A viser en avant du seuil, on peut avoir des surprises. Exemple vécu à Lens au QFU 27 ... à une époque où il n'y avait, heureusement, que des champs autour du terrain. Des champs, et pas de fossé ni de clôture, tout au moins du côté du seuil 27.
Jour de semaine calme, je fais un petit vol de D112. En bon Jojo qu'il est, il a une certaine tendance à cavaler au ras du sol, surtout seul à bord. J'ai pris l'habitude de viser un peu avant le seuil pour toucher à l'entrée de piste. Le champ voisin vient d'être moissonné, pas encore labouré, un beau chaume. Je me sens un peu court, mais je me dis : à la manière dont il cavale, je commence à arrondir au bout du champ et il va faire son caprice habituel jusqu'au seuil. Et j'arrondis sur le chaume. Fidèle à ses habitudes, Jojo cavale, mais je commence à me dire que j'ai été un peu optimiste. Bof, il va bien flotter gentiement jusqu'au seuil. De toutes façons, c'est pas grave, chaume et terrain sont tout plats, bien de niveau. allez, petit, encore un effort et ....... m... ! ça touche dans le chaume. L'atterrissage se continue sans histoire et redevient rapidement "légal", une fois passé le seuil de piste. Roulage, retour au parking.
La conscience tranquille, je descends et fais le tour de l'avion (une habitude qu'on m'a inculquée au début et que j'ai toujours gardée) pour jeter un coup d'oeil. Et là ! Une énorme touffe de chaume est accrochée à la roulette arrière, la preuve de mon forfait. Regard circulaire : mécanicien et chef-pilote sont occupés, l'un dans le hangar, l'autre dans le club. Personne n'a vu, il faut faire disparaître "ça". Vous avez déjà essayé de camoufler une grosse touffe de chaume sur un beau terrain en herbe bien verte ? Pas moyen, ça se voit de partout. J'ai bourré le tout dans mes poches avant de pouvoir m'en débarrrasser dans un endroit moins voyant, derrière le hangar.
Viser avant le seuil, oui, mais sans trop exagérer ! Et n'essayez plus de faire la même chose au même endroit aujourd'hui, je crois que cela se passerait beaucoup moins bien.