Les ballons-sondes...sondent !

[PhM]

Je déambulais pédestrement dans ma ville, le nez en l'air chassant les odeurs automnales, lorsque mon regard se portat sur un OIBDLC (Objet Inconnu Brillant Dans Le Ciel).
La mise au point automatique de mes pupilles me précisa davantage les formes de l'incongruité céleste (mieux vaut être un félidé qu'un alligatoridé pour scruter les OIBDLC ).
Nul doute possible : en cette fin d'après-midi dominicale d'octobre, une baudruche -d'un assez beau gabarit, ma foi- se moquait éperduement de la zone alpha, pour voguer prestement en direction du sud-ouest parisien.
Un liner qui repassait le trait invisible d'une des approches sud de CDG, me confirma que le préservatif volant était au-dessus de sa trajectoire. Pas trop haut tout de même, car son déplacement dans mon champ de vision était tel qu'il avait disparu un quart d'heure plus tard en arrivant à mon domicile.
Donc pas d'observation complémentaire aux jumelles et encore moins de photo pour illustrer mon propos (poil au dos !).
Ce n'est pas tout !
Tout en marchant comme un type qui tient son nez en l'air pour stopper l'hémoragie provoquée par la rencontre d'un rubipède néo-zélandais sur une pelouse non gardée, je distinguais aussi deux autres points brillants.
Ce n'était pas des aérodynes, c'était très haut, c'était blanc, et c'était brillant.
Deux autres aérostats ? Mais quel constat, mon gars !
Voulez-vous que je vous dise ?
- "Moins y a d'avions (de tourisme), plus y a de ballons" !

Si par l'entremise de son cousin, Flyjodel pouvait nous dire comment sont gérées les trajectoires de ces vessies volantes, cela rassurerait ma concierge.
Sa belle-fille doit prendre l'avion demain et elle s'inquiète de savoir si ces baudruches réveillent les TCAS.

[Jean-François GEAY]

Il y a,  ....... quelques années, quand je bossais à Aire sur Adour, le CNES lançait régulièrement des ballons.  .  

C'était impressionnant

Le ballon plus la "charge" faisait bien 300 pieds de haut.   

Bien sûr, et je me l'étais fait confirmer à l'époque, la "charge" était également équipée d'un transpondeur et le lancement était coordonné avec le CRNA de Bordeaux.

Ceci dit, PhM, en te promenant le nez en l'air, tu dois avoir les chaussures bien crottées ??

[j ch neviere]

[LEFT]Personnellement j'en ai repéché un, en mer il y a un pas loin de 20 ans, ça se présentait de la façon suivante: la baudruche en loque , avec un cordelette sur laquelle était fixé un réflecteur radar constituéd'une armature en tringles métallique de de 2 ou 3 mm de diamètre, sur laquelle était tendu une une sorte de mylar aluminium, et plus loin sur cette coredelette une boîte en polystirène expensé dans la quelle il y avait un boitier contenant l'éléctronique et un document dans une pochette en plastique étanche... Le document expliquait ce qu'était ma trouvaille c'est à dire un ballon sonde météo, que le boitier devait être rapporté soit dans une station de Météo France ou à une gendarmerie, qu'une récompense serait fournie sous la forme d'un petit Atlas météo de la France, que j'ai reçu 2 ou 3 mois après... Celui-ci comporte des cartes mois par mois avec les moyennes statistiques des vents (forces et directions) des températures et des précipitations... [/LEFT][LEFT]Il était aussi demandé de ne pas ouvrir le coffret contenant l'électronique... Curieux c'est évidement ce que je'ai fait: il n'y avait pas grand chose à l'epoque, une bonne vieille pile Wonder de 4,5 V, un circuit que j'ai identifié comme un émetteur radio sommaire, une capsule manométrique et un autre objet que j'ai identifié comme devant être une sonde électronique de tempèrature... [/LEFT][LEFT]Enfin j'ai vraiment posé un problème au brave gendarme de service qui vraiment ne savait pas quoi faire, et qui m'a fait comprendre que je l'emmerdais un peu avec mon "truc météo), mais discipliné il s'est quand même exécuté et moi j'ai reçu mon cadeau de météo France...[/LEFT]

[PhM]

Ceci dit, PhM, en te promenant le nez en l'air, tu dois avoir les chaussures bien crottées ??

Tu ne crois pas si bien dire, mais heureusement ma mie veille sur moi comme du bon pain :
- "Mon ami, gardez-vous à gauche !
- ...gardez-vous à droite !
- "Flotch !"
- ...trop tard !!!

[flyjodel]

Mon cousin m'a rapporté qu'un hélicoptère suit les ballons-sonde et les dirige grâce au flux de son rotor anti-couple en fonction des besoins du contrôle. C'est assez contraignant pour le contrôle comme pour le pilote de l'hélico lui-même.
C'est pourquoi quand il y a beaucoup de trafic commercial, les mesures de vent en altitude sont imprécises.

