Choix d'un nouvel avion ou ULM

[Philippe Warter]

La qualité n°1 d'un avion, au moins en région parisienne, c'est de pouvoir coucher dehors, 365 jours par an. Et de tenir 10 ans à ce régime avant qu'une peinture soit nécessaire.
Parce qu'à 200€ par mois, la place de hangar peut avantageusement être remplacée par quelques litres d'essence supplémentaires.
Au tarif d'aujourd'hui, une consommation supplémentaire de 100 litres de 100LL par mois resterait acceptable.
Voilà pourquoi (entre autre, mais ce n'est pas la seule raison), les Cessna 152 et 172 restent largement majoritaires de par le monde. Pas besoin d'aller très loin, Pontoise par exemple, pour s'en rendre compte.
Après, passer la conso d'un biplace de 15 l (rotax 80 CV) à 10 l, soit un écart de 5 l, ce n'est pas grand chose. Il faudrait, en 100LL, 20h par mois pour que ça devienne intéressant. Pour un club, c'est faisable, pour un propriétaire, c'est plus dur. (et 30h en SP95, forcément)

[Romain]

Bonjour

En effet chez Hispano Suiza à Pontoise tout les Cessna (28) dorment dehors ainsi que le TB9.
Les 3 robins et le J3 dorment eux dans un hangar.

Romain

[Jean-Christian B]

Chouette on avance!

[MKI]

Philippe

Bien vu : une des problématiques est effectivement la tenue dans le temps, avec des sollicitations mécaniques définies (notamment par la FAR 23 ou par la JAR VLA), des températures, des hygrométries et des salinités variées.

La réponse consiste à choisir des matériaux et/ou des protections adaptées. Certains alus ne demandent qu’à se corroder, mais pas d’autres. Quant aux mix mousse/colle/alu et/ou composites, qu’en est-il de leur durée de vie au terme de 20 voire 30 années passées entre été torrides et hivers glacials ? Par exemple, les variations de températures entrainent des contraintes de dilatation thermiques qui ne demandent qu’à dégrader les mousses et les colles, voire à les transformer en « poussières »…

Donc, quelque soit le matériau, il faut en plus pouvoir contrôler facilement le vieillissement des points critiques, et le cas échéant, pouvoir assurer préventivement le remplacement, pour un coût abordable, des composants dégradés.

A noter que les Cessna et le TB que tu relèves sont « mono matière », alu en l’occurrence. Voir la page 6 du document « design, techonologie… »

Quant à la consommation, un Rotax 80cv à 60% consomme environ 14 litres à l’heure. Cette situation est acceptable (il est encore gratuit d’émettre du CO2) avec un litre à 1,4 euros, mais qu’en sera-t-il lorsque le litre sera à 3 euros (pour commencer…) ?

Michel

[jp trimouille]

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[MKI]

JP, à propos de vélo...

Combien faut-il de cyclistes pour faire voler un A380 ?

Michel

Réponse pages 13 à 15 de la BD « carburant fossile, alternatives et illusions »

[jp trimouille]

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[MKI]

…avec 315.000 litres de carburant embarqué, les commandes ne vont peut-être pas « rentrer » pendant longtemps !

Michel

[jp trimouille]

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[Philippe Warter]

Vous n'avez pas un débat plus marrant ou plus directement aéronautique ?

Impossible, vois-tu. Pour toi comme pour moi.

On peut résumer la doctrine :  ce qui vole est mauvais, ce qui est bon ne vole pas, mais c'est pour bientôt.

Continue avec tes cagettes pas optimisées, ça fait 500 h qu'elles volent.

[jp trimouille]

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[MKI]

Alors que faire ?

Pratique :

Un pilote privé vole aujourd’hui environ 14 h (!) par année en moyenne. En extrapolant les tendances de la pratique aéronautique de ces dernières décennies (source FFA), nous obtenons :
-        En 2022 : heures de vol en instruction = 0 (plus d’élèves pilotes)
-        En 2031 : heures de vol jeunes pilotes = 0
-        En 2032 : Heures de vol total = 0
-        En 2030 : Nombre de licence = 0

Cette tendance s’aggravant pour cause d’envolée prévisible, conséquente et rapide des coûts des carburants (même sans TIPP…).

