Petite cause, grands Zeffets
Posté: Dimanche 23 Décembre 2007 21:24
Un retour d’expérience à partager avec vous.
Vendredi je fais un vol de maintien sur PA28 (j’ai moins volé cette année que je ne le souhaitais).
Choix d’une destination à l’Ouest retour Est pour un aller retour évitant le soleil bas dans la figure, avec une visi horizontale un peu brumeuse.
Pleins languettes (partiel, mais quantité exactement connue grâce aux repères métalliques dans l’orifice des réservoirs d’aile)
Prévol,
Checklist, 2 injections (l’avion a volé avant)
Démarrage, ramage, roulage, alignage, décollage
Cap et montre pil-poil ; (satisfaction intellectuelle) car souvent je préfère cheminer à vue, suis pas PL moi. Réchauffe carbu de temps en temps, pas de givrage.
Verticale terrain, retour, Atis, et je coupe pour une entrée Nord un peu différente de celle que j’utilise habituellement. Contact Twr, préparation machine et… vibrations importantes à 1600T/m, ce n’est pas du givrage, en remettant des tours les vibrations s’arrêtent, et je me trouve rapidement en base semi-directe main gauche, avec la visi moyenne et la difficulté d’afficher sereinement les paramètres, je me retrouve en courte finale un peu haut, mais l’air est froid, je rattrape le plan aisément, car la vitesse sol est faible, et je n’ai pas du tout envie d’envisager une remise de gaz.
Atterrissage normal, roulage vers l’essence, un ralenti irrégulier, essai coupure, arrêt moteur et Oh grande surprise, il continue à tourner malgré la mixture complétement tirée. Impossible de l'arrêter.
Mon instructeur et notre mécano sur le parking à ce moment là viennent me préter main-forte et constatent les irrégularités. Diagnostic : des bougies qui ne donnent pas.
On arrête l’avion.
Samedi matin, je viens au terrain, rencontre notre mécano qui m’explique : les 4 bougies de gauche étaient noires, encrassées.
Cause : mélange trop riche.
Pourquoi ? Quand j’ai actionné la pompe seringue qui injecte l’essence dans les cylindres avant le démarrage, je l’ai repoussée complètement mais pas verrouillée du quart de tour habituel. Donc avec les vibrations normales du moteur, elle s’est progressivement libérée et a laissé passer par aspiration de l’essence qui a enrichi exagérément le mélange.
Coup de chance, seuls 2 cylindres étaient concernés. 20 minutes de vol de plus auraient pu causer l’extension du phénomène au 3ème cylindre et là, le risque d’atterro en campagne était grand.
Bon tout çà c’est technique, voyons les facteurs humains:
Le pire, c’est que je savais qu’il fallait verrouiller cette pompe et je n’y ai pas pensé…
Pourtant c’est un classique.
Quand je vole avec un ami qui pilote je regarde toujours s’il a bien verrouillé !
Ce n’était pas précisé sur la check-list. Donc les check-lists cela sert à quelque chose, pour les jours où l’on oublie un « détail »
Quant aux vibrations, la proximité du terrain, la basse altitude (600 ft sol) m’ont fait priorisé l’atterrissage plutôt qu’une recherche de causes.
Epilogue : Il a été décidé de rajouter un item –verrouiller la pompe ¼ de tour- après l’item injection.
Voilà, la différence entre un non-événement et un pépin est parfois mince , et nos lycosaures sont robustes.
Joyeux Noël à tous
Dominique
Vendredi je fais un vol de maintien sur PA28 (j’ai moins volé cette année que je ne le souhaitais).
Choix d’une destination à l’Ouest retour Est pour un aller retour évitant le soleil bas dans la figure, avec une visi horizontale un peu brumeuse.
Pleins languettes (partiel, mais quantité exactement connue grâce aux repères métalliques dans l’orifice des réservoirs d’aile)
Prévol,
Checklist, 2 injections (l’avion a volé avant)
Démarrage, ramage, roulage, alignage, décollage
Cap et montre pil-poil ; (satisfaction intellectuelle) car souvent je préfère cheminer à vue, suis pas PL moi. Réchauffe carbu de temps en temps, pas de givrage.
Verticale terrain, retour, Atis, et je coupe pour une entrée Nord un peu différente de celle que j’utilise habituellement. Contact Twr, préparation machine et… vibrations importantes à 1600T/m, ce n’est pas du givrage, en remettant des tours les vibrations s’arrêtent, et je me trouve rapidement en base semi-directe main gauche, avec la visi moyenne et la difficulté d’afficher sereinement les paramètres, je me retrouve en courte finale un peu haut, mais l’air est froid, je rattrape le plan aisément, car la vitesse sol est faible, et je n’ai pas du tout envie d’envisager une remise de gaz.
Atterrissage normal, roulage vers l’essence, un ralenti irrégulier, essai coupure, arrêt moteur et Oh grande surprise, il continue à tourner malgré la mixture complétement tirée. Impossible de l'arrêter.
Mon instructeur et notre mécano sur le parking à ce moment là viennent me préter main-forte et constatent les irrégularités. Diagnostic : des bougies qui ne donnent pas.
On arrête l’avion.
Samedi matin, je viens au terrain, rencontre notre mécano qui m’explique : les 4 bougies de gauche étaient noires, encrassées.
Cause : mélange trop riche.
Pourquoi ? Quand j’ai actionné la pompe seringue qui injecte l’essence dans les cylindres avant le démarrage, je l’ai repoussée complètement mais pas verrouillée du quart de tour habituel. Donc avec les vibrations normales du moteur, elle s’est progressivement libérée et a laissé passer par aspiration de l’essence qui a enrichi exagérément le mélange.
Coup de chance, seuls 2 cylindres étaient concernés. 20 minutes de vol de plus auraient pu causer l’extension du phénomène au 3ème cylindre et là, le risque d’atterro en campagne était grand.
Bon tout çà c’est technique, voyons les facteurs humains:
Le pire, c’est que je savais qu’il fallait verrouiller cette pompe et je n’y ai pas pensé…
Pourtant c’est un classique.
Quand je vole avec un ami qui pilote je regarde toujours s’il a bien verrouillé !
Ce n’était pas précisé sur la check-list. Donc les check-lists cela sert à quelque chose, pour les jours où l’on oublie un « détail »
Quant aux vibrations, la proximité du terrain, la basse altitude (600 ft sol) m’ont fait priorisé l’atterrissage plutôt qu’une recherche de causes.
Epilogue : Il a été décidé de rajouter un item –verrouiller la pompe ¼ de tour- après l’item injection.
Voilà, la différence entre un non-événement et un pépin est parfois mince , et nos lycosaures sont robustes.
Joyeux Noël à tous
Dominique