Le forum des pilotes privés

arogues a écrit:

Barnaud777 a écrit:Le novice se demande à quoi ça sert de discuter de l'opportunité de sortir d'une vrille à 200 ou 500 ft. Il faut plutôt comprendre comment ne pas y rentrer, non ?

Tout à fait.
Mais quand on montre à la personne ce qu'est une vrille, bien souvent, elle a encore moins envie d'y rentrer et donc de refaire un tour de piste...

Je suis assez d'accord, entre dire à quelqu'un qui ne se rend pas forcément compte "si tu mets trop de pied on part en vrille" et "regarde ce qu'il se passe quand on met trop de pied"... Je pense que la deuxième va plus marquer.

Se contenter d'apprendre à ne pas rentrer en vrille, ok, mais si par mégarde un jour le type s'y met, sera t'il l'identifier ? s'en sortir ?
Dire qu'un type qui sait ne pas se mettre en vrille ne s'y mettra jamais, c'est comme dire qu'un Airbus de brûle pas et ne décroche pas lol.


Je trouve que parfois il vaut mieux une bonne démonstration que de longues et fumantes théories ...

Faisant voler de temps en temps des "anciens" en planeur, lorsque je parle de décrochages et vrilles, au sol j'ai généralement "Oui qu'est-ce qu'on en a fait quand on avait le Stampe...etc." et des commentaires comme s'ils étaient des voltigeurs !

Mais en vol ils sont généralement moins diserts, et l'approche seulement du décrochage les stresse.

Tout ça pour dire que c'est bien d'en faire une fois "pour voir" mais il faudrait pouvoir en refaire une fois par an ou deux ans max !

F-AIRTHUR a écrit:Je trouve que parfois il vaut mieux une bonne démonstration que de longues et fumantes théories ...

C'est une question de  rapport gain/bénéfice. En UK la vrille ne se fait plus que pour le FI, car il y avait trop d'accidents. L'exercice est utile si on le fait sur l'avion utilisé dans le cadre de la formation, mais il faut le faire avec instructeur pilote suffisament modeste et mature, afin d'être sûr qu'il vérifie le centrage, qu'il fasse l'exercice un jour où la météo s'y prête, qu'il renonce s'il n'arrive pas à monter assez haut assez loin des nuages, etc.
Cependant l'utilité de l'exercice n'est peut-être pas si évidente que ça: pour mettre un 152 en vrille il faut y aller franchement, et il sort tout seul dans la plupart des cas. Ca peut donner une fausse impression de sécurité à l'élève.
Mon instructeur m'a dit qu'un jour il a laissé un élève trop confiant cafouiller un décrochage, après la vrille l'élève avait retrouvé un niveau de confiance en soi plus en rapport avec son niveau. Dans ce cas, le bénéfice pédagogique  justifie largement l'exercice
Je n'ai pas d'opinion définitive sur le sujet, je pense que ça dépend des élèves.