En fait, je ne peux pas imaginer que des ballons sonde soient lancés en région parisienne, en tout cas pas aussi proches de la capitale pour les voir à l'oeil nu. A mon avis, cela se fait plus loin, il me semble d'ailleurs que ces activités sont annoncées dans le guide VFR ou peut-être par NOTAM. Dans le cas de ton observation, je pencherais plutôt pour un lâcher sauvage de ballons  gonflés à l'hélium par un marmot chez Mickey, qui avec le vent d'est est venu se perdre au-dessus de Paris.

[TiTi05]

Ca me rappelle au concours de vol à voile de Corbas au printemps : j'ai vu arriver face à moi un objet volumineux et coloré que j'ai du éviter , quand j'ai annoncé à la radio qu'a 800m sur Feyzin (juste à coté de la Zit !) j'ai croisé une VACHE de 1.5m de haut, on m'a presque demandé de me poser pour un controle d'alcoolémie !!!

Belle vache gonflée à l'helium avec sa ficelle accrochée au nombril !!!  

[gabriel]

Le plus proche de Paris, c'est Trappes, pour les ballons météo.

[PhM]

Non, je maintiens que de nombreux éléments de référence (hauteur d'un avion de ligne en approche sur CDG, vitesse de déplacement de l'objet) réfutaient la confusion avec un ballon de baudruche pour enfant.
Sa trajectoire était orientée NNO vers SSO et passait au NO de Paris.
Je n'avais pas songé à regarder les NOTAM dimanche.
Je suppose qu'il n'y a pas d'historique accessible au grand public pour vérifier a posteriori.
Cela dit, c'était juste anecdotique et c'était pour faire avancer le "schimiliblic".

[Edouard.CRESPIN]

[JUSTIFY]C'était dans les années 1975.
Je décolle de la Base d'Orange pour une interception d'un liner en provenance d'Afrique sans plan de vol, que j'identifie lors du passage frontière au large de la Corse. Lors du retour paisible, au FL 320 et à 0.9 de Mach, Rhodia (le radar de Nice), m'annonce un liner dans mes dix heures, j'annonce le visuel puis corrige : Correction, ce n'est pas un liner c'est un ballon. Le radar me confirme la présence d'un liner 2.000 pieds plus haut croisement en cours, et m'informe qu'il a également l'information sur le ballon distant de 50 miles nautiques. Un peu surpris, car je le vois fort près, et à peine plus haut, j'annonce mon intention d'aller voir cet objet que j'estime aux environs de 36.000 pieds. Un petit coup de PC, cela devrait être l'affaire de trois minutes, mach 1.2 je me mets en montée. 36.000,38.000, 40.000', je m'arrête car de toute façon je n'ai pris assez d'élan et indique au contrôleur que je vois le ballon tout près. Tu parles Edouard, le contrôle m'informe (sans doute en ricanant), que la sonde était à plus de 100.000 pieds. Lancée de St AUBAN, la sphére de plastique, dilatée par la dépression était énorme, illuminée par le soleil, elle me semblait tout près.

Ce n'était donc pas un OVNI, et ne représentait aucun danger pour la navigation, car à cette altitude il n'y avait et il n'y a toujours pas grand monde.
[/JUSTIFY]

[PhM]

Bonsoir Edouard,

Je suis flatté que mon post anodin ait suscité ta première contribution sur ce forum.
Ta narration doit en laisser rêveur plus d'un parmi nous (miaou !).
Il n'est pas courrant qu'on puisse jouer à suivre les ballons-sondes en taquinant le mach à coups de PC. Veinard !
J'ai très bien compris le sens de ton récit, ayant eu moi-même la bête prétention de tenter de me rapprocher d'un ballon à une altitude probablement similaire. C'était au début des années 80 et je me suis arrêté à 6000 pieds ! Il est vrai que le Petit Prince n'avait pas la pêche d'un avion à réaction !
Mais la leçon a en tirer était la même que lors de ta tentative : illusion visuelle !
Sauf que...
- Sauf que, mon ballon-à-moi-de-dimanche-dernier, il a traversé tout mon champ de vision entre la rue Lambrecht et le boulevard de la Paix, poussé par le vent qu'il était !

De façon maladive et obstinée, je maintiens, je persiste, que mon ballon-à-moi était à portée de main (à condition d'avoir le bras long).

[denis r-e]

....... Il est vrai que le Petit Prince n'avait pas la pêche d'un avion à réaction !
....

Les années septante cinq ? Mirage F1 ou encore le 3C ?

......entre la rue Lambrecht et le boulevard de la Paix.......

J'achète !

Désolé ----------->[]

[Edouard.CRESPIN]

C'était encore sur Mirage III C une merveilleuse machine. A l'époque, j'étais commandant d'escadrille au grand 2/5 "Ile de France". Nous avons touché nos premiers Mirage F1 en septembre 1975. J'ai été laché sur l'avion le 29 septembre 1975, c'était comme le lâché Mystère IV à Tours en école de chasse, il n'y avait pas encore de biplaces. Avion facile, il ne posait pas de problème, sauf en combat ou en évolutions serrées dans le plan vertical près du sol, la charge alaire était un peu limite.

Enfin pour le ballon, c'est comme pour les avions ils finissent toujours par redescendre.