EchoVictor a écrit:La tringle à Philippe
En cours de restauration dans les ateliers du musée du Bourget.
On continue avec un autre ??
OK, alors qui a volé avec ce moteur ?
Eric
Analyse non exhaustive des évènements des années 1923 et 1924 qui ont amené la presse à mettre en concurrences les appareils Oehmichen et Pescara.
Intéressant d’analyser les documents de l’époque du concours de 10000 FF pour hélicoptères organisé par l’Aéroclub de France officiellement après le premier mars 1923.
[SIZE=120]texte dans l’aérophile du 1er-15 avril 1923
[/SIZE]« un prix de 10.000FF offert par l’Aéro-club de France sera attribué au premier hélicoptère monté qui aura franchi une distance en circuit fermé de 1 Km, à une hauteur au-dessus du sol d’au moins 1 m.
L’épreuve aura lieu en France continentale.
Elle est ouverte internationale, sauf aux concurrents appartenant à un pays ayant été en guerre avec la France, de 1914 à 1918.
Les conditions de l’épreuve prévoient la définition de la zone de départ qui est figurée par un cercle tracé sur le sol de 10 m de rayon ayant pour centre la projection du siège du pilote ; la hauteur d’évolution est contrôlée à l’aide d’un cordeau lesté d’un poids de 2 kg fixé en un point d’une verticale passant par le siège du pilote.
Le poteau sera fixé à 500 m du centre du cercle dans une direction indiquée par le concurrent ; l’appareil devra virer autour du poteau et revenir atterrir, sans aucune avarie, dans la zone de départ. »
M. E. Oehmichen raconte dans l’Aérophile du 1er au 15 mai 1924 qu’il ne respecta pas le règlement du concours car son terrain de 500 mètres était trop dangereux. Il réalisa un triangle au lieu d’un aller et retour devant le capitaine de marine Chollat.
Cet envoyé du STAé a certainement laissé un rapport qui détermina l’octroie du prix !
Les appareils en compétition sont très différents. Le laboratoire volant n°2 de M. E. Oehmichen ne trouve pas sa place dans la définition du mot hélicoptère inventé en 1861. confirmée par les Larousse de l’époque et par des travaux de laboratoires. L’hélicoptère coaxial Pescara 2F est souvent complété par l’adjectif « pur ».
Le 29 janvier 1924, le prix a été refusé au Marquis Pateras-Pescara ayant engagé sur un parcours défini par le concours, son appareil 2F (véritable hélicoptère) qui était muni du cordeau. Une rafale de vent au retour fit toucher la béquille. Le 18 avril 1924, il battit le record du monde de distance pour hélicoptère. (Enregistré par la F.A.I.)
Il est vrai que chacun pilotait son appareil. Seul le Pescara 2F était muni du premier manche à balai pour hélicoptère permettant de descendre en auto-rotation et réduire la vitesse de descente avant de toucher le sol en effectuant le coup de frein Pescara (inversion de l’incidence des ailes de la voilure). Le laboratoire volant disposait de 12 hélices réparties dans les directions à suivre. Seuls les "évolueurs" équipés de leur hélice étaient commandés par un levier qui était appelé manche à balai par son constructeur. Ce levier unique n’agissait que sur l’inclinaison des axes des "évolueurs". Le changement de direction des appareils était assuré pour le n°2 par la réaction du vent sur des volets, fourni par une hélice. Sur le 2F c’était bien à l’aide d’effet de gauchissement sur la voilure commandée par le manche à balai.
Ainsi mon devoir d’honorer mon père, argentin qui aimait vivre en France est accompli. Aux historiens de résoudre cette page qui démontre qu’il ne suffit pas d’être un génie de la mécanique pour se battre contre des moulins à vent. Mon père n’était pas hélas un compatriote de Don Quichotte.
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[SIZE=150][SIZE=150]Rien n’est plus beau que la grandeur nécessaire[/SIZE]"[/SIZE][/SIZE]