Le forum des pilotes privés

Je recommande le numéro de Janvier- Février 2015 du magazine Piloter
Ca fait longtemps que je n'avais pas lu une revue d'aviation avec des vrais articles intéressants.
Le cahier technique sur la pédagogie etc. est très bien fait.

PiloteEnBelgique a écrit:Je recommande le numéro de Janvier- Février 2015 du magazine Piloter
Ca fait longtemps que je n'avais pas lu une revue d'aviation avec des vrais articles intéressants.
Le cahier technique sur la pédagogie etc. est très bien fait.

Les "facteurs humains" c'est bien... mais trop c'est trop... surtout quand les auteurs s'ingénient à faire des phrases alambiquées pour expliquer, ré-expliquer, ressasser des choses simples... . Enfin, c'est la mode!

Je serais moins positif. Je n'ai pas compris grand chose aux deux articles "pédagogiques" (gestion des menaces, contre-mesures).
Assez indigestes, avec des termes dont on ne voit pas trop la signification dans le contexte, et des phrases dont on a oublié le début quand on arrive à la fin.
Je croyais qu'il n'y avait pas besoin d'avoir fait l'ENA pour piloter un Jodel.
Et puis j'ai bu un petit café, et je me suis dit que les pilotes que je connais (moi compris), devaient faire comme M. Jourdain.
On se démerde pour rester en vie au bout de X décennies, sans savoir qu'on gère des menaces et des contre-mesures.
Je peux vous le faire en 3 phrase, et vous faites tous la même chose :
- décoller avec une machine en bon état et avec assez d'essence
- décoller avec une météo correcte et qui va le rester le temps du vol
- décoller avec une navigation suffisamment préparée pour savoir comme se rendre à destination
Le reste, comment dire ... pauvres mouches.

Philippe Warter a écrit:Je serais moins positif. Je n'ai pas compris grand chose aux deux articles "pédagogiques" (gestion des menaces, contre-mesures).
Assez indigestes, avec des termes dont on ne voit pas trop la signification dans le contexte, et des phrases dont on a oublié le début quand on arrive à la fin.
Je croyais qu'il n'y avait pas besoin d'avoir fait l'ENA pour piloter un Jodel.
Et puis j'ai bu un petit café, et je me suis dit que les pilotes que je connais (moi compris), devaient faire comme M. Jourdain.
On se démerde pour rester en vie au bout de X décennies, sans savoir qu'on gère des menaces et des contre-mesures.
Je peux vous le faire en 3 phrase, et vous faites tous la même chose :
- décoller avec une machine en bon état et avec assez d'essence
- décoller avec une météo correcte et qui va le rester le temps du vol
- décoller avec une navigation suffisamment préparée pour savoir comme se rendre à destination
Le reste, comment dire ... pauvres mouches.

+1

C'est sûr que quand on sait déjà tout, on n'a plus besoin de se renseigner pour savoir comment font les autres, mais moi je n'en suis pas encore là.

Philippe Warter a écrit:Je serais moins positif. Je n'ai pas compris grand chose aux deux articles "pédagogiques" (gestion des menaces, contre-mesures).
Assez indigestes, avec des termes dont on ne voit pas trop la signification dans le contexte, et des phrases dont on a oublié le début quand on arrive à la fin.
Je croyais qu'il n'y avait pas besoin d'avoir fait l'ENA pour piloter un Jodel.
Et puis j'ai bu un petit café, et je me suis dit que les pilotes que je connais (moi compris), devaient faire comme M. Jourdain.
On se démerde pour rester en vie au bout de X décennies, sans savoir qu'on gère des menaces et des contre-mesures.
Je peux vous le faire en 3 phrase, et vous faites tous la même chose :
- décoller avec une machine en bon état et avec assez d'essence
- décoller avec une météo correcte et qui va le rester le temps du vol
- décoller avec une navigation suffisamment préparée pour savoir comme se rendre à destination
Le reste, comment dire ... pauvres mouches.

+1 Aussi

Philippe Warter a écrit:Et puis j'ai bu un petit café, et je me suis dit que les pilotes que je connais (moi compris), devaient faire comme M. Jourdlain. On se démerde pour rester en vie au bout de X décennies, sans savoir qu'on gère des menaces et des contre-mesures.
Je peux vous le faire en 3 phrase, et vous faites tous la même chose :
- décoller avec une machine en bon état et avec assez d'essence
- décoller avec une météo correcte et qui va le rester le temps du vol
- décoller avec une navigation suffisamment préparée pour savoir comme se rendre à destination
Le reste, comment dire ... pauvres mouches.

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Ou comment dire de façon savante et compliquée des choses simples et logiques...

Philippe Warter a écrit:Je peux vous le faire en 3 phrase, et vous faites tous la même chose :
- décoller avec une machine en bon état et avec assez d'essence
- décoller avec une météo correcte et qui va le rester le temps du vol
- décoller avec une navigation suffisamment préparée pour savoir comme se rendre à destination

En trois mots:
DU - BON - SENS!

Gilles131 a écrit:En trois mots:
DU - BON - SENS!

La philosophie nous a appris que "le bon sens" était la chose du monde la plus partagée... parce que chacun, voit midi à sa prote, se contente de sa petite représentation du monde et se convainc que ça suffit... ^^

C'est ainsi qu'avec bon sens (ils en sont certains), beaucoup de conducteurs arrivent très vite sur les rond points en ville, afin de se "faufiler"d'éviter de perdre du temps. Ils sont tous persuadés de faire quelque chose d'optimum. En réalité ils ont un "projet d'action" (ouh un concept ! quel horreur ! ^^) : ne pas s'arrêter ! Du coup leur cerveau n'est pas prêt à prendre en compte  le moment où il faudrait respecter le code la route, la sécurité, et s'arrêter.

