gma a écrit:En d'autres termes, à la rédaction du rapport, le BEA ne rédige pas pour qu'une éventuelle interprétation hasardeuse laisse sous entendre des insuffisances du pilote, du constructeur, du météorologue, de la tour, du constructeur de moteur,.... etc.
C'est pourtant précisément ce qu'il fait, et tu ne manques pas de t'y engouffrer... peut-être as-tu raison, mais ce n'est que ton interprétation personnelle:
gma a écrit:il semble donc très probable que Marc a initié le décrochage.
Or nous avons besoin des faits, pas d'interprétations.
gma a écrit:J'en reviens donc au but du rapport du BEA, très très bien rédigé... Il est de dire les causes de l'accident (perte de contrôle après décrochage suivi d'un départ en vrille)... C'est tout !
Je trouve donc plutôt qu'il est très, très mal rédigé, à moins d'être, à dessein, uniquement politique plutôt que technique. En réalité il est inexistant, ce n'est qu'un semblant de rapport: il n'y à qu'à le comparer avec ceux que le BEA sait produire habituellement.
Si la seule leçon qu'il propose est qu'il faut éviter les décrochages à basse hauteur, je pense qu'il y a près d'un siècle que plus personne ne l'ignore. Pourtant ce décrochage a bel et bien eu lieu: ce que nous avons besoin de savoir pour comprendre et tirer des leçons est s'il était volontaire ou non, prévu ou non, et ce qui y a conduit.
gma a écrit:... Bref, vos questions posent le problème de la responsabilité, pas le problème de la cause qui est par ailleurs désormais connue.
Pas du tout. Ce n'est aucunement pour moi une question de responsabilité, mais bien de leçons de sécurité à tirer d'un accident lors d'un vol d'essais. Et si la cause est probablement connue, elle n'apparaît pas dans ce semblant de rapport qui ne rapporte rien.
Philippe Warter a écrit:Gilles,je ne suis pas sûr que ce vol ait été aussi formaté que tu le pense.
D'après ce que j'ai compris, il s'agit d'un vol de reprise après modif, juste pour vérifier qu'il n'y avait pas un gros os.
Justement, une des questions fondamentales est celle de la préparation du vol d'essais.
Avec énormément d'enseignements de sécurité à en tirer sur ce type de vols peu fréquents mais que nous pratiquons à l'occasion, pour les premiers vols d'un CNRA ou d'un ULM par exemple, et pour lesquels on voit parfois une absence totale de préparation susceptible de conséquences dramatiques.
Je ne peux pas imaginer que le BEA ne s'y soit pas intéressé. Mais... rien, là non plus.
Bref ce pseudo-rapport est totalement inutile.