Diagnostic :

La disparition progressive de la pratique aéronautique trouve sa source pour l’essentiel dans l’envolée des coûts d’utilisation des aéronefs. Les causes de cette envolée des coûts sont identifiées : déficiences aérodynamiques et massiques.

Explications :

83% des ULM et LSA ont une qualité de transport Q_T = M_E/M_D trop faible

92% des ULM et LSA ont une traînée parasite supérieure au double de ce qu’il est possible de faire (cf. stats, analyse état de l’art, essais en soufflerie…). Cette traînée parasite double entraîne une surconsommation d’environ 40.000 litres (4T) à 60.000 litres (2T) de carburant au terme de 5.000 heures de vol…

(Extraits du document « critères de qualité à destination des acheteurs des aéronefs de loisir » http://cocyane.chez-alice.fr/aeronautique.html ).

Comment agir dans contexte ?

Michel

[Jacques HM Cohen]

Il faut tordre le cou au délire apocalyptique sur la disparition du pétrole et aux graphiques exponentiels!!! L'essence, cela se fabrique: à partir du charbon, de la biomasse végétale..... Cela a un coût plus élevé que de l'extraire, soit. Mais c'est la limite de l'augmentation des prix des carburants. Cela s'est déjà fait, pas seulement par l'Allemagne en économie de guerre mais aussi en Afrique du sud pendant l'embargo, sans ruiner instantanément le pays.
Deuxième paramètre non pris en compte par nos virtuoses des équations et de l'interception de l'axe: dans beaucoup de pays développés, les taxes sur les carburants sont une ressource importante de l'état et en représentent une ressource significative, comme les 3/4 du prix payé par l'utilisateur final. Mais c'est une facilité de lieu du prélèvement social. Ce n'est nullement obligatoire: des pays en développement ne taxent pas leur carburant, voire le subventionnen!!!! Le déplacement partiel ou total de la fiscalité vers un autre lieu de prélèvement sera inévitable à terme et modifiera le coût final du carburant pour rendre bossues les belles courbes des équationneux catatrophistes millénaristes.
La question du CO2 est elle distincte, requiert d'autres solutions, et ne doit pas être confondue avec cet "épuisement" de ressource naturelle.

J.

[pilote privé]

1/ Le design de la maquette me rappelle furieusement celui du MC100.

2/ Le meilleur bilan carbone ? Celui d'un Jodel de 1960 qui vole toujours : bois + toile + moteur à la Nième overhaul. Même un C210 de 1970 c'est pas mal non plus. Même si ça consomme 20 et 60 l/h, ça n'a plus fait tourner une usine depuis des lustres.

A-t-on beaucoup de chose autour de nous qui ont plus de 40 ans et qui fonctionnent toujours ?

Idem pour les voitures : entre un Kangoo au Lithium de plus d'1 T et une vieille 2CV, avantage au tas de tôle et au moteur bi-cylindre.

On se fait enfler sur le rejet de CO2 de l'engin, mais personne ne relativise en parlant de bilan global.

[charlie*]

Pour le bilan CO2, faites du planeur !
Mais en parlant de fondamentaux, le rejet de CO2 est-il vraiment un problème?
C'est grâce à ce forum que j'ai pu découvrir le site suivant http://www.pensee-unique.fr/ il y a quelques années. Evidemment, il faut garder esprit critique ce que savent si bien faire les gaulois.
Mais cela constitue peut être une réponse à tous ceux qui nous prévoient la fin du monde pour bientôt.

Une seule chose et sûre, l'exploitation du pétrole a provoqué et provoque toujours bien des conflits. Donc même si le "rejet CO2" n'est pas une bonne raison pour diminuer sa consommation, cette dépendance au pétrole et aux pays "producteurs" (où plutôt détenteurs) est par contre une bonne raison pour le faire.