Le forum des pilotes privés

Je suis tombé par hasard sur cet article déjà ancien (2004) d'une revue aero et qui m'a bien fait rire .. et du même coup m'a fait prendre conscience avec regret que notre administration n'avait pas toujours été le monstre froid qu'elle est devenue ...

Si ce pilote est toujours de notre monde je lui adresse toute ma sympathie .. si non bon vol vers plus haut et au de là avec son pou ..

Bonjour,

Je ne comprend pas bien, qu'est ce que c'est ce brevet pour voler ???

Eric

Dès l'origine, le "Pou" - véritable ancêtre de l'ULM avant la lettre - et ses adeptes ont fonctionné sous un régime dérogatoire, ne serait-ce que parce que c'était aussi la naissance de la construction amateur. Henri Mignet, précurseur involontaire et pragmatique de nature, avait inventé des concepts inconnus de la réglementation, le législateur étant rarement doté d'un esprit visionnaire et de créativité technique. Pour ceux qui l'ignoreraient, Henri Mignet fut le créateur du RSA, dont le "Pou" fut longtemps le fer de lance.

Or donc, devant ce qu'on n'appelait pas encore "vide juridique", les autorités et l'administration décidèrent prudemment de faire ce qu'elles savent le mieux faire : rien. C'est ainsi que les "Poux" et leurs pilotes furent tolérés à proximité immédiate de leur lieu d'envol sans que leurs "pilotes" fussent astreint à posséder un brevet et que les appareils fussent munis des bénédictions paperassières du STAéro qui ne se nommait pas encore DGAC. L'ennui, c'est qu'un avion, aussi simple qu'il soit est fait pour se déplacer. De nombreux articles publiés dans "Les Ailes" au cours des années 30 nous en livrent diverses péripéties qu'il va falloir que je rassemble (quand je trouverai le temps de replonger dans les 30 années d'archives de ce classique de la presse aéronautique).

EchoVictor a écrit:....... Je ne comprend pas bien, qu'est ce que c'est ce brevet pour voler ??? .....

Tu plaisantes ?
Jusqu'à une époque récente, la "licence de membre d'équipage de conduite" se nommait "brevet de pilote", un terme d'origine maritime (les capitaines de navire et autres officiers étaient titulaires de "brevets"), le terme lui-même étant d'origine très ancienne puisqu'un "brevet" était à l'origine un droit accordé par l'autorité (royale la plupart du temps) pour exercer une activité spécifiée sur le document. d'où le "brevet d'invention" qui donne un droit à exploiter l'invention faite par le titulaire.
En aéronautique, le terme a longtemps été utilisé par les services officiels les délivrant, même après l'apparition du terme "licence" sur les documents.

Leon Robin a écrit:

EchoVictor a écrit:....... Je ne comprend pas bien, qu'est ce que c'est ce brevet pour voler ??? .....

Tu plaisantes ?

Venant d'EV ? Non il est très sérieux !

Je pensais bien en piéger un, mais j'aurais pas mis un kopec sur le fait que ce soit Léon !!

Eric

Ton brevet de piégeur est donc validé avec mention

N'empêche que tu devrais passer ton brevet....

Brevet élémentaire c'était le futur BB ?

Richard78 a écrit:Brevet élémentaire c'était le futur BB ?

Oui, alors couramment dénommé "1er degré"

Leon Robin a écrit:

1862 ?

Non, le pailleux eût calligraphié.

Quand même le coup des deux gendarmes à vélo est emblématique non ? ..  A la fin des années 60 j'ai connu sur la Base de Taverny un jeune lieut de l'AA qui s'était fait viré du personnel volant pour avoir en T6 fait plongé un paysan du haut de son tracteur .. aujourd'hui on a plus personne pour faire ce genre de truc ..

On en a eu un au club, ex pilote de chasse basé à Cambrai, qui allait voir sa copine en mirage III, chaque fois, il pétait tous les carreaux du bled (1973)... Ils durent se marier pour que ça cesse ! (d'après madame)...

40 ans après, en passant sur la route qu'il survolait jadis, il se fait prendre aux jumelles... "Monsieur, vous rouliez à 138 alors que c'est 110 la limite..." Et sa réponse en direct live "Ben que voulez vous !... J'suis toujours passé par ici à 500 km/h, alors vous savez..."

Il y en avait un aussi du même acabit à Ambérieu, il survolait (avec le Broussard) en rase motte l' hôpital afin de prévenir sa copine infirmière, de son retour de mission.