La "supervision" des aéroclubs ......... en 1932

[Leon Robin]

A titre documentaire, un rapport parmi de nombreux autres, trouvé aux Archives Départementales.





J'avais publié il y a un certain temps une enquête datant de 1950 à propos d'un citoyen belge qui voulait s'inscrire à l'aéroclub qui montrait bien les limites de tant de sollicitude.

[asaubesty]

"Pilote Aviateur"... ouah...

Bon je suis pilote, mais aviateur sûrement pas. C'est pas pour les gamins ce genre de titre.

Je ne serais pas surpris que de nos jours, on ait des rapports similaires, notifiant que tel président est un "notable" pour diverses raisons, comme être député, ou que tel trésorier est un ancien juge. A méditer, si ça existait en 32, edwige et autres acronymes doivent s'en repaître de nos jours.

Je parie qu'à cette époque, l'armée de l'air ne présentait pas les pilotes de loisir comme des terroristes potentiels, les meetings ne comportaients pas d'interception d'appareil civil par des chasseurs. L'aviation légère était un loisir apte à susciter des passions, à créer des carrières aéronautiques (militaires), les clubs n'étaient pas vus comme des repères de terroristes. "Cette école dote l'armée d'une quarantaine de candidats par an"... vraiment une autre époque.

Une fois de temps en temps, on pourrait conserver les trucs biens du passé, et pas garder le pire. Sinon c'est plus la peine de faire des cours d'histoire au collège.

[Leon Robin]

Toujours à propos des aéroclubs. Nous sommes quelques années plus tard, en 1937. L'Aviation Populaire vient d'être créée. Bien peu le savent (je l'ignorais jusqu'à la découverte de ce document), mais parmi les membres des clubs d'aviation populaire se trouvaient des personnes nommées par des administrations, dont le ministère de l'Air. Il apparaît clairement (c'est mentionné sur la lettre de nomination) que ces personnes faisaient partie du Comité Directeur du club, au sein duquel on imagine qu'ils avaient des missions bien précises à remplir. Je n'ai pas trouvé de documents les détaillant.
Voici une suite de documents relatifs à l'un d'eux : demande du ministère, enquête de la police de Nice sur la personne pressentie. Sur les documents présentés ici, j'ai gommé les éléments d'identification de la personne.
Pour la petite histoire (ce n'est pas bien lisible), les courriers du Ministère de l'Air sont signés par un chef de cabinet du nom de Jean Moulin.

Commissaire au préfet (qui rendra compte au ministère de l'Air)



L'enquête sur le candidat (on ignore s'il a eu la rogeole et si sa grand mère faisait du vélo)



La nomination par le ministère



La notification à l'intéressé