° vent de face. Ce petit jeu m'ayant fait remonter à mon altitude initiale, j'ai recommencé encore et encore et ai pu prolonger le vol d'une bonne demi-heure sans convection, bientôt rejoint dans mon manège par un autre planeur jusqu'à ce que l'obscurité grandissante nous incite à aller nous poser.
C'est l'autre pilote qui m'a fait remarquer après l'atterrissage que nous nous étions payés une bonne tranche de vol dynamique.
Il avait probablement raison.

Eurêka!
J'ai enfin compris, grace à Luc  et à Gilles 131 réunis, ce qu'un jour on m'a expliqué à propos des Albatros qui traversent les mers

Luc Lion a écrit:Il se contente donc de rajouter ou de retirer des pourcents au taux de montée sans gradiant.
Le gradiant va donc réduire ou augmenter le taux de montée, mais il ne l'amènera jamais à zéro.

Et s'il y a un gradient dans le gradient ?

C'est la non linéarité du gradient

Il n' y a pas que l' Albatros qui utilise le gradient, les corbeaux et corneilles également autour des flèches de cathédrales de forme conique, le cône sous l' écoulement du vent produit un gradient de chaque coté de la flèche, ces oiseaux les utilisent alternativement pour monter sans battre des ailes.

Je n'ai pas de vidéo, mais je l'ai longuement observé sur la cathédrale de Luçon, depuis ils ont été exterminés car soi disant ils commettaient des dégâts à l' intérieur du clocher.

Tontonlyco a écrit:Merci, je prépare l'arme fatale sur la stabilité affectée par la position du CG, attendez quelques jours.

Vous l'écrivez vous même... Il est dangereux de décoller vent dans le dos avec un avion sous motorisé...

Oui mais avec une fusée auxiliaire...

Tontonlyco a écrit:Merci, je prépare l'arme fatale sur la stabilité affectée par la position du CG, attendez quelques jours.

Tonton, il y a maintenant des mois et des mois que tu nous la ressors, ton arme fatale: deux bouts de cornière et un poids, qui démontrent parfaitement l'influence de la hauteur du CG sur la stabilité... du pendule.

Non ce sera beaucoup plus sophistiqué.

Il ne manque pas de cran pour remettre ça sur le tapis.. Il va nous faire le coup CGT Centre de Gravité Traumatisé

Bonjour

Petit passage dans le maiis pour aller rejoindre le terrain derriere sa maison (je viens d' en manger 6 épis ce soir il est bon comme des petits pois sucré )
Cela se passe proche de Montréal on vois bien les volets au décollage et atterrissage


Olivier et son oiseau il se prépare pour la compétition de décollage et atterrissage court



https://youtu.be/UhqBLsZ6NRA