"Se connaître soi même" c'est aussi se déporter de soi. Consentir à ce recul que donne la connaissance.
En ce moment les neuro-sciences font des pas de géants. Y a-t-il quelque vertu à les congédier d'un revers de main ?

Philippe Warter a écrit:Je peux vous le faire en 3 phrase, et vous faites tous la même chose :
- décoller avec une machine en bon état et avec assez d'essence
- décoller avec une météo correcte et qui va le rester le temps du vol
- décoller avec une navigation suffisamment préparée pour savoir comme se rendre à destination

En réalité, tu fais beaucoup plus que ça. (sinon tu ne serais sans doute pas en vie en volant beaucoup)

Mais tu ne sembles pas le savoir consciemment

Que veux-tu, le décorticage mériculeux de toute chose n'est pas dans le tempérament des hommes d'action que sont les aviateurs, comme disait le philosophe de l'aviation Sappah Soussakkas.

Tout ça c'est dans l'air du temps !
En aéronautique comme en politique, on s'ingénie a casser les standards établis depuis des lustres pour les remplacer par fallacieuses alucilies qui disent en beaucoup plus compliqué ce qui s'explique clairement et logiquement.
Par exemple l'apparition de cette entité, les facteurs humains !
Même si cette apparition d'une nouvelle appellation désigne ce qui doit se faire le plus souvent logiquement.
La science développée par nos donneurs de leçons et autres doctes savants théologiens de la sécurité nous mets dans le doute permanent.
Curieuse façon de donner confiance aux pratiquants.
On perd le sens logique et on bascule dans le sécuritairement correcte a coup d'articles et de règlements qui n'apportent rien de plus que la complication et le refus systématique d'en tenir compte tant ils sont imbuvables et indigestes.
Logique et bon sens, deux qualités qui sont ôtées du jugement des individus par les nouvelles directives dont on nous abreuve régulièrement.
De là on en arrive à des complications et des complexités qui abolissent le jugement individuel. En plus les règlements clubs viennent souvent en rajouter un louche.
Imposer un déroulé préparatoire de navigation partiellement trop complexe dont une bonne partie est inutile et qui demande pour le minimum 1h30 de préparation on dérive doucement vers la connerie.
Une fois prêt il faut en plus trente à quarante minutes supplémentaires pour préparer la machine, quand on est prêt la situation MTO a changé mais on part quand même car la doc dit qu'on peut le faire.
Voilà en gros ce qui ne va pas, on escamote le jugement humain pour lui préférer un mode opératoire lourd et figé.
Après on peut dire ce que l'on voudra mais il y a quand même un fond de vérité dans tout ça !
Bien sur c'est pour nos jeunes pilotes que je m’inquiète, les vieux eux ont déjà compris et corrigé le tir !
Pedro.

flyforfun44 a écrit:

Gilles131 a écrit:En trois mots:
DU - BON - SENS!

La philosophie nous a appris que "le bon sens" était la chose du monde la plus partagée... parce que chacun, voit midi à sa prote, se contente de sa petite représentation du monde et se convainc que ça suffit... ^^

C'est ainsi qu'avec bon sens (ils en sont certains), beaucoup de conducteurs arrivent très vite sur les rond points en ville, afin de se "faufiler"d'éviter de perdre du temps. Ils sont tous persuadés de faire quelque chose d'optimum..............

le bon sens c'est a droite (en France)

perso j'arrive sur les freins avec le projet de m'arreter jusqu'au moment ou j'ai la certitude que je n'aurais pas besoin de le faire, et evidement que je ne suis pas trop vite pour ne pas me sortir, c'est pas la methode recommandee que j'applique lors de mes controles reguliers mais c'est comme ca

parenas a écrit:De là on en arrive à des complications et des complexités qui abolissent le jugement individuel. En plus les règlements clubs viennent souvent en rajouter un louche.
Imposer un déroulé préparatoire de navigation partiellement trop complexe dont une bonne partie est inutile et qui demande pour le minimum 1h30 de préparation on dérive doucement vers la connerie.
Une fois prêt il faut en plus trente à quarante minutes supplémentaires pour préparer la machine, quand on est prêt la situation MTO a changé mais on part quand même car la doc dit qu'on peut le faire.
Voilà en gros ce qui ne va pas, on escamote le jugement humain pour lui préférer un mode opératoire lourd et figé.
Après on peut dire ce que l'on voudra mais il y a quand même un fond de vérité dans tout ça !
Bien sur c'est pour nos jeunes pilotes que je m’inquiète, les vieux eux ont déjà compris et corrigé le tir !
Pedro.

En fait, il ne me semble pas que ton propos se réfère à la problématique du "facteur humain" (tu sembles considérer là plutôt la lourdeur des procédures).

Mais il y revient "en creux" quand tu suggères que ces lourdeurs créent une charge mentale qui entre en compétition avec celle qu'il faut pour gérer son vol en sécurité. Tu valides sans doute  ainsi que la question du facteur humain est une question importante. : )

peut être qu'ils ne savaient pas comment "remplir" leur magazine avec des choses intéressantes... alors ils en ont fait des tonnes avec les "facteurs humains"... ah! comme les avions voleront mieux quand il n'y aura plus de pilotes!