alphalima a écrit:Selon vous, en configuration de dessin un, serait-il impossible que l'avion qui décolle, p.ex. mi-piste soit à hauteur égale de l'avion bleu lorsque celui-ci tourne en vent traversier?
Vous pensez que leur trajectoire ne pourrait pas se rencontrer?
Salut Alpha-Lima,
zut, ça fait 20 minutes que je rédige une réponse et elle a disparue, tant pis, je vais résumer.
La méthode "1" n'est qu'une méthode d'enseignement, une préconisation de l'organisme en charge de la formation des instructeurs, qui change d'ailleurs parfois d'avis (et heureusement!). Il n'y a rien d'officiel, donc tu fais comme tu veux, tant que tu respectes deux règles :
- survol de l'a/d à une hauteur supérieure au plus élevé des tours de piste
- intégration en début de vent arrière, à l'altitude du tour de piste (ou 1000 ft par défaut si rien de publié)
La méthode "1" est à mon avis la plus simple et la plus sécurisante, car elle permet de toujours garder en vue les décollages, montées initiales, et vent traversier. tu remarqueras que le trait bleu su schéma passe toujours à l'extérieur du tour de piste que j'ai pris le soin de représenter en pointillés.
Les autres méthodes sont bonnes à prendre aussi, mais pour un élève qui a 10 ou 20 heures de vol, je préfère qu'il reste à proximité du terrain, en réalisant grosso-modo un circuit rectangulaire qui sera ce que sera son tour de piste ultérieur, et qu'il prenne bien le temps d'analyser la manche à air pour ne pas se présenter à contre QFU comme cela arrive pourtant souvent. Interpréter correctement la manche à air n'est pas si évident. Cela permet aussi de vérifier les vaches possibles à proximité de l'axe d'envol en cas de panne moteur au prochain décollage (une fois au sol, c'est plus difficile de s'en faire une bonne idée sans Google Earth, et je n'ai encore jamais vu personne sortir son iPhone au décollage pour trouver une clairière). On se perd moins et on voit toujours le trafic.
L'atterrissage et le décollage, au sens large, sont les parties les plus dangereuses du vol : domaine des vitesses plutôt basses / proximité du sol / densification énorme du trafic par rapport à la croisière. Donc privilégier l'observation extérieure, ne pas aller perdre la piste de vue. Faire simple et concret.
Pour ta question, certes il y a des avions qui montent fort, mais rarement on a des pistes de 4000 mètres sans contrôle. Il y a un cas à Chavenay où un Cri-Cri au décollage a tanké un C150, en remise de gaz qui ne s'était pas décalé, personne n'a rien vu, ni le Cri-Cir, ni le C150 (élève + instructeur), ni le contrôleur. Faut regarder dehors et permettre aux autres d'être vu.
http://www.bea.aero/docspa/2006/f-ix060 ... 060114.pdf